Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge

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Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge
Institut national des études et recherches agronomiques (INERA - précédemment INEAC), Yangambi (2011)
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
INEACVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Pays
Institut national des études et recherches agronomique, dépôt, Yangambi (2011)

L'Institut national pour l'étude agronomique du Congo belge, ou INEAC (en néerlandais Nationaal Instituut voor de Landbouwkunde in Belgisch-Congo - NILCO) est un centre de recherche ayant existé entre 1933 et 1962. Il a été créé au Congo belge par l'arrêté royal du et mis en place le [1]. Fondé par le gouvernement belge pour étudier l'agronomie en climat tropical, en particulier la caféiculture, il se trouvait dans la ville de Yangambi, créée pour le centre.

Historique[modifier | modifier le code]

L'institut prend la suite des stations expérimentales de Lula, fondée en 1911[1], qui comptait 113 hectares de café, et à une échelle réduite dans celle de Lemba, à l'altitude de 450 mètres[1] mais aussi de la Régie des plantations de la colonie, créée par l'arrêté royal du [1], pour regrouper les plantations expérimentales publiques, qui donnent un bénéfice de 1,2 million de francs belges, à Gazi, Lula, et Barumbu et Yangambi[1], où est installée en 1926 une « station de sélection », pour l'amélioration des variétés cultivées[1]. Ces établissements ont notamment réintroduit en 1916 ou 1917 des cultivars de robusta au Congo sélectionnés par les Néerlandais à Java[2]. Une station de recherche agricole, établie en 1925 dans le Kivu, à 30 kilomètres de Bukavu, a étudié la croissance de plusieurs produits tropicaux, parmi lesquels le café robusta[2]. Dès 1930, des travaux de sélection sont menées à partir des variétés de café sélectionnées en Indonésie et des caféiers poussant naturellement dans les forêts congolaises[2]. Ces recherches favorisent la diffusion du robusta au Congo, avant la fondation de l'INEAC[2].

Les recherches de l'INEAC furent centrés sur l'étude de la conditions de vie paysanne, de l’environnement écoclimatologique de l’agriculture, de la zootechnie et de la sylviculture tropicales. Revers de la médaille, l'INEAC s'implante à une époque où le travail obligatoire est mis en place et sévèrement critiqué par l'Organisation internationale du travail.[réf. nécessaire]

En 1962, après la proclamation d'indépendance du Congo, les recherches s'arrêtent abruptement, le centre est déserté des chercheurs ne recevant plus de fonds ; aujourd'hui, le centre est presque à l'abandon complet, avec seul le bâtiment des archives sur une quarantaine encore en état, et une seule personne gardant des centaines de milliers de documents qui pourrissent lentement, à cause du déshumidificateur ne fonctionnant plus depuis les années 1960[réf. nécessaire].

Présidents-directeurs généraux[modifier | modifier le code]

Dans les médias[modifier | modifier le code]

Le chef culinaire Anthony Bourdain découvre le Congo dans un des épisodes de sa série Anthony Bourdain: Parts Unknown. Il se rend à l'INEAC et filme ce centre de recherche tombant en ruine, puis visite le gardien de la salle des archives qui choque Bourdain en lui expliquant que tout était bien mieux durant la colonisation.[réf. nécessaire]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Edmond Leplae, Les Plantations de café au Congo belge. Leur histoire (1881-1935). Leur importance actuelle. Bruxelles : Institut royal colonial belge (IRCB), Section des sciences naturelles et médicales, mémoire in-8°, tome III, fasc., 1936.
  2. a b c et d Évolution de la culture de Coffea canephora en Afrique et problématique de développement, par Jagoret et Descroix, chercheurs au Cirad, mai 2002

Liens externes[modifier | modifier le code]