Maurice Sauvé (ancien combattant)

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Maurice Sauvé (ancien combattant)
Maurice Sauvé (ancien combattant)

Naissance
Pont-de-Metz (France)
Décès (à 82 ans)
Niort (France)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de la France France libre
Arme Parachutisme
Grade Sergent de réserve
Années de service 1942 – 1945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Opérations SAS en Bretagne
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Croix du combattant
Croix du combattant volontaire
Médaille commémorative française de la guerre 1939-1945
Chevalier de l'Ordre national du Mérite
Médaille d'or de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif

Maurice Sauvé, né le à Pont-de-Metz et mort le [1] à Niort, est un ancien combattant de l'Armée française de la Libération de la Seconde Guerre mondiale et opérateur-radio du 2e RCP (4th SAS).

Biographie[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

En , alors âgé de seulement 17 ans, il part d'Amiens et parvient à se faire engager dans l'Armée de l'air pour 4 ans[2]. Il est affecté au Groupe de Chasse I/5 à la base aérienne de Rabat où il entre en contact avec un groupe lié à Combat. À la suite de l'opération Torch, il est rapatrié à l'Etat-Major d'Alger puis rejoint l'école des Transmissions à Larbaâ (Blida)[3] pour devenir opérateur-radio.

Ayant pour volonté de rejoindre la France Libre, il déserte en compagnie de son camarade Georges Lalisse et rejoins Rouïba où il parvient à embarquer clandestinement sur le RMS Samaria en se mêlant aux hommes du 3e BIA qui partent pour le Royaume-Uni. Il est découvert et arrêté à bord en compagnie d'une dizaine d'autres de passagers clandestins et passent le reste du trajet dans la prison du navire. Débarqué à Liverpool le il part pour Londres où il est longuement interrogé avant de pouvoir finalement s'engager le dans les Forces aériennes françaises libres, au sein du 2e RCP intégré au 4e SAS de l'armée britannique. Il poursuit un entrainement intensif à la base militaire d'Auchinleck[4] et passe son brevet de parachutisme à la base aérienne de Ringway le .

Le , il fait partie du stick du lieutenant Pierre Marienne qui saute aux alentours de Plumelec dans le cadre de l'Opération Dingson. Il assiste à l'exécution d'Émile Bouétard premier soldat allié mort du débarquement[5]. Il est capturé par l'armée allemande et arrive au Stalag IV-B le 5 aout 1944. Il est libéré le par l'Armée rouge.

A son retour en France, il est jugé par le tribunal militaire permanent de la 4ème région à Angers pour son inculpation par l'armée d'armistice de Vichy de « désertion à l'intérieur en temps de guerre avec emport d'effets » commise le en Algérie. Il est acquitté le [6].

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Il crée en 1953 l'entreprise d'électricité Adam-Sauvé et la dirige jusqu'à sa fermeture en 1984[7].

Parallèlement, il fonde en 1954 le parachute-club des Deux-Sèvres dont il assure la présidence jusqu'en 1972[8]. Afin de financer les activités de l'association, il s'associe avec Roland Hubert pour organiser des « Galas des Étoiles » dans la salle de l'Olympia de Niort où se produisent entre 1959 et 1972 de nombreuses stars de l'époque dont Guy Béart, Jacques Brel, Dalida et Salvatore Adamo[9].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • David Portier, Les parachutistes S.A.S. de la France Libre 1940-1945, David Portier, 2004 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Henri Corta, Qui ose gagne - Les parachutistes du 2e R.C.P. (4e SAS), Service historique de l'armée de terre, 1997
  • François Souquet - Emile Bouétard, François Souquet, 2006 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Paul Bonnecarrère, Qui ose vaincra, Fayard, 1971
  • Christophe Prime, Les commandos SAS dans la seconde Guerre Mondiale, Tallandier, 2013 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Christophe Verkest, « Septième homme sur le sol français », Courrier Picard,‎
  3. David Portier, Les parachutistes S.A.S. de la France libre, (ISBN 2952189706), p. 177
  4. « Maquis de Saint-Marcel. Le dernier commando est décédé », sur letelegramme.fr, (consulté le ).
  5. « D-Day : Émile Bouétard, le premier mort pour la France », sur france24.com, (consulté le ).
  6. Jugement n°522/563 rendu le 07 décembre 1945 par le tribunal militaire permanent de la 4ème région à Angers
  7. « ETABLISSEMENTS ADAM ET SAUVE », sur societe.com (consulté le ).
  8. « Des parachutistes depuis 60 ans dans le ciel niortais », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
  9. « Brel était au Gala des Étoiles en juin 61 », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).