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Henri Van der Hecht

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Henri Van der Hecht
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
IxellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activités

Henri Van der Hecht, né le à Bruxelles et mort à Ixelles le , est un peintre paysagiste et un graveur belge. Il est l'un des membres fondateurs de la Société libre des beaux-arts de Bruxelles.

Son champ pictural couvre principalement les paysages, dans lesquels il intègre le réalisme au pleinairisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Henri Van der Hecht, né à Bruxelles le , à la rue de la Montagne, no 44, est le fils d'Adrien Van der Hecht, ciseleur et de Madeleine Francken. Il est le neveu et l'élève du peintre paysagiste Guillaume Van der Hecht[1].

Formation[modifier | modifier le code]

Après ses études primaires, Henri Van der Hecht suit des cours à l'atelier de Jean-François Portaels, dont il est l'un des premiers élèves, mais il s'affranchit rapidement contre les principes académiques enseignés et souhaite se consacrer à la réalisation de paysages dans un esprit d'interprétation spontanée et objective de la nature[2],[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Sa première œuvre connue est datée de 1860. Au Salon de Bruxelles de 1863, il expose Paysage des environs de Namur[3]. En 1866, il peint Paysage à La Hulpe, considéré comme l'une de ses œuvres majeures. Marié en 1867 avec Marie Léonie Hastière, il quitte Bruxelles pour s'établir à Hoeilaart, La Hulpe et Genval. Il se rend volontiers auprès des peintres de l'École de Tervueren et prise particulièrement le talent de Hippolyte Boulenger et de Théodore Baron. Il peint principalement en Campine, aux Pays-Bas et à Barbizon[2].

La Colonie d'Anseremme en 1872 : l'homme couché à l'avant-plan, sans chapeau, est Charles Hermans, entouré par ses amis Julien Dillens, Félicien Rops et, derrière lui, Caroline Dandoy, la sœur de l'écrivain Charles de Coster, Henri Van der Hecht est le premier homme debout à droite du cliché.

Le , il est le co-fondateur de la Société libre des beaux-arts de Bruxelles qui est active jusqu'en 1876[4]. Deux mois plus tard, il expose pour la première fois au Cercle artistique de Bruxelles en , où sa toile Novembre est remarquée par la critique qui y voit une peinture à la fois large et délicate, d'une note mélancolique et discrète d'une extrême justesse[5]. Il forme comme élève François Binjé[6]. Lors de l'Exposition universelle de 1873 à Vienne, il reçoit une médaille d'or[7].

En 1874, il rejoint le nouveau comité de la Société internationale des aquafortistes[8]. C'est également l'époque où il fréquente la Colonie d'Anseremme, un collectif d'artistes se réunissant au bord de la Meuse et incluant des membres de la Société libre des beaux-arts tels le graphiste Félicien Rops ou le peintre Charles Hermans, parfois rejoints par des hommes de lettres tels Charles De Coster ou le poète Henri Liesse[9].

En 1881, établi à Bruxelles depuis un an, Henri Van der Hecht donne des cours de dessin au prince Baudouin et à la princesse Henriette, enfants du comte de Flandre[10]. Au Salon de Bruxelles de 1881, il reçoit l'une des sept médailles d'or pour la peinture[11]. Il reçoit des commandes qui l'amènent à décorer la salle du conseil provincial du Brabant, mais il ne consent jamais à se glisser dans les rangs des peintres officiels. En 1885, l'une de ses toiles majeures est refusée à l'Exposition universelle d'Anvers, décision qui l'affecte[1].

Il voyage dans le midi de la France, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne, où il peint beaucoup, selon ses principes personnels de décomposition de la lumière, rendue en pointillé et en conformité avec sa vision sincère de la nature, le classant comme un réaliste novateur et un bon coloriste belge[1].

Mort[modifier | modifier le code]

Diminué par une longue maladie qui lui a ôté une partie de ses facultés cognitives[1], Henri Van der Hecht meurt à son domicile rue Defacqz, no 38, à Ixelles le , à 60 ans[12].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Vue de Tamise, conservée au Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers.

Dans les collections muséales[modifier | modifier le code]

Galerie d'œuvres publiées dans L'Illustration européenne[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Jules Du Jardin, « Henri Van der Hecht », La Réforme, no 287,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c « Henri Van der Hecht », sur lanczgallery.be, (consulté le ).
  3. a et b Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1863, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 150 p. (lire en ligne), p. 127.
  4. Apolline Malevez, « Vu et être vu. La Société libre des beaux-arts et les salons triennaux », sur https://koregos.org, (consulté le ).
  5. a et b Rédaction, « Exposition de tableaux au Cercle artistique », L'Écho du Parlement, no 123,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Gustave Vanzype, L'art belge du XIXe siècle : à l'exposition jubilaire du Cercle artistique et littéraire à Bruxelles en 1922; ouvrage accompagné de 102 planches hors texte, G. van Oest & cie, , 146 p. (lire en ligne), p. 139
  7. François-Guillaume Dumas, Catalogue illustré de l'exposition historique de l'art belge et du Musée moderne de Bruxelles, Bruxelles, Rozez, , 255 p. (lire en ligne), p. 247-248.
  8. Jany Zeebroek - Ollemans (rédaction de l'article), « Van der Hecht, Henri », Dictionnaire des Peintres belges,‎ (lire en ligne).
  9. (nl) « De kunstenaarskolonie van Anseremme », sur cagnet.be, (consulté le ).
  10. Damien Bilteryst, Le prince Baudouin : Frère du Roi-Chevalier, Bruxelles, Éditions Racine, , 336 p. (ISBN 978-2-87386-847-5, lire en ligne), p. 75
  11. a et b Rédaction, « Exposition des Beaux-Arts », L'Indépendance belge, no 265,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  12. « État-civil », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  13. a b et c Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1872, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 205 p. (lire en ligne), p. 132.
  14. a et b Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1875, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 236 p. (lire en ligne), p. 147.
  15. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1887, catalogue explicatif, Bruxelles, Ad. Mertens, , 117 p. (lire en ligne), p. 69.
  16. a b et c Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1893, catalogue explicatif, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 174 p. (lire en ligne), p. 96.
  17. a b et c Catalogue, Exposition internationale de Bruxelles, Beaux-Arts, catalogue général, Bruxelles, E. Lyon-Claesen, , 206 p. (lire en ligne), p. 47.
  18. « Les Marais de Rotterdam », sur le site des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
  19. « L'arc-en-ciel », sur le site des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
  20. « Paysage à Houffalize », sur le site des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
  21. « Vue de Temse », sur kmska.be, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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