Eva Besnyő
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Besnyő Éva |
Nom de naissance |
Besnyő Éva Marianna |
Nationalités | |
Domiciles | |
Formation |
Lycée Pálné Veres (en) (jusqu'en ) |
Activités |
Résistante (- |
Père |
Béla Besnyő (d) |
Conjoints |
John Fernhout (de à ) Wim Brusse (d) (de à ) |
Parentèle |
Charley Toorop (belle-mère) |
A travaillé pour |
René Ahrlé (d) Peter Weller (d) Deutscher Photodienst |
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Membre de |
Dolle Mina Vereeniging van Arbeiders-Fotografen (d) Vereniging van Beoefenaars der Gebonden Kunsten (d) Résistance intérieure aux Pays-Bas Nederlandsche Vereeniging voor Ambachts- en Nijverheidskunst (en) |
Maître |
József Pécsi (d) (- |
Distinctions | Liste détaillée Prix Opzij de littérature () Oeuvreprijs Fonds BKVB (d) () Prix Piet-Zwart (d) () Prix Erich-Salomon () |
Éva Marianna Besnyő, née le à Budapest et morte le à Laren, est une photographe néerlandaise d’origine hongroise.
Biographie
[modifier | modifier le code]Éva Besnyő naît le dans une famille bourgeoise de Budapest[1],[2]. Elle est la deuxième fille de Béla Blumengrund (1877-1944) et de Ilona Kelement (1883-1981). Son père, qui prendra plus tard le nom de Besnyő pour dissimuler ses racines juives, est avocat[3].
Elle reçoit vers 1925 son premier appareil photo, un Kodak Brownie 6x9[3]. En 1928, elle entre en apprentissage chez József Péci, un célèbre photographe de Budapest. Son père lui offre un Rolleiflex 6×6. Comme élève de Péci, elle participe à l’exposition « L’Art du livre et de la publicité » au musée des Arts décoratifs de Budapest. En 1930, elle passe son diplôme et part à Berlin où elle rencontre l’artiste György Kepes qui travaille dans l’atelier de László Moholy-Nagy[3],[2]. À Berlin, qui connaît à cette époque un foisonnement artistique, elle est influencée par les tendances qui traversent le monde des photographes professionnels : déclin du pictorialisme, Nouvelle Objectivité puis Nouvelle Vision[2].
Elle rencontre en 1932 le réalisateur John Fernhout qui enseigne à l’école Agfa à Berlin. Ils s’installent à Amsterdam, à la suite de la montée du nazisme en Allemagne, et se marient le 25 juillet 1933. Ils rompent fin 1937, mais leur divorce ne sera officiel qu’en 1945[3]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Éva Besnyő, d'origine juive, ne peut plus travailler et est contrainte de se cacher. En juillet 1940, elle photographie Rotterdam, après un bombardement allemand[4].
Elle rejoint la résistance avec le graphiste et photographe Wim Brusse qui va être son second mari, et participe à la fabrication de faux papiers[2]. Elle se marie en 1945 avec Wim Brusse[1] et ils ont deux enfants, en 1945 et 1948[2]. Proche de la vague féministe dans les années 1970, et plus particulièrement du groupe néerlandais Dolle Mina, elle s'associe à leurs actions et devient leur photographe[2],[4],[5].
Éva Besnyő meurt le à l’âge de 93 ans à Laren, des suites d’une courte maladie. Elle est inhumée au cimetière de Zorgvlied d’Amsterdam[3]. Un an avant sa mort, elle a déposé ses négatifs à l'Institut Maria Austria (nl)[1].
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]Eva Besnyő a reçu en 1985 le prix Annie Romein.
Elle obtient le prix Erich-Salomon en 1999.
Expositions
[modifier | modifier le code]- 1955 : The Family of Man, Musée d'art moderne de New York (MoMa)[1].
- 2012 : Eva Besnyő : 1910-2003. L’image sensible, Musée du Jeu de Paume Paris[3],[5],[4].
Publications
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marion Beckers et Elisabeth Moortgat, Eva Besnyő : 1910-2003. L’image sensible, Paris, Somogy/Musée du Jeu de Paume, .
Galerie
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Catherine Gonnard, « Besnyő, Eva [Budapest 1910 - Laren, Pays-Bas 2003] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 510.
- Mattie Boom, « Eva Besnyő », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 225.
- Marion Beckers et Elisabeth Moortgat, Eva Besnyő : 1910-2003. L’image sensible, Paris, Somogy/Musée du Jeu de Paume, .
- Louise de Crisnay, « Eva Besnyö, à biais d’œuvre », Libération, (lire en ligne).
- « Jeux d'ombres à la corde sensible », Le Monde, (lire en ligne).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :