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Doug Ford (homme politique)

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Doug Ford
Illustration.
Doug Ford en 2023.
Fonctions
26e premier ministre de l'Ontario
En fonction depuis le
(6 ans, 8 mois et 23 jours)
Monarque Élisabeth II
Charles III
Lieutenant-gouverneur Elizabeth Dowdeswell
Edith Dumont
Législature 42e, 43e et 44e
Prédécesseur Kathleen Wynne
Député à l'Assemblée législative de l'Ontario
En fonction depuis le
(6 ans, 9 mois et 17 jours)
Élection 7 juin 2018
Réélection 2 juin 2022
27 février 2025
Circonscription Etobicoke-Nord
Législature 42e, 43e et 44e

Progressiste-conservateur

Prédécesseur Shafiq Qaadri (en)
Chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario
En fonction depuis le
(7 ans et 14 jours)
Prédécesseur Vic Fedeli
Conseiller municipal de Toronto

(3 ans, 11 mois et 29 jours)
Maire Rob Ford
Prédécesseur Rob Ford
Successeur Rob Ford
Biographie
Nom de naissance Douglas Robert Ford, Junior
Date de naissance (60 ans)
Lieu de naissance Etobicoke (Ontario, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti progressiste-conservateur de l'Ontario
Fratrie Rob Ford
Profession Homme d'affaires

Doug Ford (homme politique)
Premiers ministres de l'Ontario

Douglas Robert Ford, Jr., dit Doug Ford, né le à Etobicoke (Ontario), est un homme d'affaires et homme politique canadien. Il est premier ministre de l'Ontario depuis le en sa qualité de chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, fonction qu'il occupe depuis le .

Héritier d’une grande imprimerie familiale, il est un riche homme d’affaires avant d’entreprendre une carrière politique[1].

Premiers engagements à Toronto

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Fils d'un député et frère aîné de Rob Ford (1969-2016), Doug Ford est conseiller municipal de Toronto pour le quartier 2 d'Etobicoke-Nord de 2010 à 2014 alors que son frère est maire. Leur père, Doug Ford, Sr., est le cofondateur de Deco Labels and Tags, une entreprise d'imprimerie active au Canada et aux États-Unis. Ce dernier est député provincial de 1995 à 1999. En 2025, l'entreprise est détenue par Doug Ford, Jr. et son frère Randy.

Doug Ford se présente aux élections municipales de Toronto en 2014 en remplacement de son frère Rob, le maire sortant, qui se retire pour des raisons médicales, peu après la médiatisation de sa consommation de crack[2], d'une visite d'une prostituée à son bureau et de l'usage de langage vulgaire envers ses collaborateurs[3]. Doug Ford se classe deuxième derrière John Tory, qui est élu maire.

Les frères Ford ont créé un mouvement politique, réputé plus populiste qu'idéologique, autour de leur famille[4].

Carrière sur la scène politique provinciale

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En , Ford remporte la course à la direction du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario et est nommé candidat du parti à Etobicoke-Nord. Lors des élections de 2018, il est élu premier ministre de l'Ontario à la suite de Kathleen Wynne, du Parti libéral, avec pour principale promesse le fait de réduire les dépenses.

En , la députée provinciale conservatrice Amanda Simard quitte le caucus gouvernemental pour contester les coupes opérées contre la communauté franco-ontarienne[5]. En 2018, Ford reçoit le prix de la Carpette anglais après avoir annoncé l'abandon du projet de l'université francophone de l'Ontario français à Toronto, alors que le bilinguisme est reconnu dans cette province canadienne anglophone[6]. Il fait de son opposition à la taxe sur le carbone canadienne une de ses priorités, contestant cette dernière devant la Cour suprême du Canada avec d'autres provinces[7].

Sa gestion se caractérise par des coupes importantes dans les budgets sociaux et un engagement en faveur des milieux d'affaires. Ses façons brutales de gérer toute opposition lui valent de perdre en popularité, jusqu'à la pandémie de Covid-19 au Canada, où il adopte une image plus protectrice[1].

À l'issue de son mandat en 2022, il est réélu en profitant de la faiblesse persistante du Parti libéral en Ontario, qui souffre notamment de l'impopularité croissante de Justin Trudeau. Ses promesses visent particulièrement les automobilistes, avec la suppression et le remboursement rétroactif, juste avant l'élection, de la vignette automobile[8], et la promesse de construire de nouvelles autoroutes dans la région de Toronto.

Son deuxième mandat est marqué par plusieurs scandales, en particulier sa décision de retirer de larges portions de la ceinture de verdure de l'Ontario, en contradiction avec ses promesses antérieures. Les révélations de la vérificatrice générale de l'Ontario, qui confirment le traitement partial du projet de loi et le bénéfice massif attendu par de soutiens et des proches du parti, poussent à la démission de plusieurs membres du gouvernement, à l'ouverture d'une enquête par la Gendarmerie royale du Canada et finalement à l'annulation du plan par Doug Ford[9].

À la suite d'une courte campagne politique ayant pour thème la menace des tarifs douaniers sur les importations canadiennes aux États-Unis et de répliques de la part de l'Ontario (plus familièrement appelée « guerre des tarifs »), Doug Ford est élu le pour une troisième fois. Pendant la campagne, il affirme avoir besoin de quatre ans au poste de premier ministre de l'Ontario pour lutter contre les menaces de tarifs douaniers[10],[11]. Il était auparavant un fervent admirateur de Donald Trump[4]. Il est régulièrement invité sur Fox News, CNN ou NBC News pour représenter les intérêts canadiens[4].

Son bilan à la tête de l’Ontario depuis 2018 est contrasté : système de santé défaillant, grave crise du logement, gouvernement sous enquête pour des accusations de conflits d’intérêts[4].

Résultats électoraux

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Notes et références

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  1. a et b « Dans l’Ontario, le premier ministre Doug Ford a abandonné les habits de « Trump canadien » pour lutter contre le Covid-19 », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  2. Le Devoir, « Rob Ford admet avoir fumé du crack mais reste en poste », sur www.ledevoir.com, (consulté le )
  3. (en) The Globe and Mail, 15 novembre 2013, Rob Ford vows legal action after council votes to strip him of powers
  4. a b c et d « Doug Ford, un « Captain Canada » contre Donald Trump », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Philippe Orfali, « Crise linguistique en Ontario: La rebelle franco-ontarienne claque la porte de Doug Ford », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  6. « The Legal Context of Canada's Official Languages | Site for Language Management in Canada (SLMC) – Official Languages and Bilingualism Institute (OLBI) », sur web.archive.org, (consulté le ).
  7. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Taxe carbone : les provinces contestataires se préparent à plaider devant la Cour suprême », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  8. « L’Ontario élimine les frais de vignette d’immatriculation », sur Radio-Canada, (consulté le )
  9. « Ceinture de verdure : chronologie du scandale », sur Radio-Canada, (consulté le )
  10. (en) Sue Allan et Nick Taylor-Vaisey, « Doug Ford’s landslide win sets stage for Trump fight », Politico,‎ (lire en ligne)
  11. Camille Gris Roy, « Tout ça pour ça? Ces élections dont seul Doug Ford voulait », Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne)
  12. Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )
  13. Elections Ontario, « Résultats des élections générales », sur elections.on.ca (consulté le )

Articles connexes

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