Jean Fusaro

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Jean Fusaro
Temps de houle- La Bretagne
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MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jean Fusaro né le à Marseille (Bouches-du-Rhône) est un peintre de figures et de paysages animés et d'eau français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il vit et travaille à Lyon. Élève à l'école des Beaux-Arts de Lyon pendant cinq ans, et dans laquelle il devient professeur jusqu'en 1970. Il figure dans de nombreuses expositions, notamment à Paris au Salon d'automne, et des Peintres témoins de leurs temps. Il reçoit le Prix Fénéon en 1953, le prix de la ville de Marseille en 1957. Sa première exposition personnelle a lieu à Lyon en 1947[2].

Il prend une place importante dans ce que l'on a appelé L'école de Lyon avec Cottavoz, Couty, et d'autres. Son dessin, alerte et non dénué d'une naïveté voulue, se souvient de l'écriture de Dufy. Narratif, il situe des scènes très diverses dans des paysages traités en matière, dans une gamme de couleurs particulièrement fraîches. Cette technique en matière est assez caractéristique des peintres contemporains de Lyon, parmi lesquels Fusaro représente un parti-pris de vision heureuse[3].

À partir de 1990 jusqu'en 2010, il réalise des peintures murales monumentales en l'Église de Saint-Jacques-des-Arrêts (Haut-Beaujolais) à la demande du Conseil général du Rhône sur l'idée du chargé de mission à la Culture, le critique d'art Bernard Gouttenoire. Installée par le Département du Rhône (qui en est propriétaire). cette œuvre voulue par Joseph Ducarre (Conseiller général du canton de Monsols) et Michel Mercier, président du Conseil général du Rhône, Garde des Sceaux - Ministre de la Justice (au moment de l'inauguration -- Ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Espace rural), comporte deux aspects essentiels : un axe européen avec un cofinancement de l'Union Européenne pour les peintures dédiées à saint Jacques sur les chemins de Compostelle et saints Cyrille et Méthode (lesquels ont été nommés copatrons de l'Europe dans une encyclique de Jean Paul II datée ). Un thème important est consacré aux racines chrétiennes en Gaule conquise, avec les Saints et Martyrs de 177 à Lyon (Blandine, Pothin, Irénée). Ce sujet orne le mur (8 mètres de hauteur) du fond de l'église ! Également un chemin de croix, à la fois humaniste et naïf, défile le long des murs latéraux de l'église. D'autres peintures monumentales -qui ne renient en rien l'admiration du peintre pour Ensor, Bosch, Bonnard, Dufy ou Chagall- donnent du talent de Jean Fusaro une autre acuité. L'artiste a rendu -en outre- un hommage à saint Agobard patron des ufologues (saint méconnu successeur de Leidrade, et qui va faire l'objet d'une étude scientifique, orchestrée dans un livre aux éditions du Cerf, par Michel Rubellin, en 2013). Dans l'église un baptême du Christ par Jean-Baptiste, un Golgotha en Beaujolais, (tableau qui comporte des scènes où l'on retrouve l'autoportrait du peintre, le portrait de son épouse, celui de Lucien Briday maire du village ou encore Frédéric Giuliani (directeur du service culture qui a porté l'aspect technique du chantier), sont des sujets appréciés par les nombreux visiteurs, lors de visites commentées (à la demande). L'ensemble de cette œuvre de 60 m2 inaugurée par Michel Mercier et le cardinal Philippe Barbarin, permet de parler de véritable « bijou dans son écrin » (comme le dit le critique d'art Bernard Gouttenoire), pérennisant ainsi pour les siècles à venir l'œuvre du peintre. L'église de Saint-Jacques-des-Arrêts rejoint le circuit des grandes églises françaises décorées par des artistes contemporains comme Arcabas à Saint-Hugues-de-Chartreuse, mais surtout la chapelle du Rosaire peinte par Matisse à Vence, la chapelle décorée par Cocteau à Villefranche-sur-Mer, ou encore l'église du plateau d'Assy face au Mont Blanc où l'abbé Couturier (dominicain) avait réuni dès les années 1940, le meilleur des artistes de son temps (Matisse, Bonnard, Léger, Rouault, Chagall, Germaine Richier, Jean Bazaine, etc.) faisant du site -contrairement à l'église de Saint-Jacques-des-Arrêts- un site "muséal".

En 2023, Jean Fusaro réalisa à la demande de l'historien Maxime Dehan une série d’esquisses des jardins de la Sablière et de la maison à Caluire et Cuire dans le but de préparer une série de tableaux destinés à la propriété ou pour sa production personnelle.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Fusaro la croisée des chemins, par Anne Bragance, Jean Carrière, Jean Cayrol, Edmonde Charles-Roux, Michel Del Castillo, Bernard Gouttenoire, Denis Lafay, Philippe Lemaire, Louis Nucéra, Jacques Rouré, Paule Wislenef. (éditions 2007)
  • Dictionnaire des peintres et des sculpteurs à Lyon, aux 19e et 20e siècles, par Bernard Gouttenoire (éditions la Taillanderie, 2000) pages 147 à 149.
  • Passons à table, préface de Michel Mercier, sur une idée de Bernard Gouttenoire (éditions Stéphane Bachès, 1999) il illustre une recette de Guy Lassausaie "Pigeon cuit au foin en cocotte lutée"
  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 5, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3015-X), p. 773
  • Mémoires enchantées, préface de Michel Mercier, sur une idée de Bernard Gouttenoire (éditions Stephane Bachès, 1997) il illustre "La Marseillaise"
  • Portraits d'artistes par Bernard Gouttenoire photographie de Vincent Dargent (éditions Le Progrès, 1996)
  • Autour de La Fontaine, préface de Michel Mercier, sur une idée de Bernard Gouttenoire (éditions Les Traboules, 1995) il illustre "La grenouille et le bœuf"
  • Correspondance à propos de l'art "dit" contemporain par Bernard Gouttenoire (éditions Jacques André, 1993)
  • Fusaro préface de Michel Mercier, textes de Jean Carrière, Pierre Nore et de Bernard Gouttenoire (éditions 1993, pour la rétrospective Fusaro, Domaine de Lacroix-Laval, Rhône)
  • Fusaro, Pastels par Bernard Gouttenoire, photographie Gilles Verneret (éditions Taménaga, 1992)
  • Douze peintres et le livre préface de Jean Cuburu sur une idée de Bernard Gouttenoire (éditions Imprimerie Rey, 1991)
  • Fusaro ou la chorégraphie de l'instant, préface de Jean Palluy, textes de Jean Carrière (prix Goncourt) et de Bernard Gouttenoire (édition 1988)
  • Lucien Mazenod, Les peintres contemporains, éditions Mazenod (First Édition) (1964), , 312 p.
  • Jean Fusaro, un peintre dombiste de renommée internationale, à Cailloux-sur-Fontaine, in revue Dombes, no 41 - 2019, p. 112-114, signé Jean-Claude Jannin Académicien de la Dombes.

Expositions personnelles et collectives[modifier | modifier le code]

  • 1948 à 1950 Galerie des Jacobins, Lyon
  • 1948 Exposition du groupe Sanziste (formé avec ses amis) à la Chapelle du Lycée Ampère à Lyon
  • 1951 à 1963 Galerie Folklore, Lyon
  • 1953 à 1955 Galerie ART VIVANT, à Paris
  • 1956 The Waddington Gallerys, Londres
  • 1958 Expose à l’Hôtel de la Poste de Douvaine, Haute-Savoie avec Jacques Truphémus - Granges de Servette
  • 1958 Salon de Lyon
  • 1959 à 1964 Galerie Nichido, Tōkyō
  • 1960 Galerie Ganzoni, Genève
  • 1961 à 1983 Galerie Saint Georges, Lyon
  • 1962 Exposition à Mulhouse
  • 1965 Galerie Framond, Paris
  • 1965 Galerie Taménaga de Tōkyō
  • 1982 Exposition à Bâle
  • 1983 Exposition à Luxembourg
  • 1983 à 1985 Galerie Belle Fontaine, Lausanne
  • 1983 à 1999 Galerie Le Sagittaire, Annecy
  • 1984 Galerie du Vieux Chêne, Genève
  • 1984 à 1987 Art France à Paris
  • 1985 à 1987 Groupe Art France, Los Angeles
  • 1986 à 1999 Galerie Lonchamp, Nice
  • 1993 Rétrospective de son œuvre au Château de Lacroix Laval avec une monographie
  • 2023 Exposition De Matisse à Chagall, l'aventure des peintres témoins de leur temps, Musée Jean-Couty Lyon

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 5, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3015-X), p. 773
  2. Ibid, p. 773
  3. Lucien Mazenod, Les peintres contemporains, éditions Mazenod (First Édition) (1964), , 312 p.