Mosaïque de Penthée

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Mosaïque de Penthée
Artiste
Inconnu
Technique
Localisation

La mosaïque de Penthée appelée aussi mosaïque de Penthée et Agavé, datée du début du IIe siècle[1], est une mosaïque découverte en 2007 lors de fouilles de sauvetage réalisées à Nîmes. Découverte dans un état de conservation remarquable, c'est un document unique de mosaïque à motifs dionysiaques découvert à ce jour dans l'ancienne emprise territoriale de la Gaule narbonnaise.

Découverte et historique[modifier | modifier le code]

Vue générale de l'avenue Jean-Jaurès avec au fond la tour Magne

La mosaïque ornait le sol d'une pièce d'une villa d'une surface de 950 m2, dénommée Domus aux deux mosaïques. La mosaïque mesure 35 m2. La villa est abandonnée au IIIe siècle[2].

La fouille de l'avenue Jean-Jaurès dure d' à [3].

La mosaïque de Penthée est découverte en même temps qu'une mosaïque représentant Achille[3].

Elle est exposée au musée de la Romanité de Nîmes depuis son ouverture en 2018.

Description[modifier | modifier le code]

Médaillon central[modifier | modifier le code]

Le médaillon central représente la mort du roi Penthée assassiné par sa propre mère Agavé, cette dernière étant frappée de folie par le dieu Bacchus, le cousin de Penthée[1]. Cette scène fait référence au mythe de Penthée dans lequel Bacchus se sentant insulté par le refus d'Agavé et de Penthée de reconnaître son statut divin et de le vénérer, se venge en faisant entrer Agavé en délire. Cette dernière tue son fils en le prenant pour un fauve[1].

Décors[modifier | modifier le code]

La scène se trouve au centre d'un ensemble composé de nombreux médaillons, dont quatre faisant référence aux quatre saisons, représentées sous forme de figures féminines. S'y retrouvent également des Ménades (Bacchantes) tenant le thyrse de Bacchus, ainsi que des oiseaux de quatre espèces différentes (colombes, perruches, canards et huppes)[4] et des masques de théâtre romains[1].

Cadre de la mosaïque[modifier | modifier le code]

La partie supérieure composée d'un damier noir et blanc pourrait correspondre à l'emplacement d'un lit de repas romain (lectus), la mosaïque laissant penser que la pièce servait de lieu de réception[4].

Image externe
Vue de la mosaïque in situ

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Éric Teyssier, Nîmes la romaine, Nîmes, Alcide, (ISBN 978-2-917743-69-0), p. 178-179
  2. A Nîmes, restauration d'une mosaïque romaine sur le site de l'INRAP, 31 mars 2008
  3. a et b Archéologie : Les deux mosaïques romaines révèlent leurs secrets, nimes.maville.com, 25 décembre 2009
  4. a et b Jean-Pierre Darmon, « Nouvelles découvertes de mosaïques à Nîmes », Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France,‎ , p. 271-272 (lire en ligne Accès libre)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]