Discussion:Syndicalisme jaune

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Bravo au rédacteur de l'article et surtout à son joli petit tour de passe-passe concernant la citation, hors tout contexte, d'une phrase de Trotski écrivant dans un n° de la "Pravda" de février 1920. Il aurait voulu prouver que le fondateur et le chef de l'Armée Rouge, autant haï par la bourgeoisie internationale que par les staliniens, était un "jaune" anti grève qu'il ne s'y serait pas pris autrement. Cette manière de faire s'appelle une manipulation : dans son principe comme dans sa méthode, ce n'est ni plus ni moins que du banditisme intellectuel, genre pratiqué en son temps jusqu'à la virtuosité par J. Staline. Le contexte de cette citation est en effet le suivant : En 1920 la jeune république soviétique est encore plongée dans les affres de la guerre civile et de l’intervention militaire franco-britannique, soutenue par les USA, aux côtés des Blancs restaurationnistes. La misère et les famines seront telles, qu’en certains endroits on mangera du cadavre humain. Dans une telle situation, il était évident que le gouvernement soviétique, ayant le dos au mur et l’URSS toute entière jouant son existence même, il ne pouvait être question de continuer à vivre comme si de rien n’était, ni évidemment de garantir la démocratie (soviétique) du temps de paix. C'est ce que l'on a appelé le "Communisme de guerre". Dans ce contexte tragique, il est facile de comprendre que le gouvernement ne pouvait se payer le luxe de la "tolérance", c'est à dire de faire preuve de faiblesse vis à vis de ceux qui, préférant mettre en avant leurs revendications particulières, ajoutaient aux difficultés du moment en traînant des pieds, en stoppant la production, voire en tentant de saboter l’économie tandis que les populations et les armées souffraient et mouraient massivement. A force, on finit par les considérer tout simplement comme des traîtres. Il est vrai que jusqu’à la fin de cette guerre atroce, en 1921 (et hélas longtemps après encore), les conditions de vie et d’existence des masses seront incroyablement difficiles en Russie soviétique ; c'est pourquoi on peut aisément comprendre que le gouvernement n’ait pu, justement à cause de ces circonstances, tolérer, par exemple, les refus de réquisition et la rétention de moyens de subsistances essentiels à leur survie, organisés par certains koulaks égoïstes, et encore moins des grèves paralysant toute ou partie de la production : Quel régime, même démocratique bourgeois, n'aurait jugé de tels mouvements nuisibles et contre-révolutionnaires, c’est à dire traîtres ? En l'occurrence, ces mouvements favorisaient la réaction tsariste blanche et ses alliés. Toute révolution donnant naissance à une contre-révolution, toute révolution occasionne l’organisation d’une répression. La bourgeoisie française elle-même est très bien placée pour le savoir (cf. la Terreur de 1793). C’est donc pour neutraliser ces saboteurs et autres opposants dangereux dans ce contexte, que furent crées des camps de regroupement – camps inventés par les Anglais pendant la guerre des Boers sous la dénomination de « concentration camps » – , lieux auxquels Trotski propose dans cet article cité d'assigner les "jaunes" à rebours ! C'est pour la même raison d'extrême péril que fut également créée une police de répression, la Tchéka (Commission extraordinaire panrusse de lutte contre la contre-révolution, la spéculation et le sabotage), bien sûr organisée sur le modèle de la terrible police politique du Tsar, mais plus terrible encore. Tout cela bien sûr, comme bien d’autres choses, a beaucoup été reproché à Lénine et à Trotski, comme aux autres membres du gouvernement issu d’Octobre, tous vilipendés comme odieux sanguinaires par tout ce que l’Europe comptait d’âmes sensibles et pieuses. C'est pourtant bien dans ce contexte dramatique qu'il faut analyser et comprendre par exemple la décision à l'unanimité du Comité Central d'en finir avec les révoltés de Cronstadt, pourtant naguère qualifiés de héros de la Révolution. Ah, là, là !! De quoi n’a-t-on pas alors accusé Troski, qualifié de massacreur sanguinaire des braves matelots de la forteresse en révolte contre la dictature bolchevique. En réalité, c’est en tant que chef de l’Armée qu’il à commandé la prise d’assaut décidée collégialement et non en tant que seul décideur. Ah, toutes ces bonnes âmes ! Est-ce que ce ne furent pas leurs parents qui, un peu plus tôt, en 1871, avaient applaudi à tout rompre, l'insulte à la bouche, aux fusillades de communards à Paris ? Est-ce que ce ne seront pas leurs fils et filles qui, un peu plus tard, en Espagne en 1936, remplis d'une haine nauséabonde, applaudiront aux massacres par la soldatesque franquiste de républicains « rouges » ? Comme quoi la bourgeoisie ne manque jamais de cynisme ni d’hypocrisie quand elle entonne les trompettes de la liberté au moment-même où elle l’étrangle sans pitié. Et encore, le mot d'hypocrisie est-il excessivement faible quand on sait ce qu'elle est capable de faire lorsqu'elle est saisie d'une trouille mortelle de se voir privée de ses privilèges par la vile racaille (cf. les 20 000 fusillés de la Semaine sanglante en Mai 1871, ou, si proches de nous encore, les bombardements US sur le Nord-Viêt-Nam, pires que sur l'Allemagne nazie ) ! Mais chacun sait que la guerre révolutionnaire n’est pas une partie de pétanque ! Ainsi donc, la citation telle qu’elle est présentée ici dans Wikipédia est bel et bien une infamie car, hors tout contexte et brut de fonderie comme elle nous y est livrée, elle laisse croire que Trotski aurait été contre la grève en général et qu'il traitait en général les ouvriers grévistes de moustiques jaunes (les moustiques agacent et sont insupportables), alors qu'en réalité il dénonce comme traîtres et « saboteurs » ceux qui mettent des bâtons dans les roues à leurs propres amis, à leur propre gouvernement en pleine difficulté. Ce qui donc est correct ici, qualifiant des grèves objectivement contre-révolutionnaires, est évidemment totalement faux dans la lutte quotidienne du prolétariat contre le capital ou d'un peuple contre l'impérialisme étranger. Mais le problème est-il nouveau ? Et dépassé ? En tout cas, à ce sujet de la haine des nantis contre la grève et l'action ouvrière concertée, je crois bien que l’actualité nous enseigne encore aujourd’hui beaucoup de choses : n'a-t-on pas vu dernièrement par exemple les étudiants "anti-blocage" applaudir au matraquage de leurs camarades par les CRS ?... J.Ph.CH 20/11/07

En tous cas la citation, qui figure dans le livre noir du communisme, n'y est pas attribué à Trotsky mais seulement à la Pravda - et en plus de la question du contexte mentionnée ci-dessus, il faudrait vérifier la traduction pour voir si "moustique jaune" correspond à l'utilisation en français du mot "jaune" dans un contexte de conflit social. Comme le paragraphe contenait en plus une inexactitude - les dirigeants staliniens ont par la suite plutôt traité les grévistes de "saboteurs" que de "jaunes" - je l'ai supprimé. --Ilestre (d) 17 décembre 2009 à 15:34 (CET)[répondre]


Passage déplacé depuis l'article[modifier le code]

Je déplace ici un passage sans rapport direct avec le syndicalisme « jaune ». --Bombastus [Discuter] 8 avril 2008 à 17:03 (CEST) Aujourd'hui, au niveau mondial, il convient de rattacher au courant du syndicalisme jaune le syndicalisme dit corporatiste ou corporatif ainsi que le national-syndicalisme. En effet, pour ces mouvements, la grève n’est pas un moyen de dresser une classe contre une autre ou une destruction et un ébranlement de la production nationale, mais un moyen de l’accroître et de l’écouler grâce à la lutte contre tous les obstacles qui, par suite de son caractère antisocial, interdisait l’essor économique des masses. L’ouvrier « corporatiste » doit savoir que la prospérité de l’économie nationale signifie son propre bonheur matériel. Le patron « corporatiste », de son côté, doit savoir que le bonheur et la satisfaction de ses ouvriers sont la condition primordiale de l’existence et du développement de sa propre prospérité économique. C'est une vision du monde économique qui place travail et capital, ouvriers et patrons à égalité devant l'entité qui les unit, la nation. C'est pourquoi ces mouvements rejettent la lutte des classes au bénéfice du concept de l'union des classes.[répondre]

Dans les années 1990, on a pu voir le Front National se lancer dans une tentative de création de syndicats corporatifs dans l'enseignement, la police, les transports en commun et le personnel de prisons, par exemple FN-Police, FN-RATP, FN-Pénitentiaire. La gauche l'analyse comme un moyen de saboter les luttes collectives et de rapprocher le mouvement syndical des positions patronales. Ces syndicats suivaient une logique corporatiste car ils fonctionnaient par corps de métier et n'étaient pas regroupés au sein d'une organisation interprofessionnelle (comme FO, la CGT, la CFDT ou l'UNSA).

Mmmmm la chose est plus complexe... le syndicalisme jaune a tout à voir avec le corporatisme et le syndicalisme chrétien basé sur l'encyclique Rerum Novarum de Léon XII et la vision sociale de l'Eglise... le passage mérite d'être réecrit... et surtout sourcé.... mais c'est loin d'être faux.... --85.0.199.153 (d) 21 mai 2008 à 22:58 (CEST)[répondre]
D’accord avec ce qui précède : réécriture et sourçages nécessaires, mais (probablement) pertinent. Azoée (d) 23 janvier 2013 à 10:37 (CET)[répondre]

pertinence/contenu évasif de la section "Aujourd’hui"[modifier le code]

Actuellement, cette section redonne la définition déjà présente dans l’introduction, de manière évasive, et en donnant des exemples évasifs. Dans ces conditions, je ne vois pas l’utilité de la conserver. Azoée (d) 23 janvier 2013 à 10:39 (CET)[répondre]

Couleur jaune[modifier le code]

Contrairement à ce que dit l'article, on appelait les non-grévistes « jaunes », couleur associée depuis longtemps à la lâcheté et à la traîtrise, bien avant la création de la Fédération nationale des Jaunes de France. Le Trésor de la langue française présente une citation de Jaurès de 1901, mais le terme existait depuis plusieurs années. Pour s'opposer aux rouges, le vert aurait été aussi signifiant, le blanc royaliste et le patriotique bleu étant déjà pris ainsi que le noir. Les anti-grêvistes revendiquèrent le jaune dans l'espoir d'en faire un symbole positif. Ça n'a pas réussi, les associations négatives de la couleur jaune ont été les plus fortes. Voir Michel Pastoureau et Dominique Simonnet, Le petit livre des couleurs, Paris, Éditions du Panama, coll. « Points », , 95 p. (ISBN 2-7557-0034-3). PolBr (discuter) 28 mai 2014 à 17:42 (CEST)[répondre]

Proposition d'anecdote pour la page d'accueil[modifier le code]

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Article de Maurice Tournier[modifier le code]

Pour la référence à 1870, on n'a dans l'article de Tournier (https://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1984_num_8_1_1143) que le problème des travailleurs chinois aux USA et un propos de Guesde. Ça manque un peu d'attestations différentes. Je suggèrerais bien au rédacteur d'user d'une formulation plus prudente. Bien cordialement, --Luc Bentz (discuter) (discuter) 9 février 2020 à 21:48 (CET)[répondre]