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Empire chérifien

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Empire chérifien

XVIe siècle – 1957[1]

Description de cette image, également commentée ci-après
Extension maximale de l'Empire saadien, fin du xvie siècle - début du xviie siècle
Informations générales
Statut Sultanat - monarchie élective[2]
Capitale Fès, Marrakech, Meknès et Rabat (soit les quatre villes impériales du Maroc)

Entités précédentes :

Entités suivantes :

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L'Empire chérifien (en arabe: المملكة الشريفة (al-mamlaka ach-charifa)[3] ou الدولة المغربية الشريفة (ad-dawla al-maghribia ach-charifa)[4]) est une appellation historique donnée au Maroc[1] entre le XVIe et XXe siècles, sous les régimes des dynasties des Saadiens puis des Alaouites, qui se revendiquent d'origine chérifienne[5].

Jusqu'en 1912, c'est un empire militaro-théocratique aux marges mouvantes, multiethnique et multiconfessionnel[6]. La lente pénétration du capitalisme marchand durant le XIXe siècle, puis l'encerclement militaire français et la signature du traité de protectorat par le sultan alaouite Moulay Abdelhafid le 30 mars 1912 à Fès, font basculer l'Empire chérifien dans l'histoire contemporaine (au nord, le Rif passe sous protectorat espagnol)[6].

L'appellation tombe en désuétude peu après la fin du protectorat français. Au niveau du Bulletin officiel, l'appellation « Empire chérifien » est utilisée pour la dernière fois dans l'en-tête du numéro 2352 du 22 novembre 1957[7] et est remplacée par « Royaume du Maroc » dans l'en-tête du numéro 2353 du 29 novembre 1957[8] et suivants.

Le régime politique coutumier de l'Empire sera réformé peu après la fin du protectorat, le Maroc indépendant se voulant tourné vers les standards politiques occidentaux ainsi que vers une institutionnalisation qui débouche sur la constitution de 1962, donnant naissance à un régime de type monarchie constitutionnelle bien que, dans les faits, elle maintient un régime traditionnel et fort[9],[10]. Le monarque remplace dès lors son titre de « sultan » par celui de « roi »[11].

Références

  1. ↑ a et b « Chérifien », sur CNRTL, Dictionnaire de l'Académie française, (consulté le ).
  2. ↑ Louis Fougère, La Constitution Marocaine du 7 décembre 1962, 11 p. (lire en ligne), p. 1
  3. ↑ (ar) « معاهدة الحماية مع ملحقها » [« Texte arabe du Traité de Fès et de son annexe »], Al Ittihad Al Ichtiraki,‎ (consulté le ).
  4. ↑ [PDF] (ar) « الجريدة الرسمية » (trad. Bulletin officiel), Bulletin officiel du Royaume du Maroc, Rabat, no 1,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  5. ↑ Charles Rizk, Entre l'Islam et l'arabisme : Les Arabes jusqu'en 1945, Éditions Albin Michel, , 400 p. (ISBN 978-2-226-38336-5, lire en ligne)
  6. ↑ a et b Pierre Vermeren, Histoire du Maroc depuis l'indépendance, La Découverte, coll. « Repères », , 143 p. (ISBN 978-2-7071-9200-4, lire en ligne), chap. 1 (« De l'Empire chérifien au royaume marocain (1912-1961) »), p. 7
  7. ↑ [PDF] « Bulletin officiel », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, Rabat, no 2352,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  8. ↑ [PDF] « Bulletin officiel », Bulletin officiel du Royaume du Maroc, Rabat, no 2353,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  9. ↑ Fougère, op.cit, p. 10
  10. ↑ Abdellah Boudahrain, Eléments de droit public marocain, Editions L'Harmattan, , 356 p. (ISBN 978-2-296-28740-2, lire en ligne), p. 10
  11. ↑ L'Afrique française: bulletin mensuel du Comité l'Afrique française et du Comité du Maroc (coll.), Volumes 66-67, 1957, p. 144 [1]

Voir aussi

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