Hôtel de Brantes

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Hôtel de Brantes
Façades sur la rue de la Petite Fusterie et le parvis de la collégiale Saint-Agricol
Présentation
Destination initiale
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
2 rue de la Petite-Fusterie
Coordonnées
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L'hôtel de Brantes est un bâtiment situé à Avignon, dans le département de Vaucluse.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au début du XVIIe siècle, on trouve trois maisons à l'emplacement de l'hôtel. Elles sont achetées entre 1622 et 1685. La première par Ulivieri-Romolo del Bianco (Olivier du Blanc), les deux autres par son fils Alexandre. Ulivieri-Romolo del Bianco (Olivier du Blanc) était originaire du village de Bivigliano (commune de Vaglia) et a été baptisé dans l'église San Romolo (it) le . Il est appelé à Avignon par son oncle Barthelemi del Bianco qui a été pourvu de la charge de payeur des troupes d'Avignon après un voyage à Rome, puis de celle de collatéral de ces mêmes troupes vers 1600. Cette charge équivalente à celle d'inspecteur et de commissaire est alors toujours exercée par des Italiens de famille noble. Dans les actes qu'il a passé à Avignon, il se qualifie de gentilhomme ou de noble florentin[1]. En 1630, il fait de son neveu son héritier pour exercer la charge de collatéral des troupes. Olivier del Bianco y a été marié en 1611 avec Suzanne de Calvet. Son fils aîné Alexandre del Bianco a francisé son nom en du Blanc. Comme son père, ce dernier est collatéral ou « pagadour », c'est-à-dire du payeur général, des troupes du pape à Avignon et le Comtat Venaissin, gouverneur du château de Sorgues et capitaine des portes du palais apostolique. Il s'est marié en 1651 avec Marie Piélat dont le frère et le neveu ont été trésoriers de la Légation d'Avignon. C'est ce dernier qui a fait démolir les maisons pour les remplacer par un hôtel. Il a été commencé au plus tôt en et a été terminé au plus tard en . D'après le guide Avignon. Le guide musées, monuments, promenades, l'hôtel pourrait être de Pierre II Mignard.

Son fils aîné, Pierre du Blanc (1673- ), est lui aussi collatéral des troupes d'Avignon, gouverneur-seigneur de La Roque-sur-Pernes, gouverneur du château d'Entrechaux, capitaine des portes du palais apostolique et marquis de Brantes par l'acquisition qu'il en fait de la maison des Laurents en 1697[2]. Il a été marié deux fois. De son second mariage en 1696 avec Françoise de Cambis (1675-1759) il a eu Joseph Ignace du Blanc, marquis de Brantes (†1779) qui a eu de son second mariage, avec Louise Angélique de Caulaincourt[3], Marc Louis du Blanc, marquis de Brantes (1759- )[4]. En 1728, il qualifie l'hôtel de «grande maison neuve». Il est probable que la façade qu'elle ait été modifiée ou refaite dans la seconde moitié du XVIIe siècle comme semble le montrer les chaînes de refends aux angles et à l'attique et les œil-de-bœuf ovales qui sont caractéristiques de cette période.

En 1784 a paru l'opuscule Aérostat Construit par les soins du Marquis de Brantes, d'Avignon[5] qui avait été financé par Marc Louis du Blanc de Brantes et lancé dans le domaine de Brantes près du village de Sorgues, dans le Comtat Venaissin, le . La devise placée sur l'équateur du ballon avait été rédigée par Antoine François Marie Artaud (1767-1838), ancien rédacteur du Courrier d'Avignon et qui a été directeur des Musées de Lyon et archéologue.

L'hôtel de Brantes est resté dans la famille pendant la Révolution car les Brantes n'ont pas émigré. Il est ensuite passé, par son mariage en 1809 avec Louise Augustine Sibylle du Blanc de Brantes (1779-1848), fille de Marc Louis du Blanc de Brantes, à Jean-Girard Lacuée de Cessac, membre de l'Institut, député au Conseil des Anciens, général de division en 1806 et ministre de la guerre en 1810, doyen de l'Académie française.

En 1808, le préfet du Vaucluse avait proposé d'acheter l'hôtel de Brantes pour y loger l'archevêque concordataire d'Avignon, Mgr Jean-François Périer. Ce dernier a refusé.

L'hôtel de Brantes abrite aujourd'hui les services culturels de la Ville.

Protection[modifier | modifier le code]

L'hôtel est inscrit au titre des monuments historiques le [6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin, d'Avignon, et de la principauté d'Orange, chez la veuve Delormel et fils, Paris, 1750, tome IV, p. 389* (lire en ligne)
  2. Georges-Dominique des Laurents était baron de Brantes. Il avait obtenu l'érection de la baronnie en marquisat par bulle du pape Clément X. Il en a rendu hommage au Saint-Siège le 2 juillet 1680. Il avait eu de sa femme, Marie-Louise Lauvis, Jean-Dominique des Laurens, marquis de Brantes (Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin, d'Avignon, et de la principauté d'Orange, chez Delormel, Paris, 1743, tome II, p. 182-183)
  3. Louise Angélique de Caulaincourt (1724-1806) fut inhumée au cimetière de Saint-Sulpice à Vaugirard
  4. Louise Angélique de Caulaincourt
  5. Aérostat Construit par les soins du Marquis de Brantes, d'Avignon, 1784
  6. « Hôtel de Brantes », notice no PA00081844, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Joseph Girard, Évocation du Vieil Avignon, Les Éditions de Minuit, Paris, 1958 réédité en 2000, p. 238-239, (ISBN 270731353X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Sous la direction de Dominique Vingtain et Roland Aujard-Catot, Avignon. Le guide musées, monuments, promenades, éditions du patrimoine, Paris, 2000, p. 80, (ISBN 978-2-85822-555-2) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]