John D. Loudermilk

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John D. Loudermilk
Surnom Johnny Dee
Ebe Sneezer
Nom de naissance John Dee Loudermilk Jr.
Naissance
Durham,
Drapeau de la Caroline du Nord Caroline du Nord,
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 82 ans)
Christiana,
Drapeau du Tennessee Tennessee
Activité principale Chanteur, musicien, auteur-compositeur
Genre musical Country, pop
Instruments Guitare
Années actives 1950-2016
Labels Colonial (en)
Columbia
RCA Victor

John Dee Loudermilk Jr. (né le à Durham, Caroline du Nord, et mort le à Christiana, Tennessee) est un chanteur, guitariste et auteur-compositeur américain. Bien qu'il ait sa propre carrière d'enregistrement dans les années 1950 et 1960, il est principalement connu comme auteur-compositeur.

Ses chansons les plus célèbres comptent Indian Reservation (en), un hit de 1968 pour le chanteur britannique Don Fardon (en) et un hit américain no 1 en 1971 pour Paul Revere & the Raiders, Ebony Eyes (en), no 1 au Royaume-Uni en 1961 et no 8 aux États-Unis pour The Everly Brothers, Tobacco Road, un hit du Top 20 aux États-Unis et au Royaume-Uni pour The Nashville Teens en 1964, This Little Bird, un no 6 au Royaume-Uni pour Marianne Faithfull en 1965, et Then You Can Tell Me Goodbye (en), un hit du Top Ten américain en 1967 pour les Casinos (en). Cette chanson est également un hit country américain no 1 pour Eddy Arnold l'année suivante.

Jeunesse et carrière[modifier | modifier le code]

Loudermilk naît à Durham, en Caroline du Nord, fils de Pauline et John D. Loudermilk Sr., un charpentier analphabète[1],[2]. La famille de John D. Jr. est membre d'une fanfare de l'Armée du salut[3]. Il est également influencé par les chants religieux de l'Église chrétienne. Ses cousins Ira et Charlie Loudermilk sont connus professionnellement sous le nom de The Louvin Brothers[3]. Loudermilk est diplômé du Campbell College (aujourd'hui Campbell University), un collège privé de Buies Creek appartenant à la Convention baptiste de Caroline du Nord.

Jeune garçon, Loudermilk apprend la guitare et, lorsqu'il est encore adolescent, écrit un poème qu'il met en musique, A Rose and a Baby Ruth. Les propriétaires de la chaîne de télévision locale WTVD, où il travaille comme graphiste, l'autorisent à jouer la chanson à l'antenne, ce qui permet au musicien country George Hamilton IV (en) de l'enregistrer en 1956. Elle passe 20 semaines dans le palmarès pop du magazine Billboard, atteignant le no 6[4].

Loudermilk enregistre certaines de ses propres chansons - dont Sittin' in the Balcony (en), qui a atteint la 38e place des charts pop en 1957 - sous le nom de Johnny Dee, pour le label Colonial Records (en) basé en Caroline du Nord.

La carrière de Loudermilk est lancée après qu'Eddie Cochran ait eut son succès avec sa reprise de Sittin' in the Balcony[5].

En 1958, Loudermilk signe chez Columbia Records et enregistre cinq singles sans succès jusqu'en 1959, dont la version originale de Tobacco Road[6]. En 1961, il signe avec RCA Victor, où il compte plusieurs tubes :

  • Language of Love en 1961 (no 32 US et Top 20 britannique)
  • Thou Shalt Not Steal en 1962 (no 73 US)
  • Callin' Doctor Casey en 1962 (no 83 US)
  • Road Hog en 1962 (no 65 US)

C'est en tant qu'auteur-compositeur que Loudermilk fait sa renommée. En 1963, il écrit un autre hit pour George Hamilton IV, Abilene (en). Travaillant depuis Nashville, la capitale de la musique country, Loudermilk devient l'un des auteurs-compositeurs les plus productifs des années 1960 et 1970, écrivant des succès de musique country et pop pour les Everly Brothers, Johnny Tillotson, Chet Atkins, les Nashville Teens, Paul Revere & les Raiders, Johnny Cash, Marianne Faithfull, Stonewall Jackson (en), Kris Jensen (en), Sue Thompson (en) et bien d'autres. Sa chanson The Pale Faced Indian (plus tard connue sous le nom de Indian Reservation) est un tube dans les années 1970 ; et Tobacco Road est un succès dans les années 1960 et 1970 pour, entre autres, les Nashville Teens, Blues Magoos, Eric Burdon & War et David Lee Roth. Plusieurs chanteurs enregistrent aussi Midnight Bus ; Loudermilk juge que la meilleure interprétation est celle de Betty McQuade (en) à Melbourne, en Australie[7].

Après avoir souffert d'un cancer de la prostate et d'affections respiratoires, Loudermilk meurt le à son domicile de Christiana (en), dans le Tennessee, âgé de 82 ans. La cause réelle du décès, selon son fils Michael, est une crise cardiaque[2],[8],[9].

Le fond John D. Loudermilk fait partie de la Southern Folklife Collection (en) de la bibliothèque Wilson de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill[10].

Indian Reservation[modifier | modifier le code]

Une anecdote célèbre à propos de l'une des chansons de Loudermilk raconte que, lorsqu'il est invité dans l'émission de radio Viva! Nash Vegas au sujet des origines de la chanson Indian Reservation, il invente une histoire selon laquelle il aurait écrit la chanson après que sa voiture ait été bloquée par la neige pendant un blizzard et qu'il aurait été secouru par les Indiens Cherokees[11]. En farceur autoproclamé[1], il raconte l'histoire d'un chef Cherokee appelé « Bloody Bear Tooth » qui lui aurait demandé d'écrire une chanson sur le sort de son peuple et sur la « piste des larmes », allant même jusqu'à prétendre qu'il aurait plus tard reçu « la première médaille de la Nation Cherokee », non pas pour avoir écrit la chanson, mais pour son « sang » ; inventant en outre que ses « arrière-arrière-grands-parents, Homer et Matilda Loudermilk », figuraient sur la liste Dawes[11]. Si cette histoire était vraie, il serait citoyen de la Nation Cherokee, ce qui n'est pas le cas[11].

Malgré le titre de la chanson, ni le groupe oriental des Indiens Cherokees, ni le groupe Keetoowah uni des Indiens Cherokees, ni les communautés Nation Cherokee d'Oklahoma (les seules tribus Cherokee reconnues par le gouvernement fédéral) ne sont connues sous le nom de « reservations ».

Compositions notables[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

  • 1961 : Language of Love (RCA)
  • 1962 : Twelve Sides of John D. Loudermilk (RCA)
  • 1966 : A Bizarre Collection of the Most Unusual Songs (RCA)
  • 1967 : Suburban Attitudes in Country Verse (RCA)
  • 1968 : Country Love Songs (RCA)
  • 1969 : The Open Mind of John D. Loudermilk (RCA)
  • 1970 : The Best of John D. Loudermilk (RCA)
  • 1971 : Volume 1 - Elloree (Warner)
  • 1979 : Just Passing Through (MIM)

Singles[modifier | modifier le code]

Année Single Position dans les charts Album
US Country US
Hot 100
1957 Sittin' in the Balcony 38 single
1960 Tobacco Road / Midnight Bus
1961 Language of Love 32 Language of Love
1962 Thou Shalt Not Steal (en) 73
Callin' Dr. Casey 83
Road Hog 65
1963 Bad News / Guitar Player (Her and Him) 23 single
1964 Blue Train (Of the Heartbreak Line) 44 132
Th' Wife 45
1965 That Ain't All 20
1966 Silver Cloud Talkin' Blues A Bizarre Collection of the Most Unusual Songs
You're the Guilty One single
1967 It's My Time 51 Suburban Attitudes in Country Verse
1968 Odd Folks of Okracoke single
1969 Brown Girl The Open Mind of John D. Loudermilk
1971 Lord Have Mercy Volume 1-Elloree
1979 Every Day I Learn a Little More About Love Just Passing Through

Participations[modifier | modifier le code]

  • 1967 : Some of Chet's Friends - Chet's Tune (single no 38 country)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Adam Sweeting, « John D Loudermilk obituary », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b (en) Matt Schudel, « John D. Loudermilk, Nashville songwriter of ‘Tobacco Road,’ dies at 82 », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b (en) Paul Kingsbury, The Encyclopedia of Country Music, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-984044-1, lire en ligne), p. 1241.
  4. (en) Joel Whitburn, The Billboard Book of Top 40 Hits, Record Research, , 8e éd. (ISBN 978-0-82307-499-0), p. 273.
  5. (en) Richie Unterberger, « John D. Loudermilk Biography », sur AllMusic (consulté le ).
  6. (en) Kees van der Hoeven, « John D. Loudermilk Website », sur Ihesm.com (consulté le ).
  7. (en) Paul Cashmere, « Betty McQuade Dies at 70 », sur Noise11.com,
  8. (en) William Grimes, « John D. Loudermilk, Who Wrote ‘Tobacco Road’ and ‘Indian Reservation,’ Dies at 82 », The New York Times,‎ (lire en ligne Inscription nécessaire, consulté le ).
  9. (en) Juli Thanki, « Songwriter John D. Loudermilk dead at 82 », The Tennessean,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) « John D. Loudermilk Collection, 1950-1991 », sur Library.UNC.edu, Université de Caroline du Nord (consulté le ).
  11. a b et c (en) [vidéo] John D. Loudermilk: The Story Behind "Indian Reservation" on the "Viva! NashVegas® Radio Show sur YouTube, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]