Jean Brousseau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Brousseau
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Président
Union des artistes
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
MontréalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Joseph Édouard Jean Marie Brousseau
Nationalité
Activité

Jean Brousseau est un acteur canadien québécois né le à Québec[1] et mort le à Montréal[2],[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Son activité professionnelle débute dans sa ville natale en 1954, principalement dans deux troupes : les Apprentis et les Comédiens de Québec, à la fois écoles de théâtre et compagnies de production. Il y joue notamment Molière et Eugène Labiche.

Mais dès 1956, il s’installe à Montréal où se déroulera l’essentiel de sa carrière, partagée, pour l’essentiel, entre le théâtre et la télévision.

Carrière[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

En 1961 et 1962, on remarque le jeune Brousseau dans Le Pélican, d’August Strindberg, puis dans le rôle-titre de Ce fou de Platonov d’Anton Tchekhov, au Théâtre de l’Égrégore, alors au cœur de la vie théâtrale montréalaise. Sur Platonov, le célèbre poète et critique de théâtre Gérald Godin écrit : « Quand il n’est pas là, on s’ennuie. Brousseau a toute l’âme qu’il faut pour jouer ce rôle (...) sa sensibilité, son authenticité m’ont frappé. Il ne sonne jamais faux. »[réf. nécessaire]

Répertoires classique et moderne[modifier | modifier le code]

À la scène, Brousseau évoluera, au cours des années 1960, 70 et 80, dans le répertoire classique comme dans les répertoires contemporains français et québécois, avec quelques incursions du côté anglophone. Il sera Salerio dans Richard II de Shakespeare, Peter Smith dans Un goût de miel de Shelag Delaney (adapté du film A Taste of Honey), Célestin dans Les Maxibules de Marcel Aymé, Olivier dans Médium-saignant de Françoise Loranger (pièce politique, inspirée de la crise linguistique au Québec, où son personnage affronte celui joué par Jean Duceppe), Dollard Désormeaux dans La vie éjarrée d’Adam Dollard Désormeaux de Jean-Robert Rémillard, M. Martin dans La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco, Philinte dans Le Misanthrope de Molière, Désiré dans Désiré de Sacha Guitry.

Il a joué au total dans une quarantaine de pièces.

Télévision[modifier | modifier le code]

C’est sur le petit écran que Jean Brousseau se fait le plus connaître du grand public québécois au cours des années 1960, avec plus de dix ans dans le rôle du Dr Jérôme Marignon, dans la série-culte Les Belles Histoires des pays d’en-haut, à la télévision de Radio-Canada. Au début des années 1960, il a également tenu le rôle-titre de la série pour enfants Le Grand-Duc, qui racontait des histoires fantastiques dont il était l’acteur et le narrateur. De 1980 à 1982, il tient le rôle principal dans la série Boogie-woogie 47 de Claude Jasmin, tiré du roman autobiographique du même nom de l’écrivain et scénariste.

Crédible dans Duplessis[modifier | modifier le code]

En 1978, dans la série télévisée Duplessis de Denys Arcand mettant en vedette Jean Lapointe, il incarne Paul Gouin. Critiquant cette réalisation sous l’angle de son authenticité et de sa vraisemblance historique, le chroniqueur politique Jean Pellerin écrira dans La Presse que Paul Gouin joué par Jean Brousseau était le personnage « le plus crédible » de la série[réf. nécessaire].

Brousseau a également tenu des rôles épisodiques dans un grand nombre de séries télévisées importantes du Québec des années 1960, 70 et 80 : La Boîte à surprises, Les enquêtes Jobidon, Quelle famille !, D’Iberville, Rue des Pignons, Jamais deux sans toi, Les Berger, , etc.

La grande tradition des « téléthéâtres »[modifier | modifier le code]

Il a également joué dans une quinzaine de « téléthéâtres », grand rendez-vous du dimanche soir à la télévision de Radio-Canada dans les années 1960 et 70. Notamment : Moïra de Julien Green, Asmodée de François Mauriac, Tuer le veau gras de Claude Jasmin.

En 1965, Brousseau crée à la télévision le rôle du forcené imaginé par Michel Tremblay dans Le Train, prix 1964 des Jeunes auteurs de Radio-Canada, avec lequel l’écrivain québécois se fait connaître pour la toute première fois, quatre ans avant les célèbres Belles-Sœurs. Brousseau a fait également quelques apparitions à la télévision canadienne-anglaise ou américaine, notamment dans la série Friday the 13th. Il a aussi été coanimateur d’émissions télévisées à Radio-Canada : La Terre est ronde (années 1950) et Femme d’aujourd’hui (années 1970).

Cinéma[modifier | modifier le code]

Moins actif au cinéma, Jean Brousseau a néanmoins tourné dans une quinzaine de films, dont Les Mains nettes de Claude Jutra en 1958, Je suis loin de toi mignonne de Claude Fournier en 1976, Black Robe de Bruce Beresford en 1991 dans le rôle de Champlain. Il a fait de nombreuses publicités et post-synchronisations.

Président de l’Union des artistes[modifier | modifier le code]

Très actif à l’Union des artistes du Québec, Jean Brousseau a fait partie plusieurs années de son comité directeur, puis en a été président en 1974-75. C’est sous sa présidence qu’a été signée la première convention sur le doublage des films au Québec.

Famille[modifier | modifier le code]

Jean Brousseau est le frère du comédien et auteur-compositeur-interprète Hervé Brousseau. Il est aussi le père du journaliste François Brousseau.

Il s'est marié avec Lise L'Heureux, aussi comédienne.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Pièces de théâtre[modifier | modifier le code]

Émissions de télévision[modifier | modifier le code]

  • Les Belles Histoires de pays d’en-haut (Dr Jérôme Marignon)
  • La Terre est ronde (animation)
  • Le Grand-Duc (rôle-titre)
  • Gabriel le berger
  • Le Grenier aux images
  • La Boîte à surprises
  • Ouragan
  • Ti-Jean Caribou
  • Maigrichon et Gras-Double
  • Petite semaine
  • Quelle famille !
  • C’est la vie
  • C’est la loi
  • Vivre
  • Suivez cet homme
  • Le train de Michel Tremblay (création, 1965)
  • Les enquêtes Jobidon
  • Shoestring Theater (C.B.C., en anglais)
  • Femme d’aujourd’hui (animation)
  • D’Iberville
  • Rue des Pignons
  • Scénario
  • Grand-papa
  • Jamais deux sans toi
  • Duplessis (Paul Gouin)
  • Boogie-woogie 47
  • La bonne aventure
  • Entre quatre murs
  • Une vie
  • L’âme sœur
  • Les Berger
  • Bonjour Docteur
  • Laurier (Ernest Lapointe)
  • Le grand remous
  • Friday The 13th (télé américaine)
  • Comment ça va ?

Téléthéâtres[modifier | modifier le code]

  • Moïra de Julien Green, adaptation Hubert Aquin (Davis)
  • Fantasio d’Alfred de Musset (Spark)
  • L’Impasse de J.-P. Pinsonneault
  • La nuit se lève de Marcel Dubé
  • Monsieur Beverley
  • Le Chant du rossignol
  • Dernière édition de Marcel Dubé
  • La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas
  • Passé antérieur d’Hubert Aquin
  • Asmodée de François Mauriac (Harry Fanning)
  • Un remède de cheval
  • Tuer le veau gras de Claude Jasmin
  • The Collaborator (C.B.C.)
  • L’Heure éblouissante
  • Décembre de Guy Dufresne
  • Entre le soleil et l’eau de S. Sicotte

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon son acte de baptême de la paroisse St-Joseph à Québec. Joseph Édouard Jean Marie Brousseau baptisé le 9 septembre 1929 et né la veille. Fils d'Émile Brousseau et d'Armosa Laliberté. L'acte est consultable sur le site de généalogie Ancestry. Abonnement requis.
  2. « Le comédien Jean Brousseau n'est plus », sur Ici Radio-Canada, (consulté le )
  3. « Avis de décès de Jean Brousseau », sur Dignity Memorial (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :