Étoile du Pistolet

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Étoile du Pistolet
Description de cette image, également commentée ci-après
Image en fausse couleur de l'étoile du Pistolet et de la nébuleuse du Pistolet (Crédit : HST NICMOS).
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 17h 46m 15,3s[1]
Déclinaison −28° 50′ 04″[1]
Constellation Sagittaire
Magnitude apparente > 28[2]

Localisation dans la constellation : Sagittaire

(Voir situation dans la constellation : Sagittaire)
Caractéristiques
Type spectral Variable lumineuse bleue[2]
Magnitude apparente (J) 11,828[1]
Magnitude apparente (H) 8,920[1]
Magnitude apparente (K) 7,291[1]
Astrométrie
Vitesse radiale +130 km/s[2]
Distance 26 000 al
(8 000[3] pc)
Caractéristiques physiques
Masse 27,5 M[3]
Rayon 306 R[3]
Luminosité 1 600 000 L[3]
Température 11 800 K[3]
Métallicité 0,1[4]
Âge ~4×106 a[5]

Désignations

V4647 Sgr, 2MASS J17461524-2850035

L’étoile du Pistolet est l'une des étoiles les plus massives de notre galaxie. C'est une hypergéante bleue située à une distance de 26 000 années-lumière de la Terre, près du centre de notre Galaxie dans l'amas du Quintuplet. Elle a une luminosité équivalente à celle de 5 millions de soleils et produit en six secondes autant d'énergie que notre étoile en un an. Elle est pourtant invisible au télescope optique, seuls les instruments infrarouges peuvent l'observer, à cause de la forte présence de poussière interstellaire dans son voisinage.

Des études de la luminosité de l'étoile du Pistolet[réf. nécessaire] ont montré que cette étoile était l'une des plus massives jamais observées. Différents résultats suggéraient des masses au-delà de 100 masses solaires, voire 200, puisque l'étoile est entourée d'une nébuleuse importante. Elle a été comparée souvent à une autre étoile du même type, Eta Carinae. Ce genre d'étoile est connu pour passer par un stade évolutif appelé variable lumineuse bleue, qui se caractérise notamment par de grandes éruptions, avant d'évoluer vers un stade Wolf-Rayet.

Caractéristiques physiques[modifier | modifier le code]

L'étoile du Pistolet est une hypergéante variable bleue d'un diamètre d'environ 500 000 000 km, sa température atteint 35 000 K et elle est quatre millions de fois plus lumineuse que le Soleil et aussi 150 fois plus massive se trouvant à 26 000 années-lumière de la Terre au centre de la voie lactée dans la constellation du Sagittaire.

Représentation de l'étoile du pistolet.

Cependant, l'influence de la rotation et l'absence de données sur l'inclinaison de l'étoile du Pistolet par rapport à la Terre maintiennent des incertitudes sur sa masse véritable. Depuis, les étoiles WR 20a, NGC 3603 A1 et R136a1 ont été découvertes, par des méthodes directes, comme étant les étoiles les plus massives connues à ce jour.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) R. M. Cutri, M. F. Skrutskie, S. Van Dyk, C. A. Beichman, J. M. Carpenter, T. Chester, L. Cambresy, T. Evans, J. Fowler, J. Gizis, E. Howard, J. Huchra, T. Jarrett, E. L. Kopan, J. D. Kirkpatrick, R. M. Light, K. A. Marsh, H. McCallon, S. Schneider, R. Stiening, M. Sykes, M. Weinberg, W. A. Wheaton, S. Wheelock et N. Zacarias, « VizieR Online Data Catalog: 2MASS All-Sky Catalog of Point Sources (Cutri+ 2003) », VizieR On-line Data Catalog: II/246. Originally published in: 2003yCat.2246....0C, vol. 2246,‎ , p. 0 (Bibcode 2003yCat.2246....0C).
  2. a b et c (en) Donald F. Figer, Mark Morris, T. R. Geballe, R. Michael Rich, Eugene Serabyn, Ian S. McLean, R. C. Puetter et Amos Yahil, « High-Resolution Infrared Imaging and Spectroscopy of the Pistol Nebula: Evidence for Ejection », The Astrophysical Journal, vol. 525, no 2,‎ , p. 759 (DOI 10.1086/307927, Bibcode 1999ApJ...525..759F, arXiv astro-ph/9906479).
  3. a b c d et e (en) F. Najarro, D. F. Figer, D. J. Hillier, T. R. Geballe et R. P. Kudritzki, « Metallicity in the Galactic Center: The Quintuplet Cluster », The Astrophysical Journal, vol. 691, no 2,‎ , p. 1816 (DOI 10.1088/0004-637X/691/2/1816, Bibcode 2009ApJ...691.1816N, arXiv 0809.3185).
  4. (en) G. Bono, N. Matsunaga, L. Inno, E. P. Lagioia et K. Genovali, « Stellar Populations in the Galactic Center », Cosmic Rays in Star-Forming Environments, vol. 34,‎ , p. 115 (ISBN 978-3-642-35409-0, DOI 10.1007/978-3-642-35410-6_9, Bibcode 2013ASSP...34..115B, arXiv 1304.6211).
  5. (en) A. Liermann, W.-R. Hamann et L. M. Oskinova, « The Quintuplet cluster. III. Hertzsprung-Russell diagram and cluster age », Astronomy & Astrophysics, vol. 540,‎ , A14 (DOI 10.1051/0004-6361/201117534, Bibcode 2012A&A...540A..14L, arXiv 1203.2435).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]