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Effets du réchauffement climatique sur la santé humaine

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Les effets du changement climatique sur la santé humaine sont et seront variés, et certains sont encore imprévisibles. Les maladies liées à l'alimentation et à l'accès à l'eau, ainsi que les zoonoses sont déjà en augmentation, tout comme les maladies cardiovasculaires et rénales causées par la chaleur [1].

Ces effets peuvent être physiologiques et/ou psychologiques (santé mentale). Et dans ces deux cas, ils peuvent être locaux, régionaux ou globaux, et immédiats ou différés. IL peuvent aussi, souvent, combiner, additionner ou multiplier leurs impacts [2].

  • Les effets directs sont liés à des changements plus ou moins brusques et/ou intenses dans le climat et la météorologie (comme de fortes variations ou anomalies de température ou de précipitations, éventuellement associées à une augmentation d'évènements catastrophiques (catastrophes naturelles). Ces effets directs sont principalement physiologiques : le corps humain et nos sociétés sont limités dans leur capacité à subir des changements météorologiques de plus en plus intenses, longs et brutaux (bouleversement des régimes de températures et de précipitations, et augmentation de fréquence et ampleur des catastrophes naturelles par exemple) ; indirectement, via notamment la dégradation et d'une moindre résilience des écosystèmes et des agrosystèmes (cf. moindre qualité des eaux, de l'air, des sols, des habitats naturels, des réseaux trophiques et donc des services écosystémiques). Les pertes de rendement de la sylviculture, des pêcheries et de l'agriculture en général auront des conséquences sur la disponibilité et la répartition des ressources alimentaire, et sur l'industrie et des échanges économiques aux échelles locales, régionales et internationale[3]. Au début des années 2020, près de la moitié de la population mondiale connaît déjà une grave pénurie d'eau pendant au moins un mois par an, ce qui n'explue pas aussi des inondations catastrophiques, deux phénomènes qui intensifient le risque sanitaire.
  • Les effets indirects sont liés à la dégradation de notre environnement, au nombre de jours supplémentaires où la température sera telle que toute activité physique deviendra difficile ou impossible ; à la diminution de sa capacité des écosystèmes et agrosystèmes à résister aux changements. L'humanité risque d'être de plus en plus confronté, par exemple, au manque d'eau, à une diminution de la qualité de l'eau, de l'air, du sol, des habitats naturels, des écosystèmes, et donc des services qu'ils nous rendent. Ces changements affectent déjà l'agriculture, l'industrie et le commerce mondial et menacent la paix dans le monde. Outre les morts directement causés, des maladies émergentes, des épidémies ou pandémies seront favorisées, alors que les chaînes d'approvisionnement, et une dégradation des capacités de transport augmenteront l'insécurité alimentaire [1].

Par rapport à ce qui est attendu (dans « un monde à +4°C » par exemple), les effets sanitaires du changement climatique sont encore très faibles. Il est difficile d'en mesurer et quantifier précisément les conséquences sanitaires, mais le changement et le réchauffement climatiques comptent parmi les plus graves menace du XXIe siècle en termes de santé environnementale pour l'espèce humaine et de nombreuses autres espèces[4],[5]. Tous les indicateurs globaux suivis par le GIEC, l'OMS et l'ONU (notamment dans le cadre des approches One Health (une seule santé), indiquent que les efforts faits pour stabiliser le climat sont encore très insuffisants ; les effets sur la santé sont amenés à augmenter progressivement avec le réchauffement et le dérèglement climatiques. Certaines populations et régions seront touchées avant d'autres et/ou plus que d'autres, mais toutes seront touchées, directement ou indirectement. La gravité de ces effets dépendra de efforts faits aujourd'hui pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, rendre les écosystèmes plus résilients, et intégrer la dimension "santé" dans l'adaptation au réchauffement climatique[3].

Distribution géographique des effets sanitaires du changement climatique

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Bien que certaines zones tempérées pourraient tirer certains avantages du changement climatique (réduction du taux de mortalité hivernal ou diminution potentielle de la malaria), les effets négatifs du changement climatique sur la santé humaine l'emporteront largement sur les impacts positifs, et plus particulièrement dans les pays en voie de développement.

Le niveau de développement économique est l'un des facteurs de la capacité d'adaptation au changement climatique : le niveau d'accessibilité au système de santé et le degré de développement des établissements et infrastructures publics de soins est un élément clé dans les facultés d'adaptation.

À ce jour, malgré une croissance économique globalement en hausse, et à cause d'une répartition inégale des richesses, les pays en voie de développement offrent un accès aux soins souvent limité et ne disposent pas de moyens suffisants pour préserver les populations les plus démunies des maladies et dommages liés au changement climatique.

Épisodes météorologiques extrêmes

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Les épisodes météorologiques extrêmes ayant pour origine le changement climatique sont amenés à être de plus en plus fréquents : vagues de chaleur, tempêtes, inondations, incendies et sécheresses notamment.

Ces épisodes s'accompagneront naturellement d'une augmentation des décès et des dommages d'ordre humain ou matériel[6].

Catastrophes naturelles - inondations et tempêtes

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Précipitations observées au cours du XXe siècle et jusqu'à 2008. Source: NOAA 2009

Au cours des deux dernières décennies, tempêtes et inondations d'ampleur majeure ont été observées à l'échelle du globe, très vraisemblablement fruits du dérèglement climatique[7]

C'est dans les régions d'Asie du Sud-Est ainsi qu'en Amérique Latine que les inondations et les cyclones tropicaux ont l'impact le plus fort en termes du nombre de décès[7]. Les populations les plus denses situées dans les régions côtières de faible altitude sont naturellement les plus menacées par ce type de catastrophes.

Ces catastrophes naturelles, phénomènes d'occurrence faible mais provoquant des dégâts très importants, détruisent non seulement les infrastructures (réseaux routiers, électriques, eaux, habitations etc) mais engendrent également des conséquences considérables sur le plan humain, psychologique ou social. À titre d'exemple, on peut notamment citer une augmentation des violences domestiques faites aux femmes ainsi que des troubles de stress post-traumatiques[8].

La vulnérabilité des populations à ces catastrophes naturelles dépend de paramètres tels que lieu de vie, âge ou encore environnement social des communautés touchées[9].

Vagues de chaleur - canicules

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Les vagues de chaleur et canicules (de plus en plus fréquentes[10]) entrainent déjà des surmortalités. En août 2003 par exemple, la vague de chaleur qui a touché l'Europe a provoqué 35 000 décès supplémentaires par rapport à une période similaire sans canicule. Ce phénomène devrait empirer dans le futur (bien que les régions tempérées puissent être relativement épargnées par le phénomène)[11]. L'activité physique et sportive, normalement indispensable à une bonne santé, devient dangereuse voire mortelle quand il fait trop chaud. En 2021, le WWF estimait qu'en France on perdrait jusqu'à 66 jours de sport par an dans un scénario à +4°C (c'est-à-dire plus de deux mois par an, quand la température dépasserait 32° C). Or, c'est le scenario retenu par la France pour ses politiques d'adaptation au réchauffement. « Selon les données de l'Observatoire du running en France, 9 % des runners ont mis cette activité en pause durant les canicules estivales de 2022, les autres privilégiant les heures les plus fraîches du jour (et de la nuit) »[12].

Sécheresse

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Décès, malnutrition, maladies respiratoires, maladies infectieuses sont autant d'impacts de la sécheresse sur la santé humaine.

Bien que le lien ne soit pas encore compris dans sa globalité, la sécheresse serait responsable de la distribution spatiale et saisonnière ainsi que de l'intensité des épidémies de méningites à méningocoques.

À titre d'illustration, les états situés dans la zone appelée ceinture africaine de méningite d'Afrique sub-saharienne semi-aride présentent en effet les taux d'endémisme et d'épidémies de la maladie les plus importants en Afrique, bien que d'autres zones telles que la Vallée du Rift, les Grands Lacs et le sud de l'Afrique soient également touchées[13].

Dans certaines régions, les changements de température et de régimes de précipitations augmenteront la fréquence des Incendies et les dommages générés par de tels évènements[14].

Outre les dommages matériels, les incendies ont des conséquences significatives sur la santé humaine : brûlures, intoxications liées à l'inhalation de fumées toxiques, lésions , etc.

Malnutrition

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Le dérèglement climatique, à l'origine de sécheresse dans certaines régions du monde, provoque un appauvrissement des cultures et donc une réduction de la qualité et de la quantité du régime alimentaire dans les zones concernées[15].

Les populations aux revenus les plus faibles et souffrant déjà de maladies (telles que maladies infectieuses ou diarrhéiques par exemple) seront touchées les premières par ce phénomène de malnutrition croissant[16].

Propagation des maladies et de certains vecteurs de maladies

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Le deuxième volet du sixième rapport d'évaluation du GIEC, paru en 2022, indique que le réchauffement et les modifications du régime des précipitations concourent d'ores et déjà à une plus grande diffusion des maladies à vecteur (malaria, dengue…)[17],[18],[19].

Le réchauffement climatique devrait élargir les zones propices aux vecteurs de maladies infectieuses telles que la dengue, le virus du Nil occidental et la malaria par exemple[20],[21],[22],[23],[24].

C'est dans les pays les plus pauvres et donc les plus vulnérables que les impacts seront les plus néfastes.

Dans les pays plus riches, où de telles maladies ont été éradiquées ou contrôlées grâce à la vaccination, à l'assèchement des marais ou à l'usage de pesticides, les conséquences devrait davantage être économiques que sanitaires[25].

En Europe, on devrait par ailleurs observer un accroissement de la population de tiques, transmettant l'encéphalite et la maladie de Lyme, et de phlébotomes, transmettant la leishmaniose viscérale[26].

À l'échelle mondiale, on estime à environ 150 000 par an le nombre de morts résultant du changement climatique, dont la moitié dans la région Sud-Pacifique. Le nombre de cas d'infections de malaria devrait également augmenter dans les régions montagneuses de Papouasie-Nouvelle-Guinée[27].

Vecteurs de maladies infectieuses

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Les maladies à vecteur sont des infections transmises par les morsures d'espèces anthropodes infectées, telles que moustiques, tiques, triatomes, phlébotomes ou mouches noires[28].

Une modification des cycles biologiques de la population aviaire peut donc avoir pour conséquences un décalage dans le temps ou un changement de cycle de vie de la propagation des agents pathogènes transportés par les oiseaux[29].

La dengue est la maladie à propagation virale la plus importante dans le monde[30].

Le changement climatique devrait avoir pour conséquence une augmentation des espèces vecteurs de dengue dans les régions d'Australie et de Nouvelle-Zélande et plus généralement du nombre de cas de dengue à l'échelle mondiale[28],[31].

Les liens entre changements climatiques et propagation ou distribution spatiale de la dengue ne sont toutefois pas encore compris et les corrélations restent à consolider[30].

Bien que cette théorie soit encore controversée, la distribution spatiale, l'intensité de la transmission et le caractère saisonnier de la malaria pourraient être liées au climat et notamment à la fréquence des précipitations.

Une réduction de la pluviométrie pourrait en effet être à l'origine d'une baisse du nombre de moustiques, espèce vecteur de la maladie, et donc du nombre de cas de malaria[28].

Si un tel lien a été établi dans la région sub-saharienne, on ne possède pas encore d'études suffisamment probante en Amérique du Sud ou dans les régions continentales de Russie[28].

Le lien entre propagation de la malaria et changement climatique reste donc à consolider.

Autres maladies infectieuses

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Durant les épisodes de précipitations intenses ou d'inondations, on observe généralement une augmentation des maladies infectieuses transmises par les rongeurs porteurs d'agents pathogènes[28].

Maladies diarrhéïques

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Les pays pauvres présentent un taux de mortalité infantile due aux diarrhées relativement haut, particulièrement en Afrique sub-saharienne, et ce, malgré les progrès de l'accès aux soins[32].

Des études menées au Pérou montrent un lien entre augmentation des épisodes de maladies diarrhéiques chez les adultes et les enfants et hausse des températures[33].

Le changement climatique pourrait accroître d'environ 2 à 5% d'ici 2010 les risques de maladies diarrhéiques[16].

Ozone troposphérique

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Cet ozone, présent dans l'atmosphère à l'état naturel, est le composant principal de la pollution urbaine (smog)[34]. L'ozone présent dans le smog est formé via réaction mettant en jeu des oxydes d'azote ainsi que des composés organiques volatils. De type photochimique, cette réaction nécessite l'action de radiations électromagnétiques et se produit donc au cours de journées très ensoleillées et très chaudes.

Une exposition à des taux d'ozone élevés augmente les risques de maladies telles que pneumonies, obstructions pulmonaires chroniques, asthme, rhinites allergiques, , etc., entraînant ainsi un risque de mortalité précoce[35].

Les concentrations moyennes d'ozone troposphériques ont augmenté depuis l'ère pré-industrielle et ce, à cause d'un accroissement des émissions de méthane, de monoxyde de carbone et d'oxydes d'azote.

Cette tendance devrait se poursuivre jusqu'au milieu du XXIe siècle, entraînant une hausse des maladies cardio-respiratoires[36].

Effets directs de la hausse des températures

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Épuisement dû à la chaleur

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Bien qu'encore mal comprise, on observe une hausse des décès lors des épisodes de forte chaleur. Les personnes âgées ou vulnérables sont davantage touchées. Les raisons entrant en jeu pourraient être liées à une sudation excessive (perte d'eau et de sel en trop grande quantité) ou à une sollicitation du cœur trop importante[37].

Impact sur les décès liés à l'hypothermie - vagues de froid

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Les vagues de froid sont un problème dans les pays de latitude nord principalement, où des températures très basses peuvent être atteintes en quelques heures seulement et s'étaler sur de longues périodes[6].

Le nombre de décès liés au froid est de très loin supérieur au nombre de décès liés à la chaleur aux États-Unis, en Europe ainsi que dans presque tous les pays situés en dehors des tropiques[37]. Au cours de la période 1979-1999, on a recensé 3 829 décès associés à des températures extrêmes lors d'épisodes météorologiques chauds[38], alors que sur la même période, un total de 13 970 décès ont été attribués à des cas d'hypothermie[39]. En Europe, le nombre moyen de décès annuels causés par la chaleur est de 304 dans le nord de la Finlande, 445 à Athènes et 40 à Londres, alors que ce nombre est, respectivement, de 2 457, 2 533 et 3 129 pour les décès causés par le froid[40].

Source: NASA GISS
Évolution moyenne de la température mondiale entre 1880 et 2016, relativement à la moyenne de 1951-1980.Source: NASA GISS

Le bilan net local de ces deux effets conjugués dépendra du climat de la zone concernée[réf. nécessaire].

En Angleterre et au Pays de Galles par exemple, pour une augmentation de 1 °C de la température, la baisse du nombre de décès liés au froid (en hiver) dépassera l'augmentation du nombre de décès liés à la chaleur (en été), résultant in fine à une réduction de 7000 le nombre de décès moyens annuels[41],[40].

Toutefois, bien qu'on prévoie à courts termes une baisse de la mortalité due au réchauffement actuel, on s'attend à plus longs termes à une hausse de la mortalité due à l'augmentation des températures[42].

Impact du changement climatique sur les enfants

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Le réchauffement climatique est déjà en train de réduire la qualité de vie des enfants les plus vulnérables et rend plus difficile l'atteinte des objectifs fixés par le Millennium Development.

Le réchauffement climatique a en effet pour conséquence immédiate une diminution de l'accès à l'eau potable et à la nourriture, en Afrique et en Asie notamment. L'augmentation des catastrophes, des violences et des maladies, tant en fréquence qu'en intensité, rend par ailleurs l'avenir des enfants les plus pauvres encore plus incertain[43],[44]

Effets du changement climatique sur la santé mentale

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En 2022, en février, le 6ème rapport du GIEC concluait que l'accélération des changements climatiques était une menace grandissante pour la santé mentale et le bien-être psychosocial[45]. Dix mois plus tard (Fin 2022), lors de la «Conférence Stockholm + 50», l'OMS ré-alertait sur le fait que le dérèglement climatique a déjà des effets manifestes sur le bien-être et la santé mentale des individus et de certaines populations. Ils varient selon les vulnérabilités des régions, des classes sociales, des classes d'âge, et selon le genre. Et ils sont amenés à évoluer et à s'aggraver si des efforts importants ne sont pas faits. Et selon l'OMS, « la santé mentale est une priorité pour agir face aux changements climatiques »[46]. En 2021, dans 95 pays interrogés par l'OMS, seuls neuf incluaient un volet santé mentale et de soutien psychosocial dans leurs plans nationaux sur la santé et les changements climatiques.

Effets actuels : Selon le GIEC (rapport n°6, 2022 : impacts, adaptation et vulnérabilité), ils incluent une détresse psychologique, l'anxiété, la dépression, le chagrin, la colère et des conduites suicidaires[45] ; on parle aussi de solastalgie. Cette souffrance touhe particulièrement les jeunes générations, qui vont subir le réchauffement plus que leurs ainés 2. Effets futurs dans un monde à +2°C : Si les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent leur maximum avant 2025, il est possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ou 2°C3. Cependant, même dans ce scénario, les effets sur la santé mentale risquent de s'aggraver. Effets futurs dans un monde à +4°C : Dans un monde où la température augmenterait de 4°C, les effets sur la santé mentale seraient encore plus graves. Les canicules deviendraient la norme, avec jusqu'à deux mois de canicule par an et 40 à 50 nuits tropicales par an4. Plus la température et l'humidité augmenteront, plus l'être humain aura du mal à survivre4, ce qui pourrait aggraver la détresse psychologique. Effets selon les classes et les classes sociales : Classes d'âge : Les jeunes sont particulièrement sensibles à l'éco-anxiété. Une enquête récente a révélé qu'une personne sur deux pense que l'humanité est condamnée, et ce sentiment est particulièrement fort chez les jeunes2. Classes sociales : Les effets du changement climatique sur la santé mentale ne sont pas les mêmes pour tous. Certains groupes sont touchés de manière disproportionnée en fonction de facteurs tels que le statut socioéconomique, le genre et l'âge5. Les personnes qui répondent aux critères de la maladie mentale sont plus vulnérables aux effets du changement climatique sur la santé physique et mentale5.

Limites de survie de l'espèce humaine

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Température humide et survavibilité

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Dans certaines régions du monde, les modélisations montrent que la température humide (température du thermomètre mouillé) pourrait dépasser la limite de survivabilité humaine d'environ 6,7 °C tandis qu'un réchauffement de 11,7 °C de cette même température créerait un environnement inhabitable pour la moitié de la population mondiale[47],[48].

En pratique, la limité de survivabilité au réchauffement climatique dans les régions les plus exposées devraient faire face à des températures humides léthales bien plus tôt[48].

Impacts sur le développement économique et le niveau de pauvreté

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Les effets combinés du réchauffement climatique pourraient être particulièrement sévères pour les populations ne bénéficiant pas de ressources pour pallier ces effets. Les conséquences pourraient notamment se traduire par un ralentissement du développement économique et du processus de réduction de la pauvreté ainsi que par davantage de difficultés pour atteindre les objectifs du Millenium Development (MGDs)[49],[50].

Notes et références

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  2. (en) R.K. Pachauri, A. Reisinger (eds.), IPCC, 2007 : Climate Change 2007 : Synthesis Report. Contribution of Working Groups I, II and III to the Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change, Genève, Suisse, Intergovernmental Panel on Climate Change, , 104 p. (ISBN 978-92-9169-122-7 et 92-9169-122-4, lire en ligne)
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Bibliographie

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Liens externes

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