Discussion:Meyronnes

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Le toponyme Meyronnes[modifier le code]

L'antique toponyme de 1200, castri de Meyronnas, appel deux remarques:

  • Castri pourrait peut-être un pluriel latin de "castra": place fortifiée.
  • Meyronnas. Sa terminaison "-as" est dans cette aire linguistique un augmentatif. La racine Meyre est là complétée d'une terminaison "-onn" qui n'a pas d'interprétation évidente.--007antoine (discuter) 16 octobre 2015 à 23:15 (CEST)[répondre]


  • Castri n'est pas un pluriel ici, c'est le génitif singulier de castrum (place fortifiée ; dont le nominatif pluriel est castra ; c'est un mot de genre neutre). Cette attestation de l'an 1200 doit faire allusion à quelque chose de relatif au castrum de Meyronnas, d'où la présence du génitif.
  • Enfin, Meyronnas semble simplement dériver du terme mèira avec le suffixe augmentatif -on/-ona (ce suffixe est bien connu). Le -s final est simplement une marque de pluriel. --Nikura (discuter) 31 décembre 2018 à 08:43 (CET)[répondre]

IDENTIFICATION DU LIEU-DIT MUSTlAE-CALMES[modifier le code]

Antiquité tardive; Gaules; Lombards; Burgondes; Saxons; Histoire des Alpes ; Histoire du peuplement alpin

Guy Barruol La localisation de la vallis-Moccensis permet en outre d'identifier, avec beaucoup de vraisemblance, le lieu-dit Mustiae-Calmes, où, en 571, le patrice Mummole, avec son armée de Bourguignons, livra bataille aux Lombards. On lit en effet dans Grégoire de Tours : Historia Francorum, IV, 42 (Monumenta Germanae Historica, Scriptores, t. I, 1885) ; autres leçons du toponyme: Mustias Calmis. Muscias Calmes et Musticas Calmes; traduction par R. Latouche, Paris, 1963. «Les Lombards, se ruant à nouveau sur les Gaules et arrivant jusqu'à Musliae-Calmes, localité qui est située près de la cité d'Embrun (quad adjacit civitatem Ebredunensem), Mummole mobilise une armée et part sur les lieux avec les Burgondes ... ».

Calmes (pluriel de Calma) est un mot très commun dans les Alpes (Lachau, la Chaup, la Chalp, l'Echalp etc ... ), mais ancien, puisqu'on le trouve dès le VI siècle; il désigne en général un plateau inculte, une lande, un pâturage d'altitude, mais souvent dans un site de confluent Par exemple : Lachau (Calma), canton de Séderon, Drôme, dans la  Par exemple : Lachau (Calma), canton de Séderon, Drôme, dans la vallée de la Méouge. Le mot serait italo-celtique: A. LONGNON , Les noms de lieux de la France (Paris, 1920-29), n° 34; A. VICENT, Toponymie de la France (Bruxelles, 1937), nos 452 et 467-671; A. DAUZAT, La toponymie française (Paris, 1946), pp. 100 et 217.. Or, dans toute la vallée de l'Ubaye, il n'existe plus aujourd'hui qu'un seul toponyme issu de Calma, le lieu-dit les Eychalps (d'ailleurs au pluriel comme Calmes), près du hameau de Gleysolles, dans la commune de Meyronnes, au confluent de l'Ubaye et de l'Ubayette, que nous avons identifiée avec la vallis Moccensis Identification proposée par J. ROMAN, La bataille de Mustias·Calmes, loc. cit., pp. 267-269. L'auteur attribue le nom de vallis Moccensis à toute la vallée de l'Ubaye ce qui, nous l'avons dit, est injustifié. Il tenait ce nom de lieu-dit d'un excellent connaisseur de cette vallée, le notaire Arnaud, de Barcelonnette..

Le toponyme Mustiae-Calmes rappelle étrangement le souvenir de la famille des Moccii, dont les domaines les plus importants, dans ce pays pauvre, devaient se trouver à ce carrefour de hautes vallées: Mustiae/Musciae a clairement la même origine que la vallis Moccensis dite plus tard vallis de Mucio ou Mucii; ce lieu-dit désignerait donc" les pâturages des Moccii » ou " les pâturages de la vallée Moccensis ». Quoiqu'il en soit, ce toponyme double, situé avec beaucoup de vraisemblance sur le terrain, grâce au rapprochement Calmes-Eychalps, confirme encore l'identification de la vallis Moccensis avec les vallées de la haute-Ubaye et de l'Ubayette. Cette localisation est elle-même confirmée par la topographie Toujours selon Grégoire de Tours, IV, 42, l'année suivante Mummole bat les Saxons qui, venus de Lombardie, campaient à Estoublon dans le territoire de Riez (encore dans un site de confluent , ici de l'Asse et de l'Estoublaïsse: ce devait être une habitude des armées transalpines d'établir leurs camps aux carrefours de vallées). Les Saxons refluent vers l'Italie, mais ne tardent pas à envahir une fois encore les Gaules : « Ils formèrent deux colonnes, nous dit Grégoire de Tours; l'une passa par la ville de Nice et l'autre par Embrun, en prenant exactement la route qu'ils avaient prise l'année précédente. Ils se rejoignirent sur le territoire d'Avignon.. , », Dans cette marche du Piémont vers les Gaules, il semble bien que l'armée saxonne se soit partagée près de Coni, à Bourg-Saint-Dalmas: une partie se dirige alors vers Nice, soit par le col de Tende, soit plutôt par la Gesso, le Col de Fenestre, la Gordolasque et la Vésubie; une autre remonte la Stura et, par le col de Larche, gagne la vallée de la Durance à Embrun par l'Ubayette et l'Ubaye. et précise l'itinéraire des Lombards: venus du Piémont par la vallée de la Stura et le col de la Madeleine (Larche), ils descendent ensuite l'Ubayette et campent au confluent de ce torrent avec l'Ubaye, au pied de Gleizolles, au lieu-dit Mustiae Calmes. Mis au courant de ces mouvements ennemis, Mummole ne tarde pas d'accourir avec son armée, mais ne va pas attaquer les Lombards de front. Toujours selon le récit de Grégoire de Tours, le patrice fait discrètement poster ses troupes sur les collines qui dominent le confluent: elles se précipitent alors sur l'ennemi à travers les sentiers de la montagne, non sans avoir fait auparavant des abattis d'arbres pour lui couper toute retraite, puis l'encerclent et le battent sans difficulté. Cette stratégie correspond admirablement bien, on le voit, à la disposition des lieux.

Étymologie de Mirandole[modifier le code]

L'étymologie donnée dans l'article pour le nom du Col de Mirandole est en partie erronnée. Quoique l'idée d'un col offrant un point de vue notable reste la même, et quoique ce terme soit effectivement construit sur le verbe "mirar" (Cf. mirer, admirer), il n'existe pas de suffixe "-dol" en rapport avec le chiffre deux. Il s'agit en réalité d'un double suffixe : "-ant/-anda" suffixe verbal courant basé sur le participe présent (le toponyme "Miranda" est fréquent dans le monde roman) + -"-òl(a)" diminutif que l'on retrouve dans de nombreux toponymes, tels que "Gleizoles" (de "glèisa", église) ; "Valençole" (de "Valença", Valence) etc. --Nikura (discuter) 31 décembre 2018 à 08:32 (CET)[répondre]