Condetto Nénékhaly-Camara

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Nénékhaly Condetto Camara
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Biographie
Naissance
Décès
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ConakryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Condetto Nénékhaly-Camara, né le à Beyla et mort le à Conakry, était un poète, dramaturge, anthropologue et homme politique guinéen[1].

Biographie et études[modifier | modifier le code]

Condetto Nénékhaly-Camara, né à Beyla au sud de la Guinée, fils de Ibrahima Nénékhaly Camara un médecin et de Rosine de Souza une sage-femme béninoise. Après le décès de son père, sa mère Rosine de Souza retourne dans son pays d’origine le Bénin en compagnie de ses quatre enfants[1].

Nénékhaly fait ses études primaires et secondaires au Bénin, avant de se rendre en France où il obtient son baccalauréat série Philosophie.

Il est ramené sur le continent africain, Sénégal à l’institut des hautes études de Dakar pour poursuivre ses études tout en étant activement à la lutte politique et syndicale pour l’émancipation et l’indépendance de l’Afrique.

Animateur à Radio Dakar d'émissions sur le Jazz et la musique Afro-Cubaine de 1954 à 1957[1].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Nénékhaly est membre de l’union démocratique sénégalaise (UDS) et un des promoteurs du syndicalisme estudiantin à Dakar. Il est ancien responsable de l’union générale des étudiants d’Afrique noire en France et de la fédération des étudiants d’Afrique occidentale en France[1].

son engagement participe au raffermissement des liens de solidarité entre les étudiants africains et les unions estudiantines progressistes du monde. C’est dans ce cadre qu’en 1954 il effectuera un voyage d’études qui le mènera successivement en Chine populaire, au Vietnam, en Pologne et en union soviétique où deux ans plus tard il est délégué au forum de Moscou. Après l’obtention d’une double licence de lettres modernes et d’anglais à Paris[1].

Nénékhaly a obtenu à l’institut d’ethnologie de Paris un diplôme de fin d’études supérieures.

Parallèlement, il est bien connu dans le monde des lettres néo-africaines, ami l’écrivain David Diop les principaux animateurs d’une équipe d’avant garde.

En 1959, après la proclamation de l’indépendance en Guinée en 1958, Nénékhaly rentre dans son pays ou il est nommé assistant de l’institut de recherche scientifique, chargé du département Ethnologie, Sociologie, Préhistoire et Archéologie ; après il est fait assistant à la direction du même Institut. Il entreprend des recherches archéologiques et participe activement à différentes missions de fouilles dont celle de Guémé Sangan dans la préfecture de Télimélé et celle de Niani dans la préfecture de Siguiri.

Secrétaire permanent de la commission de l’Unesco en Guinée, il a participé à l’étranger à de nombreuses conférences Interafricaines telles que les réunions de l'OUA, de l’OERS et de l’organisation de la solidarité Afro-asiatique. En Guinée il fut celui qui organisa la première conférence scientifique à Foulaya en 1971[1].

En juin 1962, le guide de la révolution guinéenne Ahmed Sékou Touré, le nomme secrétaire général de son gouvernement, puis secrétaire d’état à la recherche scientifique et à la documentation en 1969.

Chercheur scientifique[modifier | modifier le code]

Nénékhaly a fait différents stages au Musée de l'Homme qui lui ont permis d’acquérir une formation scientifique et ces acquis seront mise au service de la réhabilitation de l’art et de la culture africaine. Ses conférences et ses interventions lors de débats et plusieurs de ses essais sur les thèmes d’actualité sont régulièrement publiés dans les revues les plus citées de l’époque, telles que Les Lettres françaises, Présence africaine et Esprit.

De 1955 à 1958 il fut collaborateur de présence Africaine et de bien d’autres revues internationales.

Nénékhaly prendra une part entre 1958 et 1959 à une mission de fouilles archéologiques au Tchad en compagnie des savants des civilisations anciennes dont le professeur Jean-Paul Lebeuf. il a participé également à des fouilles dans la Marne avec le professeur André Leroi-Gourhan. Il fut ainsi durant deux années attaché de recherche à l’office de la recherche scientifique dans les territoires d’Outre-mer.

Auteur d'essais et d’un recueil de poèmes notamment Lagunes qui fut réédité avec succès par l’Académie de la poésie française.

Nénékhaly a créé deux pièces, notamment Continent Afrique et Amazoulou qui ont été publiées en France en 1970 et traduites en anglais en 1975. Amazoulou était un drame épique sur le roi zoulou Chaka[2],[3].

Avant sa mort, il offrit à la bibliothèque nationale de Guinée 3000 volumes de livres et d’écrits professionnels et personnels.

Nénékhaly-Condétto s’apprêtait à achever un roman qui avait pour titre Les Enfants du Konkouré lorsqu’il décéda le 22 juillet 1972 d’une crise cardiaque[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Nénékhaly a laissé 3 enfants notamment Azizah, Leilah et Djamilah[5].

Mémoire[modifier | modifier le code]

En mémoire de sa disparition et de sa contribution à la recherche scientifique en Guinée, l’Institut de recherches et de biologie appliquée de Kindia, plus connu sous l’ancienne appellation de Pastoria, et un quartier de Conakry ont été baptisés en son nom.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f guineelive, « Mémorial:Ibrahima Basil Nénékhaly-Condetto Camara (1930-1972) », sur Guineelive, (consulté le )
  2. Thomas E. O'Toole, Historical Dictionary of Guinea, The Scarecrow Press, 1978, p. 52
  3. « Nenekhaly-Camara, Condetto (1930-1972) »
  4. « Condetto Nenekhaly-Camara (1930-1972) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  5. guineelive, « Djamila Nènèkhaly Condétto, présidente du CRN: « L’opposition et le pouvoir doivent éviter de recourir à des discours à tendances ethniques … » », sur Guineelive, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]