Nu1 Sagittarii

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nu1 Sagittarii
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 18h 54m 10,17695s[1]
Déclinaison −22° 44′ 41,4247″[1]
Constellation Sagittaire
Magnitude apparente +4,86[2]

Localisation dans la constellation : Sagittaire

(Voir situation dans la constellation : Sagittaire)
Caractéristiques
Type spectral G2/K1 Ib/II + B9.2p[3]
Indice U-B +1,34[2]
Indice B-V +1,43[2]
Astrométrie
Mouvement propre μα = +2,59 mas/a[1]
μδ = −8,41 mas/a[1]
Parallaxe 2,90 ± 0,30 mas[1]
Magnitude absolue −3,91[4]

Désignations

Ainalrami, ν1 Sgr, 32 Sgr, HD 174974, HIP 92761, HR 7116, BD−22°4907, CD-22 13399, SAO 187426, WDS J18542 -2245[5]

Nu1 Sagittarii (Nu1 du Sagittaire, en abrégé ν1 Sgr) est un système stellaire triple[6],[7] situé à environ 1 100 années-lumière de la Terre. Ses trois composantes sont désignées Nu1 Sagittarii Aa (également nommée Ainalrami), Ab et B. Aa et Ab forment elles-mêmes un système binaire spectroscopique[6],[7].

Nomenclature[modifier | modifier le code]

ν1 Sagittarii, latinisé en Nu1 Sagittarii, en français Nu1 du Sagittaire, est la désignation de Bayer du système.

Nu1 et Nu2 Sagittarii (désignés ensemble comme Nu Sagittarii) portaient le nom traditionnel Ain al Rami, qui vient de l'arabe عين الرامي cain ar-rāmī qui signifie « œil de l'archer ». En 2016, l'Union astronomique internationale a formé un groupe de travail sur les noms d'étoiles[8] afin de cataloguer et de normaliser les noms propres des étoiles. Ce groupe de travail a approuvé le nom Ainalrami pour la composante Nu1 Sagittarii A le et il est maintenant inclus dans la liste des noms d'étoiles approuvés par l'UAI[9].

Nu1 et Nu2 Sagittarii formaient Al Udḥiyy, le Nid d'autruche, avec Tau Sagittarii, Psi Sagittarii, Omega Sagittarii, 60 Sagittarii et Zeta Sagittarii[10].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Nu1 Sagittarii Aa est une étoile supergéante ou une géante lumineuse de type spectral K1 et de magnitude apparente +4,86. C'est une microvariable[Quoi ?] avec une fréquence de 0,43398 cycle par jour et une amplitude de 0,0078 magnitude[11]. En 1982, un compagnon a été découvert : Nu1 Sagittarii Ab. Cette étoile, plus chaude que Nu1 Sagittarii Aa, est de type spectral B9 et a une rotation rapide[12]. La paire orbite avec une période d'environ 370 jours. Un compagnon de magnitude +11,2, Nu1 Sagittarii B, est en orbite autour de la paire A à une séparation angulaire de 2,5 secondes d'arc[13].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c T. E. Lutz et J. H. Lutz, « Spectral classification and UBV photometry of bright visual double stars », Astronomical Journal, vol. 82,‎ , p. 431–434 (DOI 10.1086/112066, Bibcode 1977AJ.....82..431L)
  3. Sidney B. Parsons et Thomas B. Ake, « Ultraviolet and Optical Studies of Binaries with Luminous Cool Primaries and Hot Companions. V. The Entire IUE Sample », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 119,‎ , p. 83 (DOI 10.1086/313152, Bibcode 1998ApJS..119...83P)
  4. D. Cardini, « Mg II chromospheric radiative loss rates in cool active and quiet stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 430,‎ , p. 303-311 (DOI 10.1051/0004-6361:20041440, Bibcode 2005A&A...430..303C, arXiv astro-ph/0409683)
  5. (en) Nu1 Sagittarii sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. a et b P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  7. a et b (en) Andrei Tokovinin, « HR 7116 », sur Multiple Star Catalog (MSC) (consulté le )
  8. « IAU Working Group on Star Names (WGSN) » (consulté le )
  9. « Naming Stars », IAU.org (consulté le )
  10. R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 355
  11. Chris Koen et Laurent Eyer, « New periodic variables from the Hipparcos epoch photometry », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 331,‎ , p. 45 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2002.05150.x, Bibcode 2002MNRAS.331...45K, arXiv astro-ph/0112194)
  12. Y. Kondo, G. E. McCluskey et C.-C. Wu, « The early-type component in ν1 Sagittarii », Astronomical Society of the Pacific, Publications, vol. 94,‎ , p. 647–649 (DOI 10.1086/131037, Bibcode 1982PASP...94..647K)
  13. « Washington Double Star Catalog », United States Naval Observatory (consulté le )

Lien externe[modifier | modifier le code]