Françoise Sironi

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Maître de conférences en psychologie clinique et pathologie à l'Université Paris 8
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Biographie
Naissance
(66 ans)
Nom de naissance
Françoise Sironi
Nationalité
française
Activités
Autres informations
Directeur de thèse
Influencée par
Deleuze, Foucault, Devereux, Nathan

Françoise Sironi, née le , est une psychologue française, maître de conférences en psychologie clinique et pathologique à l'Université Vincennes à Saint-Denis. Elle a été expert psychologue près la Cour d'Appel de Paris, et elle est expert psychologue près la Cour pénale internationale à La Haye.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est une des fondatrices du centre Primo Levi, à Paris (spécialisé dans le soin aux victimes de la torture) et d'un centre de réhabilitation pour vétérans russes traumatisés de guerre (Afghanistan et Tchétchénie) en Russie. Son expérience clinique concerne à la fois les auteurs et les victimes de violences collectives (génocides, massacres, tortures, conflits, viols de guerre, disparitions, déplacements de populations…)

Elle a travaillé pendant dix ans au Centre Georges Devereux, ainsi que dans un hôpital psychiatrique (Hôpital de Ville-Évrard) et dans un centre médico-psychologique d'une des banlieues parisiennes marquées par la violence urbaine, la précarité, et par les problématiques migrantes (Epinay sur Seine). Elle a dirigé le Centre Georges-Devereux, où elle a participé à la création d'un groupe de recherche et d'une consultation psychologique destinée aux personnes trans, au sein de l'université Paris 8 qui héberge alors le centre Georges Devereux[1].

Ses recherches en psychologie clinique et en psychopathologie portent sur les violences collectives et les identités transgenres. Elle a écrit plusieurs ouvrages, sur la thématique des auteurs et victimes de tortures, notamment en 1999 Bourreaux et victimes. Psychologie de la torture[2].

Elle a participé en tant qu'experte au procès au Cambodge de Kang Kek Ieu alias Duch qui était le chef du camp de concentration cambodgien S21[3] et a publié en 2017 un ouvrage prolongeant cette expertise et portant sur la psychologie des criminels contre l'humanité.

En 2003, au moment de la discussion de l’amendement Bernard Accoyer visant à encadrer la pratique des psychothérapies[4] elles s’était opposée[5] à Jacques-Alain Miller qui demandait le retrait de l’amendement[6].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Clarisse Fabre, « “Psychologie(s) des transsexuels et des transgenres”, de Françoise Sironi : identités “trans” », Le Monde,‎ (lire en ligne)
Elisabeth Roudinesco, « Psychopathologie du génocidaire ordinaire », Le Monde,‎ (lire en ligne)
« Françoise Sironi: «Les tortionnaires sont malades de la norme, ils ont un besoin absolu d’être dans le système» », Libération,‎ (lire en ligne)

Articles[modifier | modifier le code]

  • (Article) Les métis culturels et identitaires. Un nouveau paradigme contemporain, L'autre, 2013/1, vol. 14, p. 30-42.
  • (Article) La torture aux frontières de l’humain, avec Raphaëlle Branche, Revue internationale des sciences sociales, 2002/4, no 174, p. 591-600, [lire en ligne].
  • (Entretien) «Bourreaux et victimes». Entretien avec Martine Gallard, Cahiers jungiens de psychanalyse, 2003/3, no 108, p. 78-92, article payant à [lire en ligne].

Conférences filmées[modifier | modifier le code]

  • « Comment devient-on tortionnaire ? » Une conférence de Françoise Sironi à l'université de Paris VIII en 2018 [voir en ligne].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Clarisse Fabre, « “Psychologie(s) des transsexuels et des transgenres”, de Françoise Sironi : identités “trans” », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. Jacqueline Amphoux, « Françoise Sironi, Bourreaux et Victimes. Psychologie de la torture [compte-rendu] », Autres Temps. Cahiers d'éthique sociale et politique, 1999, vol. 63, n°1, p. 116-117 [lire en ligne].
  3. Nicolas Truong, « Comment juger les bourreaux », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Faut-il encadrer la pratique des psychothérapies ? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Françoise Sironi, « Les laissés-pour-compte de la psychanalyse », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Jacques-Alain Miller, « De l'utilité sociale de l'écoute », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]