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Jacques Dassié

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Jacques Dassié
Jacques Dassié préparant une prospection aérienne à Pons
Jacques Dassié préparant une prospection aérienne à Pons.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jacques Jean Louis Fernand DassiéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Jacques Dassié, né le à Angoulême, est un spécialiste de l'archéologie aérienne.

Biographie

Famille et formation

Jacques Jean-Louis Fernand Dassié naît à Angoulême le [1] du mariage de Fernand Dassié (1902-1967), officier, et de Françoise Delfau (1903-1999[2]), professeur de musique. Le , à Versailles, il épouse Janine Foucher, employée de banque. De ce mariage, naissent trois enfants : Marie-Catherine en 1953, Jean-Jacques en 1959 et Marie-Sophie en 1962[3].

Électronicien de formation, ingénieur au sein de la société Thomson-CSF jusqu'en 1985[3], Jacques Dassié obtient son brevet de pilote en 1949 à Saint-Cyr-l'École[4].

Dans les années 1960, volant à partir de l'Aéro-club de Pons-Avy, en Charente-Maritime, Jacques Dassié est souvent intrigué par des traces aux formes géométriques, repérées parfois dans la campagne saintongeaise. Cherchant à approfondir l'énigme de ces structures inconnues, il crée une méthode de la prospection aérienne, présentée en 1975 à l'École des hautes études en sciences sociales de Paris, dont il est diplômé.

Puis il obtient le titre de docteur en archéologie après avoir soutenu une thèse à l'université de Tours sous la direction du latiniste, historien et archéologue Raymond Chevallier, professeur de langue et littérature latines.

Archéologie aérienne

En 1978, Jacques Dassié publie sa thèse sous forme d'un Manuel d'archéologie aérienne, multidisciplinaire.

Jacques Dassié écrit : « Toutes les actions humaines dans le sol, que ce soit par creusement ou par apport, modifient de façon irréversible l’homogénéité naturelle de ce sol » reprenant ainsi les constations faites par ses pairs, notamment: « Le moulin du Fâ est bâti sur l’emplacement d’un petit édicule dont les contours sont parfaitement dessinés par la maigreur des céréales plantées sur le terrain » (abbé Lacurie, 1860), « Rien n’est plus facile que de reconnaître les plans qu’occupent les fondations souterraines encore existantes. Elles sont décelées, à une certaine époque de l’année, par la langueur des récoltes qui les couvrent… On pourrait par ce moyen, sans fouilles, dresser le plan de plusieurs des édifi ces qui composaient la ville de Tamnum. » (Chevalier de Vaudreuil, 1839)[5].

Découvertes

D'importantes découvertes sont venues ponctuer ce cheminement, notamment en Charente et en Charente-Maritime, parmi lesquelles[6] :

Ces découvertes ont déclenché de grandes fouilles, par les universités de Bordeaux, Poitiers, La Rochelle, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le musée d'Archéologie nationale, les sociétés régionales d’archéologie ainsi que par les meilleurs spécialistes.

Le Néolithique saintongeais, les nécropoles de la protohistoire aussi bien que les grandes voies antiques, le monde gallo-romain ou les grandes constructions médiévales ont ainsi été révélées aux chercheurs et aux habitants du sud Poitou-Charentes.

Avec 2 000 heures de vol et 400 000 km parcourus, Jacques Dassié a survolé près de 900 fois cette région[7],[4].

C'est également à la suite de ces recherches que Jacques Dassié remet formellement en cause la « sacro-sainte » lieue d'un mille et demi, soit 2 222 mètres telle qu'enseignée à l'université. Dans les voies d'Aquitaine étudiées, partout les voies témoignent d'une métrique d'environ 2450 +/- 50 m : la grande lieue gauloise. Il effectue une première publication dans la Revue archéologique, fascicule 2-1977. Cette étude, qui dure plus de vingt ans, reçoit tous les obstacles possibles pour sa publication : refusée plusieurs fois par différents comités de lecture de la revue Gallia du CNRS, elle reçoit finalement le soutien du Collège de France puis est enfin publiée dans la revue Gallia no 56-1999[8].

Partage de connaissances

En 1998, il a créé sur Internet le premier site didactique bilingue d'archéologie aérienne[9], complété par une présentation touristique. Des expositions, une centaine de publications, autant de conférences, lient ce membre de l'Académie de Saintonge à cette région, à son terroir et à son patrimoine.

Habitant de la commune de Gémozac, il répertorie à partir de 2006 les 2 000 sépultures du cimetière de la commune[10],[11].

Publications

Jacques Dassié est l'auteur des photographies de plusieurs ouvrages, dont :

  • Collectif, Armée romaine en Gaule : de la domination à l'intégration en Poitou et en Saintonge, 1986
  • L. Maurin, Carte archéologique de la Gaule : la Charente-Maritime, 1999
    Commentaire en ligne : [lire en ligne]
  • Henri Delétang, Archéologie aérienne en France. Le passé vu du ciel, éditions Errance, 2006, 172 pages (ISBN 2-87772-169-8)
  • Christine et Francis Dieulafait, Copain de l'archéologie, 256 pages, 2014 (ISBN 978-2-74597-125-8)

Distinctions

En 1997, il reçoit le grand prix de l'Académie de Saintonge pour l'ensemble de son œuvre. Il en est élu membre en 1999[12] où il siège sur le siège n°4, siège qu'il occupe jusqu'en 2016 où nommé — académicien honoraire —, il cède son siège à Jean-François Girard, professeur de médecine.

Liens externes

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Notes et références

  1. Académie de Saintonge.
  2. Fichier Insee des actes de décès en France depuis 1970.
  3. a et b Généalogie de Jacques Dassié.
  4. a et b « Dassié Jacques », sur le site c-royan.com de la ville de Royan (consulté le ).
  5. « Jacques Dassié », sur le site du musée du patrimoine du pays royannais (consulté le ).
  6. Site consacré à l'actualité archéologique en Saintonge.
  7. « Jacques Dassié », sur le site du musée du patrimoine du pays royannais (consulté le ).
  8. Jacques Dassié, 2006, [lire en ligne].
  9. Le site archaero.com.
  10. Olivier Bertrand, « Insolite en Charente-Maritime : l’histoire de Jacques Dassié et ses caveaux 2.0 », (consulté le ).
  11. « Le cimetière de Gémozac vue d’avion Auteur Jacques Dassié », sur le site de l'amicale des retraités de Sogreah Artelia, (consulté le ).
  12. La motte féodale de Saint-Christophe.