Constantin Simonov
Naissance |
Pétrograd, Empire russe |
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Décès |
(à 63 ans) Moscou, Union soviétique |
Langue d’écriture | russe |
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Constantin Mikhaïlovitch Simonov, Kirill Mikhaïlovitch dit Constantine, (en russe : Константин Михайлович Симонов ; né à Pétrograd le 15 novembre 1915 ( dans le calendrier grégorien) et mort à Moscou le ) est un poète écrivain et journaliste soviétique. Membre du Parti communiste de l'Union soviétique depuis 1942[1].
Il est particulièrement connu pour son poème Attends-moi (Жди меня, 1941), où un soldat demande à sa fiancée d’attendre son retour de la guerre. Le poème s'adressait à la comédienne Valentina Serova (1917-1975), qui était sa compagne et avec qui il se maria en 1943. Très populaire, son poème a été mis en musique par Matveï Blanter et reste l’un des poèmes les plus connus de la littérature russe.
D'après Alexander Werth (La Russie en guerre tome 1, p. 299), la pièce de Simonov Gens de Russie, intégralement publiée dans la Pravda en juillet 1942 et jouée dans des centaines de théâtres d'un bout à l'autre du pays, exprimait typiquement le thème de “l’Union de tous les Russes” ». Werth note aussi (page 300) que « la haine des Allemands s'exprima avec le plus d'intensité dans le fameux poème de Simonov : Tue-le ! »
En 1946-1950 et de nouveau en 1954-1957, l'écrivain devient le rédacteur en chef du magazine littéraire Novy Mir[2]. Pendant la période de 1950 à 1953, il dirige l'hebdomadaire Literatournaïa gazeta. À ce poste, il s'emploie à rendre justice au poète tatare et combattant de la résistance Moussa Djalil, qui avait été injustement accusé de traîtrise par le pouvoir et dont il a découvert les vers composés dans la prison de Plötzensee. Il fait traduire ces écrits et les publie avec un avant-propos quelques semaines après la mort de Staline, ce qui a pour effet de transformer Djalil en héros national[3].
Simonov était marié avec Eugenia Laskina, dont il a un fils, Alekseï, né en 1939[1]. De son union avec l'actrice Valentina Serova, Simonov a eu une fille, Maria, née en 1950, qui est devenue journaliste[4]. Sa dernière épouse était la veuve du poète Semion Goudzenko, Larissa Jadova, qui lui a donné une fille, prénommée Aleksandra[1].
Après son décès, le corps de l'écrivain fut incinéré et les cendres dispersées sur le champ de Bouinitchi près de la ville de Moguilev, selon sa volonté[1].
Distinctions
- Héros du travail socialiste (1974)
- Ordre de Lénine (1965, 1971, 1974)
- Ordre du Drapeau rouge (1942)
- Médaille pour la Défense de Stalingrad (1944)
- Médaille pour la Défense d'Odessa (1944)
- Ordre de la Guerre patriotique (1945)
- Ordre de l'Insigne d'honneur (1939)
- Ordre du Lion blanc
- Croix de guerre 1939-1945 (Tchécoslovaquie)
- Ordre de Sukhe Bator
- Prix Lénine (1974) pour la trilogie Les Vivants et les Morts, On ne naît pas soldat, Le Dernier Été
- Prix Staline (1942) pour la pièce de théâtre Le Garçon de notre ville (« Парень из нашего города »)
- Prix Staline (1943) pour la pièce de théâtre Les Gens russes (« Русские люди »)
- Prix Staline (1946) pour le roman Les Jours et les nuits (« Дни и ночи »)
- Prix Staline (1947) pour la pièce de théâtre La Question russe (« Русский вопрос »)
- Prix Staline (1949) pour le recueil de poésies Les Amis et les Ennemies (« Друзья и враги »)
- Prix Staline (1950) pour la pièce de théâtre l'Ombre d'un autre (« Чужая тень »)
- Prix des frères Vassiliev (1966) pour l'adaptation du scénario au film Les Vivants et les Morts (1963[réf. nécessaire])
Œuvres
- La Russie en guerre (récits), éd. PFE, 1945.
- Les Jours et les nuits de Stalingrad - récit d’un témoin, éd. Colbert, 1945.
- De la Mer Noire à la Mer de Barentz, éd. Denoêl, coll. Ailleurs, 1946
- Maïdanek - un camp d’extermination, suivi du Compte rendu de la commission d’enquête polono-soviétique, Éditions Sociales, 1948, Paris.
- Recueil de récits, éd. Langues Étrangères, 1948.
- Les Vivants et les Morts, trad. du russe par René Huntzbucler et Andrée Robel, éd. Julliard, 1961.
- La Défense d’Odessa, éd. Julliard, 1964.
- Les Vivants et les Morts, tome 2 : On ne naît pas soldat, éd. Julliard, Paris, 1965.
- Les Vivants et les Morts, tome 3 : Le Dernier Été, Julliard, 1974.
- Vingt jours sans guerre, éd. Julliard, 1974 (réalisé comme le film Vingt jours sans guerre par Alexeï Guerman)
Notes et références
- (ru) « Константин Симонов. Биографическая справка. », sur RIA Novosti, (consulté le )
- (ru) « История журнала "Новый мир". », sur ria.ru, (consulté le )
- (en)Marie-Janine Calic, Dietmar Neutatz, Julia Obertreis, The Crisis of Socialist Modernity: The Soviet Union and Yugoslavia in the, Vandenhoeck & Ruprech, (ISBN 9783525310427, lire en ligne), p. 157
- (ru) Ольга Дунаевская, « Мария Симонова, дочь актрисы Валнтины Серовой: "Меня вернули маме после суда". », sur Izvestia, (consulté le )
Liens externes
- Écrivain russe du XXe siècle
- Poète russe
- Journaliste russe
- Rédacteur en chef
- Étudiant de l'Institut de littérature Maxime-Gorki
- Héros du travail socialiste
- Lauréat du prix Staline
- Récipiendaire de l'ordre de Lénine
- Récipiendaire de l'ordre du Drapeau rouge
- Récipiendaire de l'ordre de la Guerre patriotique
- Titulaire de la médaille pour la Défense d'Odessa
- Titulaire de la médaille pour la Défense de Stalingrad
- Récipiendaire du prix Lénine
- Récipiendaire de l'ordre de l'Insigne d'honneur
- Membre du Parti communiste de l'Union soviétique
- Naissance dans le gouvernement de Saint-Pétersbourg
- Naissance à Pétrograd
- Naissance en novembre 1915
- Décès en août 1979
- Décès à Moscou
- Décès à 63 ans