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Joseph-Charles-Maurice Mathieu de La Redorte

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Le comte Joseph-Charles-Maurice Mathieu de La Redorte est un homme politique français né à Paris le [1], mort dans la même ville le .

Issu d'une famille protestante du Rouergue, fils du général-comte David-Maurice-Joseph Mathieu de La Redorte (1768-1833), pair de France, et de la comtesse, née Clary, belle-sœur de Joseph Bonaparte, Joseph Charles Maurice Mathieu de La Redorte fut admis à l’École polytechnique en 1820 et en sortit dans l'artillerie. Il participa à l'expédition de Morée en 1828, à l'issue de laquelle il fut fait chevalier de la Légion d'honneur.

Il est nommé officier d’ordonnance du duc d’Orléans en 1833, avec le grade de capitaine[2]. En 1835, alors capitaine d'artillerie, conseiller général de l'Aude et député de la 2e circonscription de l'Aude[3], il se démit de son grade militaire pour se consacrer entièrement à la vie politique[2]. Il avait en effet été élu député de la circonscription de la périphérie de Carcassonne le [Note 1]. Il a été réélu plusieurs fois consécutivement dans cette circonscription où il possédait le château de La Redorte, d'abord le [Note 2] , puis le [Note 3]. À la Chambre des députés, il vota habituellement avec l'opposition libérale et le groupe de Thiers[2]. Il combattit la loi d'apanage et fit partie de la coalition formée pour renverser le ministère Molé.

Nommé ambassadeur à Madrid sous le ministère Thiers du , il dut se représenter devant ses électeurs qui renouvelèrent son mandat le 18 juillet de la même année[Note 4]. Louis-Philippe le nomma pair de France le .

Après la Révolution de 1848, il ne se présenta pas à l'Assemblée constituante, mais fut élu représentant de l’Aude à l'Assemblée législative le [Note 5]. Il vota presque constamment avec la droite, sans montrer d'hostilité vis-à-vis de la politique de l'Élysée.

Rejeté à la vie privée par le coup d'État du 2 décembre 1851, il réapparut sur la scène politique après la guerre de 1870 : élu député de l’Aude à l’Assemblée nationale le [Note 6], il prit place au centre droit[2], vota pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la démission de son ancien ami, Thiers, pour le septennat, pour le ministère Broglie, pour la pétition des évêques, contre le service militaire de trois ans, contre l'amendement Wallon, contre les lois constitutionnelles de 1875.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (62e division)[4].

Son fils Louis-Ernest Mathieu de La Redorte, né à Paris le , fut un opposant à Louis Napoléon ; il s’exila de France, à l’instar de Victor Hugo, et s’installa définitivement à Montréal au Canada.

Image Blasonnement
Armes de comte Mathieu de La Redorte, baron-pair héréditaire

Burelé d'argent et de sinople; au chef de gueules, chargé de 3 étoiles d'or[5],[6].

Notes et références

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  1. Par 185 voix sur 328 votants et 441 inscrits contre 112 à M. Fargues, circonscription dite de l'arrondissement de Carcassonne.
  2. Par 324 voix sur 356 votants et 492 inscrits.
  3. Par 328 voix sur 351 votants.
  4. Par 207 voix sur 323 votants.
  5. 1er sur 6 avec 37.697 voix sur 70.434 votants et 88.291 inscrits.
  6. 6e et dernier par 25.277 voix sur 54.560 votants et 92.276 inscrits.

Références

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  1. Archives en ligne de Paris, actes de l'état civil reconstitué, cote 5Mi1 126, vues 37 à 39/51
  2. a b c et d Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 10, Paris, Larousse, , p. 1335.
  3. Jérôme Mavidal et Émile Laurent, Archives parlementaires de 1787 à 1860, t. 90, Paris, Paul Dupont, (lire en ligne), p. 644.
  4. Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 244
  5. a et b Courcelles 1826, p. 285.
  6. Velde 2005, p. Lay peers.

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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