Jarisha

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Jarisha
Le moulin du village vers 1917.
Nom local
(ar) جريشةVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Sous-district
Superficie
0,56 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
190 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
339,3 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Localité disparue (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Remplacé par
Localisation sur la carte de la Palestine mandataire
voir sur la carte de la Palestine mandataire
Vue sur le fleuve al-Awja (Yarkon) à Jarisha vers 1920.

Jarisha (en arabe : جرِيشة, également translittéré Jerisha ; en hébreu : ג'רישה) était un village arabe palestinien situé à 200 m de l'ancien site de Tell Jarisha (Tel Gerisa), sur la rive sud d'Al-Awja (le fleuve Yarkon)[1],[2]. Après la création de Tel-Aviv, c'est l'un des cinq villages arabes absorbés dans ses limites municipales[3]. Jarisha est dépeuplé à la veille de la guerre israélo-arabe de 1948, et le site est depuis « complètement recouvert par des voies express et un habitat périurbain »[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Jarisha est situé à seulement 200 m de Tel Gerisa, un site archéologique datant de âge du bronze ancien (2800-2600 av. J.-C.). Durant le bronze moyen (2000-1500 av. J.-C.), le site est une localité fortifiée Hyksôs. Une colonie philistine lui succède vers le 12e siècle av. J-C[4].

Période ottomane[modifier | modifier le code]

Les archives fiscales ottomanes de 1596 indiquent que le village est situé dans le nahiya ("sous-district") de Bani Sa'b, qui fait partie du Sandjak de Naplouse. Il compte 22 ménages musulmans ; soit environ 121 personnes. Ils payent des taxes sur les buffles, les chèvres et les ruches ; un total de 2 150 akçe[5].

En 1882, une enquête du Palestine Exploration Fund indique que le village, dont le nom est transcrit sous la forme « Jerisheh » est construit en briques d'adobe. Il est flanqué d'une oliveraie. Il possède un puits et un moulin[6]. Au sud-est du village se trouvent les vestiges d'un caravansérail, un cimetière et de quelques grottes, ainsi qu'un barrage en maçonnerie et un petit pont[7].

Période du mandat britannique[modifier | modifier le code]

D'après le recensement de Palestine de 1922 effectué par les autorités du Mandat britannique, Jerisheh compte 57 habitants, tous musulmans[8], chiffre porté en 1931 à 183, toujours tous musulmans, se répartissant dans un total de 43 maisons[9].

Les statistiques de 1945 signalent que Jarisha compte 190 musulmans[10],[11]. Le finage du village a une superficie de et 555 dounams. Les villageois travaillent dans le secteur des services, mais certains pratiquent l'arboriculture fruitière et le maraichage. En 1944-1945, les bananeraies et les plantations d'agrumes occupent 302 dounams de terres, 89 dounams sont irrigués ou plantés de vergers[12].

1948 et suites[modifier | modifier le code]

Selon l'historien palestinien Walid Khalidi, l'état du site du village en 1992 était le suivant : « Le site a été complètement recouvert par les voies expess et un habitat de banlieue. »[13]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ben-Tor and Greenberg, 1992, p. 246.
  2. a et b Khalidi and Elmusa, 1992, p. 246.
  3. Mann, 2006, p. 246.
  4. Khalidi, 1992, p. 246
  5. Hütteroth and Abdulfattah, 1977, p. 139; cited in Khalidi, 1992, p. 246
  6. Conder and Kitchener, 1882, SWP II, p. 251. Cité dans Khalidi, 1992, p.246
  7. Conder and Kitchener, 1882, SWP II, p. 265
  8. Barron, 1923, Table VII, Sub-district of Jaffa, p. 20
  9. Mills, 1932, p. 14
  10. Government of Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, avril 1945. Cité dans Hadawi, 1970, p. 52
  11. Department of Statistics, 1945, p. 27
  12. Government of Palestine, Department of Statistics. Village Statistics, avril 1945. Cité dans Hadawi, 1970, p. 95 Also in Khalidi, 1992, p.246-247
  13. Khalidi, 1992, p. 247

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]