Kimi Onoda

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Kimi Onoda
Illustration.
Kimi Onoda en 2020.
Fonctions
Conseillère du Japon
En fonction depuis le
(7 ans, 9 mois et 2 jours)
Élection 10 juillet 2016
Réélection 10 juillet 2022
Circonscription Okayama
Législature 23e, 24e, 25e et 26e
Prédécesseur Satsuki Eda
Secrétaire parlemantaire chargée de la Défense

(1 an, 1 mois et 3 jours)
Premier ministre Fumio Kishida
Gouvernement Gouvernement Kishida II
Prédécesseur Yasutaka Nakasone (ja) et Taketo Iwamoto (ja)
Successeur Takashi Matsumoto (ja) et Shingo Miyake (ja)
Secrétaire parlementaire chargée de la Justice

(1 an et 18 jours)
Premier ministre Yoshihide Suga
Gouvernement Gouvernement Suga
Prédécesseur Masahisa Miyazaki (ja)
Successeur Hiroyuki Kada (ja)
Biographie
Date de naissance (41 ans)
Lieu de naissance Chicago, Illinois, Drapeau des États-Unis États-Unis
Nationalité Japonaise
Américaine (jusqu'en 2017)
Parti politique PLD
Diplômée de Université de Takushoku
Site web Site officiel de Kimi Onoda

Kimi Onoda (小野田 紀美, Onoda Kimi?), née le , est une femme politique japonaise, représentant la préfecture d'Okayama à la Chambre des conseillers du Japon pour le Parti libéral-démocrate japonais. Elle est nommée en 2020 dans le gouvernement Suga au poste de secrétaire parlementaire chargée de la justice, puis en 2022 dans le gouvernement Kishida II au poste de secrétaire parlementaire chargée de la Défense.

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Onoda naît le à Chicago[1], aux États-Unis d'un père américain et d'une mère japonaise, avant de déménager après son premier anniversaire dans la ville de Setouchi[2],[3]. Elle effectue ses études supérieures à l'Université de Takushoku, au département de sciences politiques[2].

Elle obtient son premier emploi dans une société de production de CD et de jeux, où elle est responsable des relations publiques, de la promotion et de la production[2].

Carrière électorale[modifier | modifier le code]

Elle commence sa carrière électorale en tant que membre de l'assemblée municipale de Kita, l'un des arrondissements spéciaux de Tokyo[2],[4]. Elle est réélue en 2015, mais démissionne en 2016 pour lancer sa prochaine campagne électorale[3].

Elle se présente ensuite lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de 2016, dans la circonscription électorale d'Okayama, sous l'investiture de Parti libéral-démocrate, et avec le soutien du Kōmeitō[5]. À la suite de cette élection, elle remporte le scrutin[6], et entre à la chambre des conseillers, succédant à l'ancien président de cette chambre Satsuki Eda[5].

En 2020, Onoda fait son entrée au gouvernement Suga, au poste de secrétaire parlementaire chargée de la justice[4].

Elle est candidate à sa réélection lors des élections à la Chambre des conseillers du Japon de 2022, cette fois sans le soutien du Kōmeitō[7], mais toujours sous l'investiture du PLD. Elle est largement réélue, après une campagne numérique intensive principalement axée autour de la relance post-Covid[8],[9]. Suite à cette réélection, elle est nommée au gouvernement Kishida II, au poste de secrétaire parlementaire chargée de la Défense[10].

Le 26 janvier 2024, elle est nommée à la tête de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Chambre des conseillers[11].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Comme la majorité des représentants de son parti, elle fait la promotion des Abenomics, politique économique japonaise promue par le premier ministre Shinzō Abe, qu'elle soutient[12]. Elle estime également que l'énergie nucléaire est nécessaire à la contribution énergétique japonaise pour le moment, même si des alternatives pour l'avenir doivent être envisagées[12]. En outre, elle souhaite une révision de la constitution antimilitariste du Japon[12]. Du point de vue international, elle estime que les sanctions mises en place par le Japon envers la Russie suite à l'invasion de l'Ukraine sont appropriées[12].

Adepte de la culture internet[3], Onoda s'efforce également de faire évoluer la politique japonaise, pour qu'elle s'adapte aux besoins des nouvelles générations. Par exemple, elle se bat pour faire modifier les lois concernant les redevances audiovisuelles, arguant que la majorité des jeunes japonais, elle compris, ne possèdent pas de télévision[13].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Les parents d'Onoda divorcent alors qu'elle est jeune, et sa mère élève seule Onoda et sa sœur au Japon[3]. Son père n'ayant pas payé de pension alimentaire, Onoda se bat pour imposer des sanctions aux parents ne respectant pas cette obligation, et cherche également à faciliter le quotidien des familles monoparentales dans son activité parlementaire[2].

Kimi Onoda, aux côtés de Yasukazu Hamada lors d'une cérémonie officielle, en 2023.

Onoda annonce en décembre 2023 avoir subi une hystérectomie totale, en raison de léiomyomes utérins[14],[15]. Suite à plusieurs réactions sur les réseaux sociaux accusant le vaccin contre le coronavirus d'être à l'origine de ces fibromes, elle reprend la parole pour affirmer qu'elle souffrait de fibromes depuis cinq ans avant la pandémie[15].

Elle indique que ce sont des séries télévisées comme Giraya, Muscleman ou Dragon Ball qui lui ont donné envie de servir la justice, et se considère elle-même comme une otaku[2].

Controverses[modifier | modifier le code]

D'origine américaine par son père, elle bénéficiait de la double nationalité américano-japonaise, et a délaissé les démarches administratives japonaises la forçant à choisir une nationalité à ses vingt-deux ans[2]. Après son élection de 2016, il est révélé qu'elle n'a toujours pas renoncé à sa double nationalité, malgré des démarches administratives lancées en 2015[16]. En octobre 2016, elle s'excuse publiquement d'avoir fait traîner celles-ci en longueur et renonce définitivement à sa nationalité américaine[1].

Elle est parfois appelée la « Jeanne d'Arc d'Okayama », un surnom qu'elle apprécie peu[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (ja) « 自民・小野田参院議員も二重国籍 放棄手続き中 », sur Nihon keizai shinbun,‎ (consulté le )
  2. a b c d e f et g (ja) Takaro Harakawa, « 自民党の小野田紀美参院議員 「蓮舫氏こそ差別と対立をつくった」「アグレッシブな空気読まない私を取り戻す」 », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  3. a b c d et e (ja) « 公明党=創価学会に“反旗”を翻した自民「小野田紀美氏」が圧勝 故・安倍元首相も評価した岡山のジャンヌダルクの“信念” », sur Shūkan Shinchō,‎ (consulté le )
  4. a et b (ja) « 小野田 紀美 おのだ きみ 防衛大臣政務官 », sur Communiqué officiel du Cabinet du Premier Ministre (consulté le )
  5. a et b (ja) « 自民・小野田氏が当選、江田氏後継を破る…岡山 », sur Yomiuri shinbun,‎ (consulté le )
  6. (ja) « 「信じてもらえる議員に」 東京都区議から転身、当選の小野田氏 », sur Sankei shinbun,‎ (consulté le )
  7. (ja) « 岡山は自民・小野田紀美氏が再選確実 公明の推薦受けず制す », sur Mainichi shinbun,‎ (consulté le )
  8. (ja) « 岡山選挙区で自民党の小野田紀美氏が再選 », sur Yomiuri shinbun,‎ (consulté le )
  9. (ja) « 岡山、自民・小野田氏が再選 野党は一本化見送りで政権批判票が分散 », sur Asahi shinbun,‎ (consulté le )
  10. (en) Kyodo News, « Defense Ministry urged to attract skilled talent from private sector », sur The Japan Times, (consulté le )
  11. (ja) « 参院 新たな常任委員長と特別委員長が決定 », sur NHK,‎ (consulté le )
  12. a b c et d (ja) « 岡山選挙区 自民 写真 おのだ きみ 小野田紀美(39) », sur Mainichi shinbun (consulté le )
  13. (en) Hiroyuki Tanaka, « Japanese junior lawmaker calls for NHK scrambling system, says she doesn't own TV », sur Mainichi shinbun, (consulté le )
  14. (ja) « 小野田紀美防衛政務官、子宮筋腫で全摘手術を報告 “コロワク”との関連疑う声に反論 », sur Nikkan Sports,‎ (consulté le )
  15. a et b (ja) « 「もういい加減にして」小野田紀美議員、手術入院明かし「コロナもワクチンも関係ありません」陰謀論に反論 », sur Chūnichi shinbun,‎ (consulté le )
  16. (ja) « 小野田参院議員も二重国籍 », sur Mainichi shinbun,‎ (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]