Mathieu Brialmont

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Mathieu Brialmont
Mathieu Brialmont
Le lieutenant général Mathieu Brialmont en 1860.

Naissance
Seraing, Principauté de Liège
Décès (à 96 ans)
Anvers, Belgique
Origine Drapeau de la principauté de Liège Principauté de Liège
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau des Pays-Bas Royaume uni des Pays-Bas
Drapeau de la Belgique Royaume de Belgique
Drapeau de la Belgique Royaume de Belgique
Arme Infanterie
Grade lieutenant général
Années de service 18081854
Commandement 4e division territoriale
4e division d'Infanterie
Conflits Guerres napoléoniennes
Révolution belge
Faits d'armes prise de Venlo
Distinctions Ordre de Léopold
(Grand cordon : 1878)
Légion d'honneur
(Commandeur : 1854)
Médaille de Sainte-Hélène
(1857)
Croix de fer
(1835)
Autres fonctions Ministre de la Guerre
Famille Nicolas Brialmont (demi-frère),
Henri-Alexis Brialmont (fils)

Ministre de la Guerre

Mathieu Brialmont né le à Seraing et mort le à Anvers est un militaire, un volontaire de 1830 et un homme politique belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Mathieu Laurent Joseph Brialmont est le fils ainé d'une fratrie de trois enfants issus de Mathieu Brialmont et d'Anne-Marie Petitjean. Cette dernière meurt en 1795 alors qu'il n'a que 6 ans12.
En 1813, son père, âgé alors de 66 ans, épouse Jeanne Cajot, âgée elle de 38 ans. Le couple enfante, la même année, un garçon prénommé Nicolas.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Premier Empire[modifier | modifier le code]

Sa carrière débute le lorsqu'il est enrôlé comme soldat au 86e Régiment de Ligne du Premier Empire. Il participe aux campagnes d'Espagne entre 1808 et 1811. Devenu sergent-major, il prend part à la campagne de Russie de 1812. Devenu lieutenant, il participe à la campagne d'Allemagne de 1813 puis, en 1814, comme capitaine, aux combats de la campagne de France qui se déroulent en Italie.

Après l'abdication de Napoléon Ier en avril 1814, il rentre chez ses parents à Seraing. Lors des Cent-Jours, il rejoint le 3e corps d'infanterie sous le commandement du maréchal d'Empire Grouchy et prend part aux batailles de Ligny et de Wavre et, par conséquent, ne participe pas à celle de Waterloo.

Le , il démissionne honorablement des cadres de l'armée. Blessé à trois reprises pendant ces nombreuses campagnes militaires, il fut aussi félicité à plusieurs reprises au front des troupes.

Royaume des Pays-Bas[modifier | modifier le code]

Le , il s'enrôle dans les forces militaires du Royaume des Pays-Bas mais ne reçoit du service que le comme capitaine d'infanterie.
Le , il est mis en non-activité à 23 de solde parce que n'ayant rejoint l'armée nationale qu'après la bataille de Waterloo. En 1829, il demande sa mise en non-activité complète et envoie sa démission.

Royaume de Belgique[modifier | modifier le code]

Apprenant les nombreux soulèvements populaires dans les provinces du Sud du Royaume des Pays-Bas, il se met, dès septembre 1830, au service de la révolution belge.
Le , il mène l'assaut décisif contre la ville fortifiée de Venlo et en est nommé commandant militaire. Pendant la campagne des Dix-Jours, bien qu'il soit isolé, il parvient à garder la place. Ce qui lui vaut d'être nommé lieutenant-colonel.

Devenu colonel il est nommé, le , au poste de commandant de la place d'Anvers qui est d'une importance stratégique majeure[1].

Après avoir été nommé, le , aide-de camp du roi Léopold Ier, occupé le poste, créé pour lui, d'aide-major général[2] et celui de ministre de la Guerre, il met fin, à l'âge de 65 ans, à sa carrière militaire, le . Il était, à ce moment, lieutenant général et commandant de la 4e division territoriale et de la 4e division d'Infanterie[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Le , il succède à Félix Chazal, qui vient de démissionner du poste de ministre de la Guerre, mais, à la suite des débats parlementaires houleux sur le budget de l’armée que l’on voulait réduire de moitié et, sur les conseils de son fils Henri-Alexis, il rend lui aussi sa démission en avril 1851. Cette démission devient effective le .

Vie privée[modifier | modifier le code]

Le , pendant qu'il est en garnison à Venloo, il épouse Anna-Maria Verwins, la fille ainée d'un commerçant de la ville.

La dot d'Anna-Maria consiste en une propriété à Maagdenberg (Venlo). Comme il est en non-activité à 23 de solde, il entreprend, pour subsister, de cultiver la vigne et de pratiquer la sériciculture. C'est une catastrophe à cause du climat non approprié pour ces activités.

C'est dans cette propriété de Maagdenberg que naissent ses deux filles et ses deux garçons, dont Henri-Alexis.

Distinctions et honneurs[modifier | modifier le code]

Décorations belges
Décorations françaises
Autres
Portugal
Duché de Saxe-Cobourg et Gotha
Brésil

Mémoire[modifier | modifier le code]

  • La rue Brialmont (Brialmontstraat) à Venlo.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Pays-Bas n'ont jamais cessé de revendiquer la possession de la ville et surtout du port d'Anvers jusqu'au Traité des XXIV articles signé le 19 avril 1839.
  2. Le grade militaire d'« aide-major général » fut créé spécialement pour Mathieu Brialmont entre le 21 juin 1843 et le 26 avril 1849 (date de sa nomination comme lieutenant-général). Ce grade a aussi été supprimé le 26 avril 1849.
  3. Il restera, cependant, aide-de camp du roi Léopold Ier jusqu'à la mort de celui-ci le 10 décembre 1865.
  4. « Cote LH/362/6 », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • F. Bernaert, Fastes militaires des Belges au service de la France (1789-1815), H. Lamertin éditeur, Bruxelles, 1898 ;
  • Paul Crokaert, Brialmont, Albert Dewit éditeur, Bruxelles, 1928.

Lien externe[modifier | modifier le code]