Guiorgui Mazniachvili

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Guiorgui Mazniachvili
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
TbilissiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activité
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinction

Guiorgui Mazniachvili, parfois Giorgi Mazniashvili (en géorgien : გიორგი მაზნიაშვილი), né le [1] à Sasireti (Géorgie, à l'époque dans l'Empire russe) et mort le à Tbilissi (Géorgie, à l'époque en URSS), est un général géorgien et l'une des figures militaires de la République démocratique de Géorgie (1918-1921). Il commença sa carrière dans l'armée russe, et y atteint le grade de général sous le nom de Mazniev.

Biographie[modifier | modifier le code]

L'Empire russe[modifier | modifier le code]

Guiorgui Mazniachvili intègre les académies militaires impériales, et engage ses premiers combats très jeune, durant la guerre russo-japonaise (1904-1905), où il est blessé et décoré de la croix de Saint-Georges par le tsar Nicolas II.

Il prend part à la Première Guerre mondiale sur le front allemand jusqu'à la révolution de février 1917, puis est renvoyé dans le Caucase par le gouvernement provisoire.

Après le traité de Brest-Litovsk du , entre Lénine et Guillaume II et la paix séparée russo-allemande, Giorgi Mazniashvili se voit confier par les autorités transcaucasiennes provisoires la constitution et le commandement de deux divisions chargées de protéger Tiflis (la future Tbilissi) de la retraite désordonnée des soldats du front ottoman, plusieurs centaines de milliers de militaires armés se repliant de l'Empire ottoman vers la Russie.

La République démocratique de Géorgie[modifier | modifier le code]

En avril 1918, Guiorgui Mazniachvili repousse l'offensive ottomane en Gourie, province du Sud-Ouest de la Géorgie, en remportant la victoire de Choloki. En , il est nommé gouverneur militaire de l'Abkhazie et réprime une révolte bolchévique reprenant Gagra et Sotchi, s'avançant jusqu'à Touapsé. En octobre, il est nommé gouverneur militaire de Tiflis une première fois. En décembre, lors du conflit de frontière entre l'Arménie et la Géorgie, il devient provisoirement commandant en chef des forces armées géorgiennes. Durant l'année 1919, il assure les fonctions de gouverneur militaire d'Akhaltsikhé et d'Akhalkalaki, et en octobre il retrouve le poste de gouverneur militaire de Tiflis. En février 1921, lors de l'invasion du territoire géorgien par les armées de la Russie soviétique, il gagne une première bataille sur les hauteurs de Tiflis, à Soghanlugi, mais doit battre en retraite vers le Sud-Ouest du pays. Il refuse de partir en exil avec les dirigeants politiques et militaires, et hors du contrôle des pouvoirs géorgien et soviétique, il rassemble les régiments géorgiens en proximité, fait front face à l'offensive ottomane à Batoumi et la repousse avant l'arrivée des armées soviétiques : ces dernières ne seraient pas intervenues, les accords entre Lénine et Mustafa Kemal attribuant la ville à la Turquie[2].

L'exil en Perse et en France[modifier | modifier le code]

Guiorgui Mazniachvili est d'abord déclaré hors-la-loi par les autorités soviétiques, avant de se voir offrir un poste dans l'Armée rouge. En 1923, il gagne la Perse puis la France, mais après l'échec de l'insurrection nationale d' et les divisions qu'il trouve au sein de l'émigration géorgienne, il décide d'un retour au pays.

Le retour en URSS et l'exécution[modifier | modifier le code]

Guiorgui Mazniachvili retrouve son village natal, où il vit paisiblement jusqu'aux Grandes Purges décidées par Staline en 1937 : il est arrêté et exécuté par les autorités soviétiques sans procès.

En 2013, la République de Géorgie le nomme héros de la nation à titre posthume[3].

Publication[modifier | modifier le code]

Pendant son exil, Guiorgui Mazniachvili publie Mémoires d'un soldat (en géorgien ჯარისკაცის მემუარებში).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Certaines sources indiquent 1870, d'autres 1871 comme année de naissance.
  2. « Adjarie : 16 ,17 ,18 ,19 et 20 mars 1921, cinq journées lourdes pour l'histoire de la Géorgie », Colisée, (consulté le )
  3. (en) « Mikheil Saakashvili, Georgia will not kneel, or lick the conqueror’s boots », InterPressNews, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]