Parmentiera aculeata

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Parmentiera aculeata
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Parmentiera aculeata
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Magnoliopsida
Clade Asteridae
Ordre Lamiales
Famille Bignoniaceae
Genre Parmentiera

Espèce

Parmentiera aculeata
(Kunth) Seem., 1854[1]

Synonymes

  • Crescentia aculeata Kunth - basionyme
  • Crescentia edulis Desv.
  • Crescentia edulis Moc. ex A. DC.
  • Crescentia musaecarpa Zaldivar ex C. Heller
  • Parmentiera edulis DC.
  • Parmentiera edulis Raf.
  • Parmentiera foliolosa Miers
  • Parmentiera lanceolata Miers[2]

Le guajilote (de “cuahuitl”, arbre en Náhuatl, et “xilotl” = Jilote d'arbre), Parmentiéra épineux ou Parmentiera aculeata est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Bignoniaceae (famille du calebassier). C'est un petit arbre ou arbuste que l'on rencontre dans les forêts basses à feuillage caduc du sud au centre du Mexique et en Amérique centrale. Ses fleurs apparaissent directement dans le tronc (cauliflorie). Le fruit charnu, allongé et côtelé est comestible. Ses feuilles sont composées palmées à 2-3 folioles. On peut le rencontrer sous des climats tropicaux à tempérés, depuis le niveau de la mer jusqu'à 2.240 m d'altitude.

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

Parmi ses noms vernaculaires connus[3], on peut citer :

Description[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un arbre à feuillage sempervirent ou caduc facultatif, qui peut atteindre 12 à 15 mètres de hauteur, avec un gros tronc très ramifié dès sa base. Le tronc principal peut atteindre 30 cm de diamètre DHP, porte des épines courbes aux nœuds des branches. Les rameaux juvéniles sont légèrement pubescents.

Les feuilles, opposées, sub-opposée ou plus rarement alternes, mesurent de 6 à 15 cm de long, et sont composées à 2-3 folioles à marge entière, discolores (vert foncé sur la face supérieur et plus clair en dessous), mesurant de 1.5 x 3.5 cm à 8 x 3 cm. La foliole terminale de la pointe est généralement plus grande.

Les fleurs apparaissent solitaires ou groupées, directement sur le tronc (cauliflorie), sur les grosses branches et à leur extrémité. Elles sont de couleur, vert-blanchâtre, décorées de lignes pourpres.

Le fruit caractéristique de cette espèce, met environ quarante jours après la floraison pour mûrir. Il est allongé et charnu, mesurant jusqu'à de 20 cm de long pour 6.5 cm de diamètre, pourvu de petites côtes proéminentes, de couleur vert-jaunâtre et fibreux à l'intérieur. Il contient des nombreuses petites graines aplaties d'environ 3.5 mm de diamètre ressemblant à celles du piment[4].

Répartition[modifier | modifier le code]

Originaire d'une région allant du Mexique au Nord de l'Amérique Centrale, cette espèce est largement distribuée dans les régions tropicales du Mexique, jusqu'au Salvador et au Honduras. Elle s'est naturalisée dans quelques régions d'Australie. Cultivée dans autres zones d'Amérique tropicale et dans l'Ancien Monde. Au Mexique on le rencontre dans les États de Sinaloa, Tamaulipas, San Luis Potosí, Querétaro, Hidalgo, Nayarit, Colima, Michoacán, État de México, Morelos, Puebla, Veracruz, Guerrero, Oaxaca, Tabasco, Chiapas, Campeche. Étant donné sa tendance à prospérer dans les situations perturbées et la relative protection que lui confère l'homme, il n'a pas des problèmes de subsistance jusqu'à présent[4].

Habitat[modifier | modifier le code]

Il pousse dans les vergers, mais il est surtout associé aux forêts tropicales caducifoliées et sempervirentes, aux zones xérophiles, et aux forêts mésophiles de montagne à chênes et à pins. Il supporte les climats chauds tropicaux, subtropicaux, à tempérés, depuis le niveau de la mer jusqu'à 2.240 m d'altitude[5], préférant une température moyenne annuelle autour de 20 - 29° C et avec des précipitations annuelles de 800 à 1.200 mm, et un sol sédimentaire à volcanique.

Il est caractéristique des végétations secondaires dérivées de différents types de forêts tropicales. Dans quelques zones il est protégé car employé comme arbre d'ombrage dans les pâturages, ou aux environs des maisons et dans les vergers familiaux[6],[4].

Usages[modifier | modifier le code]

Son fruit dont la saveur peut rappeler la canne à sucre, est consommé cru ou cuit. Dans les faits, sa consommation est restreinte aux zones où il est abondant, et où il est aussi employé pour le fourrage.

Tant les fruits que l'écorce ou les racines ont des usages médicinaux en médecine traditionnelle chez les curanderos mexicains pour traiter quelques affections du rein. Bien que riche en vitamine A, son fruit ne jouit pas de grande popularité sur les marchés alimentaires au Mexique.

Au Chiapas le cuajilote est un arbre dont les fruits sont largement utilisés pour nourrir le bétail, lui procurer de l'ombrage, comme bois énergie, pour le plessage des haies vives, pour la consommation humaine, à des fins médicinales et pour fabriquer divers outils agricoles. On lui connaît de nombreux usages de Veracruz au Salvador et au Guatemala. León y Poveda (2000) signalent aussi des usages multiples de cette espèce notamment comme fourrage, dans les régions de forêts sèches et sub-humides de Guanacaste (Costa Rica), probablement dans une tradition d'introduction préhispanique [7],[4]. Bien que cette espèce soit polyvalente, elle n'entre pas dans une catégorie de la norme 059 2010 de la SEMARNAT.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en-US) « Name - Parmentiera aculeata (Kunth) Seem. », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  2. (en-US) « Name - Parmentiera aculeata (Kunth) Seem. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  3. (en) Lim, Edible Medicinal and Non-Medicinal Plants : Volume 1, Fruits, Dordrecht, Heidelberg, New York, London, Springer, , 835 p. (ISBN 978-90-481-8660-0, DOI 10.1007/978-90-481-8661-7_67, lire en ligne), p. 508-511 - Parmentiera aculeata
  4. a b c et d (es) Rzedowski J.& G. et Calderón R., « Bignoniaceae. », Flora del bajío y de regiones adyacentes., México, Instituto de Ecología A.C. Pátzcuaro Michoacan., vol. 22,‎ , p. 43 (ISSN 0188-5170, lire en ligne)
  5. (es) Pérez-Gutiérrez R.M., Pérez-González C., Zavala-Sánchez M.A. et Pérez-Gutiérrez S., « Actividad hipoglucemiante de Bouvardia terniflora, Brickellia veronicaefolia y Parmentiera edulis », J.Salud Pública de México, vol. 40,‎ , p. 354-358 (lire en ligne)
  6. (es) Rodríguez V. J., P. Sinaca C. y G. et Jamangapé G., Frutos y semillas de árboles tropicales de México, INE-SEMARNAT. México D.F., (lire en ligne)
  7. (es) Jorge León et Luis J. Poveda Alvarez, Nombres comunes de las plantas en Costa Rica, Guayacán, San José Costa Rica, Pablo Sánchez Vindas, , 915 p. (ISBN 9968-14-063-5, lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Michael J. Balick, Michael H. Nee et Daniel E. Atha., Checklist of the vascular plants of Belize., vol. 85, New York Botanical Garden Pr Dept, coll. « Mem. New York Bot. Gard. / i–ix », (ISBN 0-89327-440-2), p. 1–246
  • (es) W.G. Berendsohn, A. K. Gruber et J. A. Monterrosa Salomón, Nova Silva Cuscatlanica. Árboles nativos e introducidos de El Salvador. : Parte 1: Angiospermae - Familias A a L., vol. 29(1), Englera, , 438 p. (ISBN 978-3-921800-64-5), p. 1–438
  • (en) W.C. Burger et A.H. Gentry, Flora Costaricensis. : Family 194. Bignoniaceae., vol. 41, W. Burger (ed.), coll. « Fieldiana, Bot. / new series », (lire en ligne), p. 77–161
  • (es) CONABIO, Catálogo taxonómico de especies de México., vol. 1, Mexico, CONABIO, coll. « In Capital Nat. México. »,
  • (en) A. H. Gentry, « Bignoniaceae », Fl. Veracruz, vol. 24,‎ , p. 1–222
  • (en) A.H. Gentry, « Bignoniaceae : Part I (Crescentieae and Tourrettieae). », Fl. Neotrop., 1re série, vol. 25,‎ , p. 1–131
  • (es) J. L. Linares, « Listado comentado de los árboles nativos y cultivados en la república de El Salvador. », Ceiba, 2e série, vol. 44,‎ 2003 [2005], p. 105–268
  • (es) E. M. Martínez Salas, M. Sousa Sánchez et C. H. Ramos Álvarez, « Región de Calakmul, Campeche », Listados Floríst. México, vol. 22,‎ , p. 1–55
  • (es) A. Molina Rosito, « Enumeración de las plantas de Honduras », Ceiba, 1re série, vol. 19,‎ , p. 1–118
  • (es) A. Novelo et L. Ramos, « Vegetación acuática », Biodivers. Tabasco., México, CONABIO-UNAM,‎ , p. 111–144
  • (es) A. Pérez, M. Sousa Sánchez, A. M. Hanan-Alipi, F. Chiang Cabrera et P. Tenorio L., « Vegetación terrestre », Biodivers. Tabasco., México, CONABIO-UNAM,‎ , p. 65–110
  • (es) A. Reyes-García et M. Sousa Sánchez, « Depresión central de Chiapas. La selva baja caducifolia. », Listados Floríst. México., vol. 17,‎ , p. 1–41
  • (es) M. Sousa Sánchez et E. F. Cabrera Cano, « Flora de Quintana Roo. », Listados Floríst. México, vol. 2,‎ , p. 1–100
  • (es) W. D. Stevens, C. Ulloa Ulloa, A. Pool et O. M. Montiel Jarquín, « Flora de Nicaragua », Monogr. Syst. Bot. Missouri Bot. Gard., vol. 85,‎ , i–xlii

Références taxinomiques[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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