Jean Nègre
Jean Nègre | |
Fonctions | |
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Maire de Montluçon | |
– (12 ans, 5 mois et 12 jours) |
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Élection | |
Réélection | 21 mars 1965 21 mars 1971 |
Prédécesseur | André Southon |
Successeur | Maurice Brun |
Député français | |
– (5 ans, 5 mois et 24 jours) |
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Élection | 25 novembre 1962 |
Réélection | 12 mars 1967 |
Circonscription | 2e de l'Allier |
Législature | IIe et IIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | SOC (1962-1967) FGDS (1967-1968) |
Prédécesseur | Pierre Bourgeois |
Successeur | Henri Védrines |
Sénateur français | |
– (7 mois et 6 jours) |
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Élection | 26 septembre 1971 |
Circonscription | Allier |
Groupe politique | RASNAG |
Conseiller général de l'Allier | |
– (19 ans et 12 jours) |
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Élection | |
Réélection | 1964 et 1970 |
Circonscription | Canton de Montluçon-Est |
Prédécesseur | André Southon |
Successeur | Maurice Brun |
Biographie | |
Nom de naissance | Jean Gustave Armand Nègre |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Armentières France |
Date de décès | (à 64 ans) |
Lieu de décès | Montluçon France |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO |
Profession | Professeur d'anglais |
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Jean Nègre, né le à Armentières et mort le à Montluçon, est un homme politique français.
Maire de Montluçon pendant 13 ans, Jean Nègre est également conseiller général, député et sénateur de l'Allier.
Biographie[modifier | modifier le code]
Carrière dans l'Éducation nationale[modifier | modifier le code]
Après avoir été diplômé d'Étude supérieur en 1930 de la Faculté de lettres de Toulouse et avoir séjourné deux ans en Angleterre en tant que professeur-assistant de Français, Jean Nègre devient professeur d'Anglais[1].
En 1933, le lycée de Rodez est sa première affectation. Il est muté en Corrèze où il enseigne à l’École nationale professionnelle d’Égletons en 1934[2] . De 1935 à 1939, il enseigne à Bordeaux, à l'École pratique de commerce et d’industrie de Bordeaux et est chargé de cours à l’École des élèves officiers mécaniciens de la Marine marchande[1],[3].
À l’armistice de 1940, Jean Nègre est nommé à Montluçon d'abord au collège technique puis au lycée de la ville de 1947 à 1963, date à laquelle il prend sa retraite administrative[3].
Participation à la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Jean Nègre a été mobilisé le 2 septembre 1939[4] dans le corps expéditionnaire français au Moyen-Orient en tant qu'officier interprète. Il fut démobilisé en juillet 1940[3].
Responsabilité syndicale[modifier | modifier le code]
À partir de 1947 et jusqu'en 1968, Jean Nègre est élu au conseil d’administration de la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, il en est le vice-président de section de 1952 à 1963 ce qui lui permet de devenir administrateur national de la mutuelle entre 1955 à 1963[3].
Vie politique[modifier | modifier le code]
Jean Nègre est initié à la politique par un collègue de son collège de Montluçon, André Southon, le maire socialiste de la ville. En 1953, il intègre le conseil municipal et deux ans plus tard adhère à la SFIO. À la suite du décès brutal du maire, une élection est organisée en novembre 1959 où il est élu maire. Quelques jours plus tard, il succède également à André Southon au conseiller général[1].
Lors des législatives de 1962, il est investi candidat à la deuxième circonscription de l'Allier contre le député sortant, Pierre Bourgeois. Il remporte l'élection avec 73% des voix au 2d tour face au candidat gaulliste[1].
Durant son mandat de député, membre de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales, il s'investira sur les dossiers liés à l'Éducation nationale[1].
Il est réélu député en 1967, mais il ne le sera pas à la suite de la dissolution de 1968 et laissera son siège au candidat communiste Henri Védrines[1].
À la suite de sa défaite aux législatives et pour protester contre le rapprochement avec le Parti Communiste au niveau national[5], il quitte la SFIO en 1968[6]. Il adhère au Parti de la démocratie socialiste fondé par le maire de Mulhouse, Émile Muller[7].
En mars 1970, il est réélu au conseil général sous la bannière socialiste, mais apportera son soutien à une majorité centriste menée par Jean Cluzel contre une place de vice-président[1].
Il est réélu à la mairie de Montluçon en 1971 et devient sénateur la même année grâce à son alliance politique avec Jean Cluzel[1].
Vie privée[modifier | modifier le code]
Jean Nègre est le fils d'un couple d'employés des Postes, Jean et Augusta (née Charpentier) Nègre [8].
C'est à Égletons qu'il rencontre sa future femme, Yvonne Fonfreyde, née à la Plaine Saint-Denis en 1918 et décédée le 12 juin 2017, la fille du gérant de l’hôtel du Centre[3],[9],[10]. Ils se marient le 11 juin 1935 dans la ville de leur rencontre[11].
Jean Nègre meurt brutalement dans la nuit du 8 au . Ses obsèques solennelles ont lieu le vendredi . Il repose à Montluçon, au cimetière de l'Est[12].
Publications[modifier | modifier le code]
- Collaborateur du « dictionnaire français-anglais de Charmeau », éditions Nelson, 1932[3]
- « Précis de législation du travail, d'hygiène professionnelle et d'instruction civique, initiation à la vie sociale », 1947
- « Éléments de législation familiale et sociale », 1952
- « Précis de droit commercial et législation fiscale », 1955
- Étude sur le Théâtre de Sir James Barrie[7]
- Préface de « Au service du Bourbonnais », Jean Cluzel, 1971
- Parolier de chansons de l’accordéoniste corrézien Jean Ségurel[13]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Jean Nègre - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
- Association amicale du personnel des écoles publiques d'enseignement technique de France Auteur du texte, « L'École technique : bulletin trimestriel de l'Association amicale du personnel des écoles publiques d'enseignement technique de France », sur Gallica, (consulté le ), p. 21.
- Fabien Conord, Jacques Girault et Gilles Morin, « Biographie de Jean NÈGRE », sur maitron.fr, Dictionnaire biographique du mouvement social et ouvrier, (consulté le ).
- Sécrétariat général de l'Assemblée nationale française, Récueil des textes authentiques des programmes et engagements électoraux des députés proclamés élus à la suite des élections générales, Assemblée nationale, (lire en ligne), p. 43.
- Pierre Mazataud, Géopolitique de l'Auvergne: L'Auvergne - Allier, Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire, Éditions Créer, (ISBN 978-2-902894-49-9, lire en ligne), p. 114.
- Nouvelle histoire du Bourbonnais, Editions Horvath, (lire en ligne), p. 629.
- « Décès de M. Jean Nègre sénateur de l'Allier », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- French government, English: Birth certificate of Jean Nègre, (lire en ligne).
- Liste nominatives de recensement de population de Égletons de 1931, p. 29.
- Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales de 1958 (lire en ligne), p. 2757
- « Historique famille FonfredeMagnaudet - FONFREDE blagnac », sur sites.google.com (consulté le ).
- André Tourret, Montluçon après la tourmente, p. 311-314.
- Maurice Malleret, Encyclopédie des auteurs du pays montluçonnais, p. 276.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- André Tourret, Montluçon après la tourmente : 1944-1977, Nonette, Créer, 2003, p. 300 et suivantes (en ligne).
- Maurice Sarazin, Les Bourbonnais célèbres et remarquables des origines à la fin du XXe siècle, tome III : Arrondissement de Montluçon, Charroux, Éditions des Cahiers bourbonnais, 2014, p. 250-251.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la vie publique :
- Député de la IIIe législature de la Ve République
- Sénateur de l'Allier
- Maire de Montluçon
- Personnalité politique liée à Montluçon
- Naissance en juin 1907
- Naissance à Armentières
- Décès en mai 1972
- Sénateur de la Cinquième République française
- Député de la IIe législature de la Ve République
- Décès à Montluçon
- Décès à 64 ans
- Personnalité inhumée à Montluçon