Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire

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Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire
Image illustrative de l’article Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire
Logotype en français de la série présent sur les couvertures des éditions poches publiées par Nathan.

Auteur Lemony Snicket
(Daniel Handler)
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Version originale
Langue Anglais américain
Titre A Series of Unfortunate Events
Éditeur HarperCollins
Lieu de parution New York
Date de parution 19992006
Ouvrages du cycle 1. The Bad Beginning
2. The Reptile Room
3. The Wide Window
4. The Miserable Mill
5. The Austere Academy
6. The Ersatz Elevator
7. The Vile Village
8. The Hostile Hospital
9. The Carnivorous Carnival
10. The Slippery Slope
11. The Grim Grotto
12. The Penultimate Peril
13. The End
Version française
Traducteur Rose-Marie Vassallo
Éditeur Nathan
Lieu de parution Paris
Date de parution 20022007
Ouvrages du cycle 1. Tout commence mal…
2. Le Laboratoire aux serpents
3. Ouragan sur le lac
4. Cauchemar à la scierie
5. Piège au collège
6. Ascenseur pour la peur
7. L'Arbre aux corbeaux
8. Panique à la clinique
9. La Fête féroce
10. La Pente glissante
11. La Grotte Gorgone
12. Le Pénultième Péril
13. La Fin
Illustrateur Brett Helquist

Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire[1] (A Series of Unfortunate Events en version originale) est une série littéraire pour la jeunesse écrite par Lemony Snicket, hétéronyme de l’écrivain américain Daniel Handler, illustrés par Brett Helquist. La suite romanesque est composée de treize tomes, publiés entre 1999 et 2006. En France, la série est traduite par Rose-Marie Vassallo et publiée aux éditions Nathan.

La série décrit les malheurs de trois enfants, Violette, Klaus et Prunille, après l'incendie qui a coûté la vie de leurs parents. Si leur persévérance leur permet régulièrement d'échapper aux manigances du comte Olaf, personnage machiavélique prêt à tout pour s'emparer de leur fortune, leurs talents respectifs ne réussissent pas à les sortir d'une série de catastrophes en tous genres.

La série s'est fait, entre autres, connaître pour sa narration résolument pessimiste, son humour noir, son narrateur méta-fictif Lemony Snicket, et ses références constantes à la littérature et la culture en général[2]. Traduits en 41 langues à ce jour, on estime que plus de 55 millions d'exemplaires de ces romans ont été vendus à travers le monde[3],[4]

Chaque roman est divisé en treize chapitres, à l'exception du dernier qui en possède quatorze.

Liste des ouvrages[modifier | modifier le code]

L’intégrale de la série en version française
  1. Tout commence mal..., Nathan, 2002 ((en) The Bad Beginning, 1999) (ISBN 2092823531)
    Titre québécois : Nés sous une mauvaise étoile
  2. Le Laboratoire aux serpents, Nathan, 2002 ((en) The Reptile Room, 1999) (ISBN 2092110349)
    Titre québécois : Le laboratoire aux reptiles
  3. Ouragan sur le lac, Nathan, 2002 ((en) The Wide Window, 2000) (ISBN 2092823566)
  4. Cauchemar à la scierie, Nathan, 2002 ((en) The Miserable Mill, 2000) (ISBN 2092823574)
  5. Piège au collège, Nathan, 2003 ((en) The Austere Academy, 2000) (ISBN 2092825992)
  6. Ascenseur pour la peur, Nathan, 2003 ((en) The Ersatz Elevator, 2001) (ISBN 209282600X)
  7. L'Arbre aux corbeaux, Nathan, 2004 ((en) The Vile Village, 2001) (ISBN 2092826077)
  8. Panique à la clinique, Nathan, 2004 ((en) The Hostile Hospital, 2001) (ISBN 2092826085)
  9. La Fête féroce, Nathan, 2004 ((en) The Carnivorous Carnival, 2002) (ISBN 2092504320)
  10. La Pente glissante, Nathan, 2005 ((en) The Slippery Slope, 2003) (ISBN 2092504312)
  11. La Grotte Gorgone, Nathan, 2005 ((en) The Grim Grotto, 2004) (ISBN 2092506781)
  12. Le Pénultième Péril, Nathan, 2006 ((en) The Penultimate Peril, 2005) (ISBN 209250679X)
  13. La Fin, Nathan, 2007 ((en) The End, 2006) (ISBN 2092506803)

Hors-série[modifier | modifier le code]

  1. Lemony Snicket : L'autobiographie non autorisée, Nathan, 2005 ((en) Lemony Snicket: The Unauthorized Autobiography, 2002) (ISBN 2092508679)
  2. (en) The Beatrice Letters, 2006
    Non traduit en français

État de la traduction[modifier | modifier le code]

  • La traduction québécoise de la série est en fait une réadaptation de la traduction française de Rose-Marie Vassallo (justifiée par les différences linguistiques).
  • The Beatrice Letters n'a pas encore été traduit, et le projet semble abandonné ; bien qu'aucune annonce officielle n'ait été faite par Nathan, Rose-Marie Vassallo a pu évoquer la difficulté de commercialiser le produit ainsi que des problèmes de traduction difficilement surmontables (le livre est organisé en partie sur des jeux de mots parfois intraduisibles). La France demeure néanmoins un des rares pays à avoir réalisé une traduction de l'Autobiographie.
  • Bien que des éditions "de luxe" des deux premiers tomes aient été lancées par Nathan, elles ne comportent pas les nouvelles annotations de Lemony Snicket qu'on peut trouver dans leur équivalent original, The Bad Beginning : Rare Edition.
  • La traduction de Rose-Marie Vassallo est controversée car elle semble supprimer certains passages s'adressant à un public adulte.

Auteur[modifier | modifier le code]

Daniel Handler en 2007 lors de la publication de La Fin.

Lemony Snicket est l’hétéronyme de Daniel Handler, un écrivain qui a commencé par écrire des romans pour adultes avant d'acquérir une grande notoriété au Canada et aux États-Unis, puis en Europe grâce aux Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire.

Lemony Snicket, né aux États-Unis, habiterait aujourd'hui à San Francisco, mais protégerait jalousement sa vie privée : « Lemony Snicket n'apparaît jamais en public, car il est l'objet d'une conspiration sur le web ». C'est donc Daniel Handler qui remplit ses obligations à sa place.

Au fil des volumes, le personnage de Lemony Snicket lui-même est de plus en plus lié à l'histoire des orphelins Baudelaire et du comte Olaf (de même qu'à la mystérieuse Béatrice à qui il dédie tous les livres de la série).

Personnages principaux[modifier | modifier le code]

Violette Baudelaire[modifier | modifier le code]

Aînée du trio Baudelaire, quatorze ans, droitière, Violette est très douée pour inventer des objets ingénieux avec tout ce qu’elle peut trouver. Pour réfléchir, l’aînée s’attache les cheveux avec un ruban afin de ne pas avoir les cheveux dans le visage comme le faisait sa mère. Elle adore faire des ricochets. Elle souffre d'une allergie aux bonbons à la menthe, qui se traduit par une crise d'urticaire violente et instantanée. Elle aurait hérité cette allergie de ses deux parents. La couleur qu'elle déteste le plus est le rose vif. Elle aime profondément son frère et sa sœur et fait tout pour les protéger, parfois au péril de sa propre vie.

Klaus Baudelaire[modifier | modifier le code]

L’unique garçon du trio, douze ans (il a treize ans dans le tome 7, L'arbre aux corbeaux), porte des lunettes rondes. Klaus adore lire et surtout apprendre. Il est très intelligent et retient tout ce qu'il lit. Comme ses sœurs, Klaus souffre d’une allergie aux bonbons à la menthe, qui se traduit par un gonflement instantané de sa langue, ce qui gêne son élocution. Il aurait hérité cette allergie de ses deux parents. Comme sa sœur Violette, la couleur qu’il déteste le plus est le rose bonbon. Comparé à sa sœur Violette, Klaus est un peu moins courageux, panique plus vite et tend à se plaindre beaucoup plus facilement. Dans le tome 1 on apprend qu'à la naissance de sa sœur Prunille, Klaus la détestait mais quand elle eut six semaines, Klaus et elle s'entendaient à merveille.

Prunille Baudelaire[modifier | modifier le code]

La benjamine adore mordre tout ce qui se présente. Prunille a quatre petites dents aussi tranchantes que de l'acier. Comme elle ne sait pas parler, elle s’exprime dans un babillage que seuls sa sœur et son frère peuvent comprendre. Prunille n'aime pas mordre les choses molles. Dans le dixième tome elle se découvre une passion pour la cuisine, passion qu'elle développera dans les quatre derniers tomes. Sa première création est la pointe de cannelle dans le chocolat. Prunille est allergique aux bonbons à la menthe, comme sa sœur et son frère en ayant les mêmes symptômes que son frère, sa sœur, ou les deux en même temps.

Le comte Olaf[modifier | modifier le code]

Le comte Olaf est dans le tome 1 le nouveau tuteur légal des orphelins. Il est méchant, vil, insensible, incendiaire, usurpateur et menteur. Il a un œil tatoué sur sa cheville gauche. Il est très grand, très maigre et son costume est gris comme un rat et maculé de taches. Son menton n’est pas rasé et il a un mono sourcil. Il est le directeur d'une troupe de théâtre qui comprend un chauve au long nez, deux femmes au visage si poudré de blanc qu’on les prendrait pour des fantômes, un homme violent avec des crochets à la place des mains, une créature si obèse qu’elle ne semble ni homme ni femme et Esmé qui deviendra la petite amie d'Olaf. Sont ensuite recrutés par Esmé : Otto, Bretzella et Féval, des monstres de Caligaries Folies.

Autres éléments de la série[modifier | modifier le code]

Insigne de VFD (VDC dans la traduction française), société secrète centrale à l’histoire.

Commentaires[modifier | modifier le code]

Allitérations[modifier | modifier le code]

Tous les titres de Lemony Snicket en version originale contiennent des allitérations (The Bad Beginning, The Ersatz Elevator, The Carnivorous Carnival...), également notables dans les noms de lieux (The Briny Beach, Damocles Dock, Heimlich Hospital, Gorgonian Grotto...), d'objets (The Medusoid Mycelium...) ou de personnages (Montgomery Montgomery, Quigley Quagmire, etc.). Hélas, ces allitérations n'ont pas toujours pu être retranscrites dans la traduction française. Heureusement, la traductrice a toujours pu (pour les titres) remplacer les allitérations impossibles par des sonorités similaires (par exemple, les homéotéleutes "Panique à la clinique ou "Ascenseur pour la peur).

Style[modifier | modifier le code]

Lemony Snicket a un style narratif très particulier et immédiatement reconnaissable :

  • L'humour caustique développé par l'auteur tourne parfois au cynisme, ce qui s'explique probablement par un passé émaillé de coups du sort et autres catastrophes. Cet état d'esprit nous vaut des commentaires amers tels que : « La triste vérité est que la vérité est triste... ».
  • Il arrive souvent que Snicket anticipe sur la suite des évènements, ce qui ne l'empêche pas d'entretenir un certain suspense.
  • Les surprises ne manquent pas au fil des pages : il peut arriver que celles-ci soient vierges de tout texte ou imprimées à l'envers.
  • Si la langue utilisée reste assez simple, les allusions littéraires sont nombreuses et le vocabulaire est parfois soutenu.
  • Lemony Snicket donne ainsi la définition des expressions et des termes qui pourraient sembler compliqués. Introduites par la formule « mot / expression qui signifie ici... », ces définitions sont toutefois assez insolites et, bien souvent, elles ne s'appliquent qu'au contexte en laissant de côté la signification générale.
  • Le narrateur abandonne parfois le fil du récit pour parler de tout autre chose (qu'il s'agisse de sa vie personnelle ou de faits divers). Le lecteur voit alors se brouiller la piste qu'il s'efforçait de suivre et se demande où l'auteur veut en venir. Au fur et à mesure des tomes, on s'aperçoit néanmoins que ces digressions ne sont pas sans importance et peuvent même révéler des détails indispensables à la compréhension globale de l'intrigue.
  • En dépit du caractère absurde de la série, son auteur persiste à affirmer que ces chroniques sont bel et bien authentiques et qu'il est de son « devoir » de les retranscrire.
  • Dès que l'histoire menace de devenir déprimante, Lemony Snicket conseille au lecteur d'arrêter sa lecture afin d'imaginer une issue heureuse aux pérégrinations des orphelins.
  • Tous les tomes sont dédicacés à Béatrice, une femme jadis aimée dont le destin semble intimement lié à celui des parents Baudelaire.
  • Chaque prise de parole de Prunille, qui devrait nous sembler incompréhensible dans les premiers tomes de la série, est scrupuleusement "traduite" par Snicket. Au fil du temps, les propos tenus par la benjamine des Baudelaire deviennent toutefois riches d'une symbolique accessible aux lecteurs les plus avertis (leur sens reposant sur des allusions linguistiques ou culturelles souvent subtiles; par exemple, au lieu de "de rien", elle dit: "Denada", c'est-à-dire la même chose en espagnol), mais l'auteur continue à les interpréter.
  • Lemony Snicket ne se prive pas de critiquer et de parodier une certaine littérature enfantine dont il déplore la mièvrerie.
  • Dans ses résumés, Lemony Snicket vise toujours à dissuader le lecteur de prêter une quelconque attention à ses livres (par exemple quand il dit: "Je te conseillerais bien de jeter ce livre", tome 8), ce qui participe sans doute d'une démarche cherchant à obtenir le résultat inverse, consistant à pousser le lecteur à poursuivre la découverte de ses livres.

Divers[modifier | modifier le code]

La série est organisée en treize tomes comportant treize chapitres chacun. Censé porter malheur, ce nombre est d'ailleurs récurrent au sein même des ouvrages. Dans le même ordre d'idées, la treizième et dernière aventure des orphelins Baudelaire était attendue un vendredi 13 (octobre) dans les librairies américaines.

Sur les couvertures, on peut observer une frise ornant le cadre dont les motifs révèlent un des aspects du tome en question (des yeux pour le tome I, des serpents pour le tome II, des vagues pour le tome III..., ces dessins étant disponibles uniquement sur les livres grand format de Nathan).

La dernière illustration fournit également un indice quant au contenu du tome suivant. Le lecteur doit donc se montrer attentif au moindre détail.

  • Dans les dernières pages du tome I, un serpent est enlacé autour d'un réverbère ;
  • Dans celles du tome II, un homme porte un vêtement orné d'une inscription en anglais signifiant « Sangsues Chaudelarmes » ;
  • Dans celles du tome III, à l'arrière-plan, on aperçoit une pancarte avec deux yeux ;
  • Dans celles du tome IV, on voit en bas de l'immeuble un car avec divers enfants à l'intérieur ;
  • Dans celles du tome V, on voit Isadora et Duncan Beauxdraps, que l'on reverra ensuite dans le tome suivant, mais aussi un saumon (cf Café Salmonella, dans le Tome VI)
  • Dans celles du tome VI, on voit un corbeau survolant les enfants Baudelaire, assis sur les marches de l'escalier ;
  • Dans celles du tome VII, on remarque un journal portant le nom "Le Petit Pontilleux" sur lequel figure une publicité pour la boutique "La Dernière Chance";
  • Dans celles du tome VIII, plusieurs objets (publicités "Madame Lulu", boule de cristal, masque de carnaval, chapeau, œil dessiné sur un papier ainsi que diverses boissons) sont étalés dans la voiture du comte Olaf ;
  • Dans celles du tome IX, un magazine relatant l'histoire du prochain "La Pente Glissante" fait son apparition ;
  • Dans celles du tome X, on voit des champignons qui apparaissent dans "La grotte Gorgone" ;
  • Dans celles du tome XI, on voit une casquette d'un hôtel portant les mots "HOTEL D…", sans doute l' "Hotel Dénouement" qui apparaît dans le tome suivant ;
  • Dans celles du tome XII, on voit comme figure de proue le casque de scaphandre dont le comte Olaf se sert dans le tome suivant.

À la fin de chaque volume, le lecteur a droit à une lettre de la "main" de Lemony Snicket, initialement adressée à son « Éditeur Attentionné », dans laquelle il fournit quelques indications concernant son prochain livre et la manière (souvent complexe) dont son destinataire premier devra se procurer le manuscrit (toujours susceptible de tomber entre de mauvaises mains), ce qui offre au lecteur un avant-goût du tome suivant. Au fil de la série, les lettres de Snicket deviennent de plus en plus insolites (passant du télégramme au chiffon de papier…) et surtout de moins en moins lisibles (l'encre est gelée, la carte complètement délavée, les bords déchirés, etc.).

Au tome 12, le lecteur ne peut rien savoir sur le prochain tome : il est juste écrit : " Bien cher éditeur, la fin est proche ".

Adaptations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr)« Funeste destin de Baudelaire, tome 1 "nés sous une mauvaise étoile" », sur www.archambault.ca (consulté le )
  2. « [CRITIQUE] Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire : géniales ! », sur La Revue de la Toile, (consulté le )
  3. Spangler, Todd. (July 6, 2015). Fake Trailer for Netflix's 'Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events' Lights Up YouTube. Variety. Retrieved 26 November 2016.
  4. Lemony Snicket Sneaks Back with 'File Under: 13 Suspicious Incidents'. Publisher's Weekly. Retrieved July 11, 2014.
  5. « Netflix - Regardez des séries TV en ligne, Regardez des films en ligne », sur www.netflix.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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