Klaas Bruinsma (traducteur littéraire)

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Klaas Bruinsma
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DrachtenVoir et modifier les données sur Wikidata
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Œillet d'argent (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Klaas Bruinsma, né le à Easterein et mort à Drachten le aux Pays-Bas[1], est un traducteur littéraire néerlandais et frison.

Biographie[modifier | modifier le code]

Klaas Bruinsma est né le à Easterein (Oosterend en néerlandais) en Frise. Il est le cinquième d’une famille de six enfants. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, son père – arrêté en représailles à l’appartenance de son frère aîné à la Résistance - meurt en déportation. Après la guerre, Klaas Bruinsma poursuit ses études secondaires à Ljouwert, capitale de la Frise (Leeuwarden en néerlandais), et entre ensuite à l’École normale. Il effectue son service civil dans un hôpital psychiatrique puis travaille comme instituteur dans différentes écoles de Frise. En 1960, il est nommé près de La Haye. Trois ans plus tard, ayant repris des études à l’université et obtenu les qualifications requises pour enseigner dans le secondaire, il regagne la Frise où il est nommé professeur d’anglais et d’histoire, tout d’abord à Balk (Frise) puis à Drachten.

Retraité depuis 1986, il se consacre depuis lors à plein temps à sa passion : la traduction littéraire. Il traduit en frison, souvent à titre bénévole, des classiques de la littérature néerlandaise et mondiale, payant parfois de ses deniers les frais de publication.

Klaas Bruinsma est divorcé et père de quatre enfants.

Traduire, une passion[modifier | modifier le code]

« Les Frisons doivent pouvoir eux aussi lire les classiques dans leur langue… »

Avec l’amour qu’il porte à sa langue maternelle, cette conviction, dont il fait état lors d’un entretien, est à la base d'un engagement qui fait de lui le champion toutes catégories de la traduction et pas uniquement en Frise. Rares en effet sont les traducteurs pouvant présenter un palmarès aussi riche.

Le travail de Klaas Bruinsma porte essentiellement sur la poésie et le théâtre mais il a aussi traduit des ouvrages historiques. Son éventail linguistique est extrêmement diversifié : il a traduit du moyen-néerlandais des classiques du Moyen Âge (Karel ende Elegast, Beatrijs, le Roman de Renart), du néerlandais moderne (Herman Gorter), du grec (Sophocle, Homère, Aristophane, Eschyle), du latin (Virgile, Ovide), du vieil-anglais (Sir Gawain), du français (Jean-Paul Sartre) et de l’espagnol (Pablo Neruda, Federico García Lorca…).

Il a également participé à la traduction en néerlandais de nombreux auteurs frisons dans le cadre de l’anthologie 500 ans de littérature frisonne en prose (Fries Stamboek), parue en 2000.

Traductions effectuées par Klaas Bruinsma[modifier | modifier le code]

du grec[modifier | modifier le code]

Le tout en l’absence de dictionnaire bilingue grec-frison… une lacune qui a obligé Klaas Bruinsma à recourir à des dictionnaires grec-néerlandais ou grec-anglais.

du latin[modifier | modifier le code]

du moyen-néerlandais[modifier | modifier le code]

  • 1973 : Rein de foks (Van den Vos Reynaerde, en français le Roman de Renart)
  • 1985 : Sa bist (l’Ésopet, 67 fables du XIIe siècle)
  • 1993 : Béatrys (XIVe siècle)
  • 1994 : Karel en Elegast (Karel ende Elegast, poème épique médiéval)
  • 2001 : Fersen fan minne, (Poèmes strophiques) de Hadewych
  • 2009 : Floaris en Blankefloar, (Floris ende Blancefloer) de Diederik van Assenede, XIIe siècle
  • 2009 : Marike fan Nijmegen (Mariken van Nieumeghen, en français Mariette de Nimègue)
  • 2009 : Elkenien (Elckerlijc)
  • 2010 : De Roman fan Walewein (La geste de Gauvain et de l’échiquier), roman arthurien du XIVe siècle
  • 2011 : Fergút (en français le Roman de Fergus) roman de chevalerie de Guillaume Le Clerc (XIIIe siècle)

du vieil-anglais et du moyen-anglais[modifier | modifier le code]

du néerlandais[modifier | modifier le code]

  • 1998 : Maaie (Mei, titre français Mai), poème lyrique de quelque quatre mille vers de Herman Gorter

de l’espagnol[modifier | modifier le code]

du français[modifier | modifier le code]

  • 1984 : Stéphane Lebecq, Fryske keaplju en seefarders diel II: It corpus (Marchands et navigateurs frisons du Haut Moyen Âge)
  • 1995 : Mei sletten doarren (Huis clos), de Jean-Paul Sartre

du frison du XVIIe siècle[modifier | modifier le code]

  • 2003 : (en collaboration avec Jan Popkema) œuvres choisies de Gysbert Japiks, traduites en frison moderne

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Klaas Bruinsma a obtenu à deux reprises le Prix de traduction littéraire Obe-Postma, une première fois en 1993 pour ses traductions de Sophocle, et à nouveau en 2005 pour sa traduction des Géorgiques de Virgile et de l’Iliade et de l’Odyssée.

En 2007, la reine Beatrix des Pays-Bas lui a remis l’Œillet d’argent, décoration néerlandaise attribuée à une personnalité en reconnaissance de son action dans le domaine de la culture.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (nl) « Vermaard vertaler Klaas Bruinsma overleden », sur Drachtster Courant, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]