Palais des évêques de Bourg-Saint-Andéol
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Le palais des Évêques est l'ancien château des seigneurs de Bourg-Saint-Andéol qui à la fin du XIVe siècle est devenu la demeure principale des évêques de Viviers[1], et fut embelli aux XVe et XVIIe siècles. Le Palais épiscopal de Bourg-Saint-Andéol constitue l’un des monuments les plus considérables mais aussi des plus complexes du Vivarais.
Situation[modifier | modifier le code]
Le Palais des évêques, classé monument historique depuis 1946, est situé au cœur d’un bourg de 8 000 habitants, Bourg-Saint-Andéol, et domine les bords du Rhône.
Bourg-Saint-Andéol, deuxième ville de Rhône-Alpes après Lyon, pour le nombre de monuments inscrits ou classés, se trouve sur l’axe Rhodanien, à 15 minutes de deux sorties de l’autoroute A7 : Montélimar sud (au nord) et Bollène (au sud).
Origine[modifier | modifier le code]
Fondé sur le rocher Saint Michel, site de l’ancien castrum dépendant des sires de Montdragon, le palais devient la résidence privée des évêques de Viviers, seigneurs dominants de Bourg-Saint-Andéol, dès le milieu du XIIIe siècle.
Évolution historique[modifier | modifier le code]
Il devient la propriété de Guillaume II, évêque de Viviers, qui achète la moitié de la seigneurie de Bourg-Saint-Andéol à Pons de Montdragon vers 1220 à monseigneur Louis Deleuzy. Ce dernier vend le Palais le [Quoi ?] à la congrégation de la Présentation de Marie. Plus de quarante évêques se succèdent dans les lieux. Le palais de Bourg-Saint-Andéol devient la résidence principale des évêques. C'est l'évêque Jean de Montchenu qui à la fin du XVe siècle le développe considérablement, et que le château prend sa dimension de palais[1].
Vers 1500, Claude de Tournon, évêque de Viviers, poursuit l’œuvre entreprise par ses prédécesseurs, dont celle de la famille des Poitiers-Valentinois. La façade gothique donnant sur le Rhône, en est un des témoignages.
Monseigneur Louis-François de la Baume de Suze, évêque de 1621 à 1690, exerce une réelle influence sur l’aspect actuel du Palais, de par la durée de son sacerdoce : en 1637, il fait peindre les plafonds de ses appartements. Il subsiste notamment, sa chambre où figure une cheminée monumentale, et la chambre dite “ Mazarin ” où le Cardinal séjourne en août 1642.
La salle du Chapitre a servi au cours des siècles, à différentes réunions des États du Vivarais.
De 1729 à 1792, le Palais abrite un petit séminaire uni à la faculté des Arts de Valence, qui est réputé pour ses études en philosophie. Pendant plus de 30 ans, de 1792 à 1826, la Révolution française le transforme en hôtel de ville et gendarmerie. Il servit aussi de caserne pendant les premières guerres de la République, subissant à cette occasion les plus graves mutilations.
Avec la congrégation de la Présentation de Marie, il devient école privée, et le reste pendant 140 ans, jusqu’au mois de .
Il devient propriété privée en .
Le palais aux cent pièces[modifier | modifier le code]
Classé Monument Historique dans sa globalité en 1946[2], l’ancien palais des évêques de Bourg-Saint-Andéol se présente comme un vaste ensemble de 4 000 m2 sur cour fermée.
Notamment, sont ouverts à la visite :
- la cour d’honneur avec sa roseraie d’antan et ses plantes aromatiques et médicinales ;
- la grande salle d’Études du Petit Séminaire ;
- les plafonds à la française peints de 1638, dont celle de la chambre de l’évêque ;
- la chambre dite « Mazarin » où le Cardinal séjourne en ;
- la façade gothique surplombant une imposante terrasse de 400 m2 dominant le Rhône, rappelant celle du Petit Palais à Avignon ;
- la cuisine médiévale et ses immenses cheminées ;
- l’ancienne salle des États du Vivarais.
Le musée René Margotton[modifier | modifier le code]
Une grande Chapelle de style néo-gothique du XIXe siècle abrite le musée du peintre René Margotton, élève de Fernand Léger, où l'on peut voir ses peintures sacrées et différentes œuvres.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Guide du patrimoine en France : 2500 monuments et sites ouverts au public, Éditions du patrimoine - Centre des monuments nationaux, , 957 p. (ISBN 978-2-7577-0695-4), p. 26.
- « Ancien Palais des Évêques », notice no PA00116676, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à l'architecture :
- Site officiel du Palais des Évêques de Bourg-Saint-Andéol
- Office du tourisme
- cityzeum