George Neville (archevêque)

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George Neville
Image illustrative de l’article George Neville (archevêque)
Armoiries de George Neville (British Library, MS Harl.3346 ff.4v-5), vers 1475. Elles correspondent toutefois au diocèse de Cantorbéry, bien que les clés au sommet puissent être une référence à la ville d'York.
Biographie
Naissance
Décès
Blyth
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Archevêque d'York
Évêque d'Exeter
Autres fonctions
Fonction laïque
Lord Chancelier (1460-1467, 1470-1471)

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

George Neville, né vers 1432 et mort le , est un ecclésiastique, qui fut à deux reprises chancelier de la Couronne d'Angleterre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Membre de la famille Neville, il est le troisième fils du comte de Salisbury Richard Neville et de son épouse Alice Montagu. La puissance de sa famille lui permet de s'élever rapidement dans la hiérarchie de l'Église : il devient évêque d'Exeter en 1458, puis archevêque d'York en 1465.

Au gouvernement d’Édouard IV[modifier | modifier le code]

Il joue également un rôle sur la scène politique d'un royaume d'Angleterre déchiré par la guerre des Deux-Roses. Présent aux côtés de son frère aîné, le comte de Warwick, sur le champ de bataille de Northampton le , il est nommé Lord Chancelier après la victoire[1]. Il participe à des missions diplomatiques en France en 1463 et en Écosse en 1464. Il est élu archevêque d'York en .

Rébellions contre Édouard IV[modifier | modifier le code]

En 1467, le roi Édouard IV, brouillé avec Warwick, renvoie George Neville du gouvernement. Le , Édouard, battu à la bataille d'Edgecote Moor par Warwick, est capturé par l'archevêque et livré à Warwick, qui l'emprisonne au château de Middleham avant d'être forcé de le libérer en septembre face à l'hostilité des autres grands nobles du royaume.

Après plusieurs tentatives de réconciliation, Warwick rétablit le sur le trône Henri VI, rival d'Édouard IV, et l'archevêque d'York retrouve son poste à la chancellerie. Cette restauration est cependant éphémère, et le , Édouard débarque à Ravenspurn pour reprendre son trône.

Poursuivi par Warwick et ses alliés, Édouard se dirige sur Londres. Afin de l'empêcher de pénétrer dans la capitale, l'archevêque fait parader le Henri VI, atteint de démence, dans les rues de Londres pour susciter un sursaut populaire face à Édouard. Mais l'archevêque a rapidement conscience qu'il ne peut empêcher Édouard, préféré par les Londoniens, de rentrer dans Londres. Il entame des négociations avec Édouard, qui entre sans combat dans Londres le . Henri VI reçoit son rival et se place de lui-même sous sa garde, affirmant que sa « vie n'est pas en danger entre ses mains ». Henri et l'archevêque sont emprisonnés à la Tour de Londres. Warwick est tué par Édouard à la bataille de Barnet le et George Neville est peu après pardonné.

Complots et dernières années[modifier | modifier le code]

Il continue pourtant à comploter contre le roi, et en , Édouard le fait arrêter et emprisonner à Hammes[2], non loin de Calais. Libéré en , il rentre en Angleterre et y meurt le .

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'après E. B. Fryde, D. E. Greenway, S. Porter et I. Roy, Handbook of British Chronology, Cambridge, Cambridge University Press, (réimpr. 3e rév.) (ISBN 0-521-56350-X).
  2. D'après Charles Ross, Edward IV, Berkeley, University of California Press, (ISBN 0-520-02781-7), p. 191.