Pierre Bernheim
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Fleury, Aucey, Bertrand, Rohan, Romilly |
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Rose Bernheim (d) (de à ) |
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Archives conservées par |
Service historique de la Défense (AC 21 P 424 685) Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 52335) |
Pierre, Georges Bernheim, né le à Mulhouse qui est alors en Allemagne, et mort le fusillé par les Allemands sur l'aéroport de Bron après avoir été torturé, est un résistant français, Compagnon de la Libération[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Pierre Bernheim est le fils de Nathan Bernheim et d'Emma, Mathilde née Baumann, son épouse[2]. Il naît à Mulhouse en 1884, pendant la période allemande de l'Alsace.
Il effectue son service militaire dans l'armée allemande, au sein du 142e régiment d'Infanterie à Mulhouse[3].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]En , il s'engage volontairement dans l'armée française au sein du 109e régiment d'infanterie. Il est blessé et obtient deux citations. Après un séjour en Afrique du Nord en 1915, il est affecté au deuxième bureau. À la fin de la guerre, il est lieutenant[4].
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Le , il épouse, à Paris, Rose Germaine Netter. Il est industriel à Lyon[2].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Après la campagne de France, il est démobilisé à Albi fin . Il s'installe à Roanne où il trouve un emploi aux Papeteries.
En novembre 1941, par l'intermédiaire de son cousin Jean-Pierre Lévy, un des responsables du mouvement Franc-Tireur, il entre dans la Résistance. Rapidement, il devient le responsable du mouvement à Roanne. À partir d'octobre 1942, il contribue au développement du journal Franc-Tireur et à la diffusion de tracts de propagande. Il organise des groupes formés au sabotage[4].
En janvier 1943, il devient responsable des Mouvements unis de la Résistance (MUR) pour Roanne. En juin 1943, son réseau subit une vague d'arrestation et Pierre Bernheim est recherché par la Gestapo. Il se replie sur Lyon avec son épouse, elle aussi engagée dans la Résistance.
En raison de son expérience au deuxième bureau, Jean Gemähling, chef du service de renseignement des MUR, le charge des questions militaires. Sous le pseudonyme « Rohan », il crée un réseau de renseignements militaires dépendant de celui des Forces françaises libres (réseau Gallia)[5]. Il recrute des agents de renseignement et étend son action à d'autres régions[2].
En janvier 1944, il est nommé chef national du Service de renseignements militaires du mouvement de libération nationale[4].
Toujours recherché par la Gestapo, il est arrêté, avec sa femme, en août 1944; torturé, il ne parle pas. Les Alliés approchant, les Allemands vident les prisons en déportant ou en exécutant leurs prisonniers. Le 20 août 1944, sur le terrain d'aviation de Bron, Pierre Bernheim et d'autres membres du réseau, font partie des 109 personnes qui, après avoir réparé la piste bombardée, sont fusillés par les Allemands. Leurs corps sont abandonnés dans un cratère de bombe comblé[6].
Le même jour, son épouse est massacrée parmi environ 120 maquisards, par les Allemands au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval.
Il est enterré à la nécropole nationale de la Doua[7].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur[Quand ?]
- Compagnon de la Libération, à titre posthume, par décret du [1]
- Croix de guerre – (2 citations)
- Médaille de la Résistance française avec rosette, à titre posthume, par décret du 24 avril 1946[8]
- Croix du combattant volontaire –
- Croix du combattant
- Insigne des blessés militaires
- Médaille interalliée de la Victoire
- Médaille commémorative de la guerre –
- Croix militaire (Royaume-Uni)
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]- Pierre Bernheim est reconnu comme « Mort pour la France » et « Mort en déportation »[9].
- Une plaque commémorative en hommage à Pierre et Germaine Bernheim au 5 quai des Étroits à Lyon.
- Une place au centre du Coteau, Loire, est nommée "Place Capitaine Aucey" depuis 1945 et une plaque en son honneur a été inaugurée le 31/08/2021[10].
Références
[modifier | modifier le code]- « Pierre BERNHEIM », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « BERNHEIM Pierre [BERNHEIM Georges, Pierre], Pseudonyme : Fleury, Aucey, Bertrand, Rohan, Romilly - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Français libres, « Biographie de Pierre Bernheim » (consulté le )
- Broissia, Pierre Aymar de, 1965-, Jagora, Nicolas. et Neuville, Aurore de., Résistance, 1940-1944 : témoignages, dossiers, chronologie : édition Alsace, Little big man, (ISBN 2-915347-20-4 et 978-2-915347-20-3, OCLC 57250485, lire en ligne), p. 26-27
- « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Bron (Rhône), terrain d'aviation, 17 - 21 août 1944 - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7, lire en ligne), p. 144.
- « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Base des morts en déportation (1939-1945) - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- https://www.le-pays.fr/coteau-42120/actualites/une-plaque-en-hommage-au-capitaine-aucey_14005167/ consulté le 6 novembre 2023
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressources relatives aux militaires :
- « Pierre Bernheim », sur ordredelaliberation.fr
- « Pierre Bernheim », sur francaislibres.net
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Compagnon de la Libération
- Chevalier de la Légion d'honneur (date non précisée)
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Naissance à Mulhouse
- Naissance en août 1884
- Décès en août 1944
- Interné résistant
- Personne fusillée en France
- Personne torturée pendant la Seconde Guerre mondiale
- Personnalité inhumée à la nécropole nationale de la Doua
- Personnalité exécutée par le Troisième Reich
- Civil français tué pendant la Seconde Guerre mondiale
- Décès à Bron
- Décès à 59 ans
- Naissance dans le district de Haute-Alsace
- Résistant alsacien