Conseil du Trône du Cambodge

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Armoiries royales du Cambodge

Le Conseil du Trône est l'institution du royaume du Cambodge chargée de désigner les nouveaux souverains de cette monarchie élective, dans un délai de sept jours après la mort ou l'abdication du roi précédent.

Composition[modifier | modifier le code]

Il se compose du président du Sénat, de celui de l'Assemblée nationale, du Premier ministre, des chefs des deux ordres religieux, Dhammayuttika Nikaya et Maha Nikaya, des 1er et 2e vice-présidents de l'Assemblée et de ceux du Sénat[1].

Son fonctionnement, bien que séculaire[note 1], est actuellement régi par la constitution de 1993 et précisé par la loi qui ont démocratisé l’institution en réservant sept des neuf sièges à des membres élus au suffrage universel indirect[3].

Prétendants[modifier | modifier le code]

Le roi du Cambodge doit être un membre de la famille royale, âgé d'au moins 30 ans et descendant des rois Ang Duong, Norodom Ier, ou Sisowath[note 2],[5]. Parmi les princes de premier rang actuellement éligibles, il ne reste plus qu'un seul des fils de Norodom Sihanouk :

  • Norodom Chakrapong (né en 1945) ;
  • Norodom Sirivuddh (né en 1951), demi-frère de Sihanouk ;
  • Norodom Preyasophon (né en 1954), demi-frère de Sihanouk.

NB : Tous les petits-fils de Sihanouk (âgés de plus de trente ans) dont les princes Sisowath Chivannaridh (né en 1967) et Sisowath Weakchiravudh (né en 1973), sont aussi de premier rang.

Le roi actuel du Cambodge, Norodom Sihamoni, a succédé le à son père, le roi Norodom Sihanouk[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le roi Norodom Sihanouk avait été choisi en 1941 par un comité composé du Premier ministre, des chefs des deux ordres religieux, Dhammayuttika Nikaya et Maha Nikaya et du chef des Bakous, les brahmanes du palais[2].
  2. En fait, Norodom et Sisowath sont tous les deux fils d’Ang Duong[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Royaume du Cambodge, « Article 13 », dans La Constitution du Royaume du Cambodge, du 21 septembre 1993, augmentée de la loi constitutionnelle additive du 13 juillet 2004, (lire en ligne), p. 3–38
  2. Jean-Marie Cambacérès, Sihanouk : le roi insubmersible, Le Cherche midi, coll. « Documents », , 459 p. (ISBN 9782749131443, présentation en ligne), « L'enfance et la jeunesse de Norodom Sihanouk », p. 27
  3. Jean-Marie Crouzatier, Transitions politiques en Asie du Sud-Est : les institutions politiques et juridictionnelles du Cambodge, Toulouse, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, , 182 p. (ISBN 9782361701048, présentation en ligne), partie 2, chap. 2 (« Un régime politique ambigu - Les fondements de l'identité khmère »), p. 102
  4. Achille Dauphin-Meunier, Histoire du Cambodge, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? / 916 », , 128 p.
  5. Royaume du Cambodge, « Article 14 », dans La Constitution du Royaume du Cambodge, du 21 septembre 1993, augmentée de la loi constitutionnelle additive du 13 juillet 2004, (lire en ligne), p. 3–38
  6. « biographie », sur norodomsihamoni.org (consulté le )

Annexe[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]