Pipistrellus maderensis

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Pipistrellus maderensis est une espèce de chauve-souris de la famille des Vespertilionidae, parfois traitée comme sous-espèce de Pipistrellus kuhlii.

Répartition[modifier | modifier le code]

Distribution

Cette espèce est limitée à Madère (Madeira, Porto Santo) et à l'Ouest des îles Canaries (La Palma, La Gomera, El Hierro, Tenerife). Les pipistrelles trouvées aux Açores (Santa Maria, Flores, Corvo, Graciosa, San Jorge) appartiennent probablement à cette espèce. On le trouve du niveau de la mer jusqu'à 2150 m dans les îles Canaries, bien qu'il préfère les basses terres de Madère.

Existant : Portugal (Madère), Espagne (îles Canaries)

Présence incertaine : Portugal (Açores)

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Dobson, 1878 : Catalogue of the Chiroptera in Collection of British Museum. British Museum of Natural History, London, p. 1-567

Habitat et écologie[modifier | modifier le code]

Le Pipistrelle de Madère (Pipistrellus maderensis) se nourrit dans un large éventail d'habitats, y compris des habitats aquatiques, des bois et des terres agricoles. Il se nourrit d'insectes volants, notamment de petits papillons de nuit et de diptères. Des colonies de reproduction ont été trouvées dans les crevasses des falaises et sous les toits des maisons, ainsi que dans les nichoirs. Les sites de repos comprennent les crevasses rocheuses, les nichoirs et les crevasses dans les bâtiments (souvent désaffectés). Il est souvent associé aux établissements humais, bien que, contrairement à Pipistrellus pipistrellus en Espagne continentale, il ait tendance à ne pas être trouvé dans les parcs, les jardins et les avenues bordées d'arbres dans les zones urbaines des îles Canaries.

Type d'habitat : Forêt, Zones humides (intérieures)

Durée d'une génération : 5.2 ans

Le Pipistrelle de Madère et l'Homme[modifier | modifier le code]

Information sur l'évaluation[modifier | modifier le code]

L'espèce est limitée à quelques îles des Canaries et des îles de Madère (et éventuellement des Açores). La population compte moins de 1000 individus et on soupçonne qu'elle est en déclin en raison de la perte d'habitat, de l'utilisation de pesticides agricoles et de la perturbation des dortoirs. Cette espèce est également fortement fragmentée. Il est évalué Vulnérable (VU C2a(i)) mais peut se rapprocher de la catégorie En danger.

Catégorie et critère de la liste rouge de l'UICN : Vulnérable C2a(i)

Date d'évaluation : 25 avril 2016

Population[modifier | modifier le code]

A Madère et les îles associées, elle est abondante mais très rare à Porto Santo. La population totale est estimé à moins de 1000 individus et les tendances sont inconnues. Aux îles Canaries, elle est relativement commune et est la chauve-souris la plus fréquemment signalée sur toutes les îles d'occurrence, bien qu'aucune chauve-souris ne soit abondante sur les îles. La taille et la tendance de la population n'ont pas été quantifiée, bien que des déclins soient soupçonnés en raison de menaces telles que la perte et la dégradation des habitats, l'utilisation de pesticides et la perturbation et la destruction des gîtes. Aux Açores, Pipistrellus les chauves-souris sont rares ou très rares sur toutes les îles d'occurrence, et le nombre total d'individus est probablement inférieur à 300.

Tendance actuelle de la population : Décroissant

Nombre d'individus matures : 1 - 999

Population fortement fragmentée : Oui

Déclin continu des individus matures : Oui

Des menaces[modifier | modifier le code]

La restauration des bâtiments, couvrant les fissures où il se perche, est une menace pour l'espèce. Les pluviomètres attirent des dizaines de chauves-souris qui y sont piégées et meurent. La perte d'habitat naturel peut être une menace, bien que l'espèce soit apparemment adaptée aux habitats artificiels. L'utilisation de pesticides agricoles peut être un problème, et la perturbation des dortoirs dans les bâtiments peut également être préoccupante.

Utilisation des ressources biologiques : Chasse et piégeage d'animaux terrestres

Intrusions et perturbations humaines : Travail & autres activités

Pollution : Effluents agricoles & forestiers

Mesures de conservation[modifier | modifier le code]

L'espèce est protégée par la Convention de Berne et incluse dans l'annexe IV de la directive européenne sur les habitats et les espèces. Rainho et Palmeirim (2002) ont proposé les actions suivantes : identification, protection et surveillance des gîtes ; préservation et restauration des habitats naturels, réduction de l'utilisation des pesticides ; et étude de la biologie, de l'écologie, de la génétique et de la systématique de l'espèce. Trujillo (200 2) recommande en outre une campagne de sensibilisation du public visant à réduire la perturbation des colonies de reproduction dans les maisons privées.

Inclus dans la législation internationale : Oui

Liens externes[modifier | modifier le code]

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