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Paul Sérant

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Paul Sérant
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
La GodefroyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Paul SalleronVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Paul SérantVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
René Salleron (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Parentèle
Léon Salleron (grand-oncle)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Association des amis de Robert Brasillach (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Paul Sérant, nom de plume de Paul Salleron (né le à Paris et mort le à Avranches dans la Manche), était un journaliste, essayiste et écrivain français. Sérant était le frère du journaliste et théoricien catholique Louis Salleron.

Biographie

Fils de l'architecte René Salleron, Paul Sérant est né le dans une fratrie de neuf enfants[1].

Sous l'Occupation, il participe à un réseau de résistance. Après la Deuxième Guerre mondiale, il travaille au service étranger de la BBC. À la même époque, il manifeste un vif intérêt pour l'ésotérisme et les sciences occultes[1]. Il se rapproche des cercles mystiques du mage Gurdjieff et il prend connaissance des travaux traditionalistes de René Guénon. Fidèle à cet héritage, il critique les positions de Louis Pauwels durant les années 1970[1].

Dans ses pamphlets, Sérant critique notamment le « centralisme » jacobin. Il estime que la centralisation, telle qu'elle fut développée en France, bride les énergies et sacrifie l'identité et la réalité des anciennes provinces au nom de la « République une et indivisible », qui, à ses yeux, n'est qu'une abstraction intellectuelle. De la même manière, Sérant propose que soient restituées les libertés confisquées par l'État omnipotent et omniprésent, en soulignant : « Ces libertés et elles seules peuvent permettre le maintien des cultures, ou leur renaissance »[réf. nécessaire].

Difficile classe sur l'échiquier politique, Sérant n'hésite pas à polémiquer autant avec la gauche que la droite. Ses travaux comptent toutefois plusieurs études sur des figures d'extrême droite et il défend volontiers des idéaux traditionalistes rappelant ceux de l'Action française. En 1998, Arnaud Guyot-Jeannin le range dans la mouvance de la Nouvelle Droite[2]. De fait, il appartient au comité de patronage de Nouvelle École[3], revue apparentée à cette dernière, ainsi qu'au comité d'honneur de l'Institut d'études occidentales[4].

Dans ses derniers essais, Sérant défend les langues minoritaires en France, il s'intéresse aux « vaincus » du XXe siècle, au folklore et au régionalisme. Au racisme, il propose le remède de l'« ethnisme » (tout en mettant en garde contre ses excès) qui fait l'apologie de la lutte des membres d'une communauté pour assurer son maintien.

L’Académie française lui décerne le prix Broquette-Gonin (littérature) en 1975 pour Le Mont Saint Michel ou l’Archange pour tous les temps, le prix Eugène Colas en 1990 pour Les grands déchirements des catholiques français et le prix Mottart en 1992 pour l’ensemble de son œuvre.

En 1999, il signe pour s'opposer à la guerre en Serbie la pétition « Les Européens veulent la paix »[5], initiée par le collectif Non à la guerre[6].

Il a appartenu à l'association des amis de Robert Brasillach[7] et au comité de patronage de Défense de l'Occident[8].

Œuvres

  • Les Années Terribles - Poèmes des Temps éprouvés - 1944 - recueil hors commerce tiré à 100 exemplaires numérotés.
  • Le Meurtre rituel, 1950.
  • René Guénon, 1953, 1993 (2e éd. revue et augmentée).
  • Au seuil de l ésotérisme, précédé de L'esprit moderne et la tradition par Raymond Abellio, 1955.
  • Gardez-vous à gauche, 1956.
  • Où va la droite ?, préface de Marcel Aymé, 1958.
  • Le Romantisme fasciste… ou l'œuvre politique de quelques écrivains français, Fasquelle, 1959. Rééd. Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2017
  • Garder la voiture, congédier le valet. Maurice Bardèche, « Le romantisme fasciste », Extraits de Lectures: « Réflexions d'un nationaliste français: Michel Braspart », « Lucien Rebatet », dans Défense de l'Occident, 1960.
  • Salazar et son temps, 1961.
  • Les Vaincus de la Libération. L'Épuration en Europe occidentale à la fin de la Seconde Guerre mondiale. De la répression à l'apaisement, 1964 (trad. allemande, 1966), rééd., 1992.
  • La France des minorités, 1965.
  • Le réveil ethnique des provinces de France (conférence donnée pour le 42e dîner-débat du Centre d'études politiques et civiques, le ), dans Les Cahiers du CEPEC, n° 37 (Lire en ligne)
  • L'Expansion américaine. Bibliothèque de culture historique, 1968.
  • La Bretagne et la France, 1971.
  • Lettre à Louis Pauwels. Sur les gens inquiets et qui ont bien le droit de l'être, 1971.
  • Les Dissidents de l'Action française, Copernic, 1978. Rééd. Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2016
  • Les Enfants de Jacques Cartier. Du grand nord au Mississippi. Les américains de langue française 1978
  • L'Aventure spirituelle des Normands, 1981.
  • Les grands déchirements des catholiques français, 1989.
  • Dictionnaire des écrivains français sous l'Occupation, 2002.
  • Les inciviques, Éditions Plon, 1955, Réédition de l'Homme Libre 2008.

Notes et références

  1. a b et c (fr) « Biographie », sur www.esprit-europeen.fr (consulté le )
  2. Entretien avec Arnaud Guyot-Jeannin, « Au sujet d'Evola », Résistance, no 3,‎ , p. 18-23 : « La ND n'est pas un parti monolithique. C'est pour beaucoup de traditionalistes un espace de liberté exceptionnel. A la périphérie de la Nouvelle Droite, David Gattegno, Jean-Paul Lippi, Jean-François Mayer, Jean Parvulesco, Paul Sérant, Luc Saint-[É]tienne, Pierre-Marie Sigaud, Bernard Marillier, Paul-Georges Sansonetti, Dominique Lormier, etc., en font également parti [sic]. »
  3. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 117.
  4. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 117.
  5. « Liste des personnalités signataires de l'Appel », sur nonguerre.chez.com.
  6. Renaud Dély, « L'extrême droite ratisse large contre les frappes de l'Otan. Le «Collectif non à la guerre» a tenu une réunion proserbe hier soir », sur liberation.fr, .
  7. Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Paris, Le Seuil, coll. « XXe siècle », , 691 p. (ISBN 2-02-035492-6), p. 73.
  8. Olivier Dard, Michel Leymarie, Jacques Prévotat et Neil McWilliam (dir.), Le Maurrassisme et la Culture : l'Action française : culture, société, politique, t. III, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2010, p. 247.

Liens externes