Impasse des Provençaux
1er arrt Impasse des Provençaux
(disparue en 1906) | |||
Photographie de l'impasse des Provençaux, vue depuis la rue de l'Arbre-Sec, par Charles Marville. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 1er | ||
Quartier | Saint-Germain-l'Auxerrois | ||
Début | 14-16, rue de l'Arbre-Sec | ||
Fin | En impasse | ||
Morphologie | |||
Longueur | 43 m | ||
Largeur | 7 m | ||
Historique | |||
Création | Avant 1293 | ||
Disparition | 1906 | ||
Dénomination | Fin du XVIIe siècle | ||
Ancien nom | Rue Arnould-de-Charonne Rue Raoul-de-Charonne Rue d'Arnoul-le-Charron Rue d'Arnoul-de-Charonne Rue du Chartier Rue d'Antain Rue d'Anjou Cul-de-sac Saint-Germain-l'Auxerrois Cul-de-sac de l'Arbre-Sec Cul-de-sac des Provençaux |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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L'impasse des Provençaux est une ancienne voie du 1er arrondissement de Paris qui a disparu en 1906 afin de permettre la construction du magasin 2 de la Samaritaine.
Situation
[modifier | modifier le code]Au XIXe siècle, l'« impasse des Provençaux », ou « cul-de-sac des Provençaux », d'une longueur de 43 mètres, qui était située dans l'ancien 4e arrondissement, quartier du Louvre commençait aux 14-16, rue de l'Arbre-Sec et se terminait en impasse[2].
Les numéros de la rue étaient rouges[3]. Le dernier numéro impair était le no 7 et il n'y avait qu'un seul numéro pair, le no 2.
Au XIXe siècle, l'impasse des Provençaux, située dans le 1er arrondissement, quartier Saint-Germain-l'Auxerrois, trouvait naissance entre les 14-16, rue de l'Arbre-Sec[1] et donnait sur le chevet de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. Elle existait déjà en 1293[4]. Déclassée en 1905, elle a été intégrée à l'îlot constituant le magasin 2 de la Samaritaine[5].
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Son nom lui vient d'une enseigne où l'on pouvait trouver à la fin du XVIIe siècle des produits méridionaux, notamment provençaux, et qui subsistait encore en 1772[6],[7].
Historique
[modifier | modifier le code]Au XIIIe siècle, cette voie était appelée « rue Arnould-de-Charonne », du nom d'un particulier, un bourgeois de Paris qui y demeurait en 1293. En 1313, on l'indique sous le nom de « rue Raoul-de-Charonne » puis, par altération, elle est appelée en 1399 du nom de « rue d'Arnoul-le-Charron » ; en 1524, sous celui de « rue d'Arnoul-de-Charonne », mais également sous le nom de « rue du Chartier » et est citée dans un manuscrit de l'abbaye Sainte-Geneviève de 1450 sous le nom de « rue d'Antain ».
Sur le plan de Gomboust de 1652, et celui de Bullet et Blondel de 1676, cette voie est désignée sous le nom de « rue d'Anjou ».
Elle a ensuite pris le nom de « cul-de-sac Saint-Germain-l'Auxerrois » et de « cul-de-sac de l'Arbre-Sec » puis, à la fin du XVIIe siècle, de « cul-de-sac des Provençaux » en raison d'une enseigne qui subsistait encore en 1772[6].
En 1702, la voie, qui fait partie du quartier du Louvre, comporte 5 maisons et 2 lanternes[8].
Une décision ministérielle du 16 floréal an X () signée Chaptal fixe la largeur de cette voie publique à 7 mètres[9].
Elle disparait en 1906 lors la construction du magasin 2 de la Samaritaine.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Le collège de Beauvais a été propriétaire de deux maisons au fond à droite de l'impasse des Provençaux[7]. Au XIXe siècle, c'est une école communale de garçons qui se trouvait au fond de l'impasse, cette école étant également riveraine de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois[1],[10]. Afin de permettre la construction du magasin 2 de la Samaritaine, cette école a été déplacée sur un terrain voisin aux frais du propriétaire du grand magasin[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Plan parcellaire de la ville de Paris, 1900, Archives de Paris, PP/11922 (consultable ici, p. 15).
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 14e quartier « Louvre », îlot no 12, F/31/80/32.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Maurice Baurit et Jacques Hillairet, Saint-Germain-l'Auxerrois, Éditions de Minuit, Paris, 1955, p. 251-252.
- Jean-François Cabestan (dir.), Laurent Le Corrolier, Hubert Lempereur et Étienne Léna, [1] La Samaritaine Magasin 2 : étude d'intérêt patrimonial], Grenoble, Attrapa - Atelier de transformation des patrimoines, , 123 p., p. 21, 59.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Charles Lefeuve, Histoire de Paris rue par rue maison par maison, tome 1, 5e édition, 1875, p. 155.
- Jean de la Caille : Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches.
- Charles Marville, Vues du Vieux Paris. Impasse des Provençaux, vers 1865, vergue.com.
- Le Courrier des Alpes. Écho de la Savoie, www.memoireetactualite.org, 14 février 1880, p. 3.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.