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Nathalie Ménigon

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Nathalie Ménigon est née le 28 février 1957 à Enghien-les-Bains (Val-d'Oise). Elle a été impliquée dans des actions terroristes revendiquées par le groupe Action directe et a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité en 1989. Elle fut libérée en août 2008 après plus de 20 ans de prison.

Membre fondatrice d'Action directe

Issue d'un milieu ouvrier, elle fonde en 1978, avec des camarades, dont Jean-Marc Rouillan, l'organisation communiste révolutionnaire Action directe. En septembre 1980, elle est arrêtée après une fusillade avec la police. Elle est libérée en septembre 1981 par une amnistie présidentielle de François Mitterrand, tout en restant inculpée de tentative d'homicide sur des policiers. Elle rejoint d'autres militants d'Action directe dans la clandestinité.

Arrestation et incarcération

Arrêtée avec ses complices Jean-Marc Rouillan, Joëlle Aubron et Georges Cipriani le 21 février 1987 dans une ferme à Vitry-aux-Loges (Loiret), elle est reconnue coupable en 1989 d'avoir assassiné le PDG de Renault Georges Besse (en 1986) et l'ingénieur général René Audran (en 1985) et est condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité[1].

Elle se marie avec Jean-Marc Rouillan le à la prison de Fleury-Mérogis[2].

Libération

Elle a séjourné jusqu'en août 2007 à la prison de Bapaume dans le Pas-de-Calais. Par trois fois elle se voit refuser une suspension de peine pour raison médicale[3]. Le 10 mai 2007, le tribunal d'application des peines de Paris lui a accordé un régime de semi-liberté, lui permettant de travailler la journée et dormir en prison[1]. Elle est transférée le à la maison d'arrêt de Seysses. Ce régime de semi-liberté est un préalable à une mesure de libération conditionnelle[4], finalement accordée le 17 juillet 2008. Elle est libérée en régime de libération conditionnelle le 2 août 2008 sur décision du juge d'application des peines de Paris, après plus de vingt ans de détention[5].

Elle souffre des séquelles d'une hémiplégie causée par deux accidents vasculaires cérébraux ayant eu lieu durant sa détention. Pour « protester contre le manque de soins », elle s'était blessée volontairement en 2003 alors qu'elle était incarcérée à Bapaume[6].

Cellules communistes combattantes

Nathalie Ménigon était en contact en Belgique avec Pierre Carette, dirigeant-fondateur des Cellules communistes combattantes (CCC).

Nouveau Parti anticapitaliste

En juillet 2008, elle aurait selon l'hebdomadaire Le Point « fait part de son intérêt pour le Nouveau Parti anticapitaliste lancé par Olivier Besancenot et la Ligue communiste révolutionnaire le 28 juin 2008 »[7].

Notes et références

  1. a et b « Nathalie Ménigon obtient une semi-liberté, appel du parquet », L'Express, 10 mai 2007 (source Reuters).
  2. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/07/17/01016-20080717ARTFIG00393-les-retrouvailles-de-nathalie-menigon-et-jean-marc-rouillan-.php Nathalie Ménigon en liberté conditionnelle, Le Figaro, 17 juillet 2008
  3. Elle souffre d'une hémiplégie partielle et de dépression. Victime de deux accidents vasculaires cérébraux, elle souffre également de troubles de l'équilibre et de spasmes
  4. Nathalie Ménigon obtient une semi-liberté libération.fr (19/07/2007)
  5. « L'ex-militante d'Action directe Nathalie Ménigon est sortie de prison », Le Monde, 2 août 2008.
  6. L'ex-militante d'Action directe Nathalie Ménigon sort de prison, Le Point,
  7. Le Point - n°1868 - 3 juillet 2008