Chrétienté-Solidarité

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Chrétienté-Solidarité
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Chrétienté-Solidarité est une organisation d'obédience catholique traditionaliste et d'extrême droite créée par Bernard Antony en 1982.

Dans son sillage, on trouve le Centre Charlier ainsi que la revue Reconquête, qu'elle édite.

Chrétienté-Solidarité[modifier | modifier le code]

Chrétienté-Solidarité est créée en 1982 par Bernard Antony.

Elle organise son université d'été à l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

Le Centre Charlier[modifier | modifier le code]

Le Centre Henri-et-André-Charlier est créé dans les années 1979-1980, à Fanjeaux, chez les Dominicaines enseignantes du Saint-Nom de Jésus, grâce au soutien de leur supérieure générale, mère Anne-Marie Simoulin. Fondé par Bernard Antony[1], il est placé sous le parrainage d'Albert Gérard, par ailleurs président de la fondation Charlier, de Jean Madiran et de Dom Gérard, abbé de Sainte-Madeleine du Barroux.

Le nom du centre rend hommage à Henri, peintre, sculpteur et écrivain, et André Charlier, directeur de l'école de Maslacq et du collège de Normandie. Le centre est installé au 70, boulevard Saint-Germain, à Paris. Son secrétaire général est Richard Haddad, candidat Front national aux élections municipales de 2001 et auteur d'un livre d'entretiens avec Bruno Gollnisch, La réaction, c'est la vie !. L'un de ses vice-présidents est Yves Daoudal.

Il affirme défendre les « valeurs spirituelles, morales et artistiques de [la] civilisation gréco-latine et chrétienne » et organise des universités d'été à Fanjeaux, dans les locaux des Dominicaines enseignantes, et au Mesnil-Saint-Loup, qui constitue une de ses activités[2]. Il est à l'origine de la création des « journées d'Amitié française », de la parution du quotidien Présent et de l'organisation du pèlerinage de Chartres à la Pentecôte, considéré par ses organisateurs comme un pèlerinage « de la résistance chrétienne et nationale »[3],[4].

En 1996, Géraud Durand considère que les catholiques issus du Centre, décrit comme une association culturelle de quelques centaines de membres, constituent la plus nombreuse des deux mouvances catholiques du Front national[5].

Reconquête[modifier | modifier le code]

Le centre Charlier et Chrétienté-Solidarité publient la revue Reconquête. Reconquête est une revue mensuelle national-catholique (traditionaliste) dirigée par Bernard Antony et diffusée uniquement par abonnement.

Fondée en 1982 sous le titre de Chrétienté-Solidarité (qui était celui de l'association éponyme depuis la fin des années 1970), elle a adopté son nom actuel en juillet-août 1989, à partir de son numéro 67.

Reconquête se définit comme la « revue d'expression du Centre Henri-et-André-Charlier ». Elle a pour devise : « Dieu, Famille, Patrie[6] », et pour emblème la croix fichée de couleur rouge sur fond blanc.

La revue défendant le « nationalisme à la française, proche du Front national de Jean-Marie Le Pen à l'origine[7], mouvement dont Bernard Antony est ancien membre du bureau politique et député européen.

Les thèmes de la revue sont régulièrement relatifs à la religion catholique, à la critique de l'Islam[8], à l'anticommunisme[9], l'avortement ou l'euthanasie[10] ou aux discriminations envers les chrétiens dans le monde, objet initial de l'association Chrétienté-Solidarité à l'origine de la revue[11].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bruno Dumons, Catholiques en politique: un siècle de Ralliement, Desclée de Brouwer, 1993, 140 pages, p. 130 (ISBN 2220033813).
  2. Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême-droite en France, Éditions Complexe, 1998, 519 pages, p. 469, note 120 (ISBN 2870277644).
  3. Centre Henri et André Charlier
  4. « Vidéo - Aux origines du pèlerinage de Chartres »
  5. Géraud Durand, Enquête au cœur du Front national, J. Grancher, 1996, 249 pages, p. 150 (ISBN 2733905147).
  6. Évoquant la lettre d'un lecteur qui croyait lui objecter que cette devise était celle du régime de Vichy, Antony « répond » que celle-ci provient des Phalanges libanaises, et du grand rabbin Jacob Kaplan, dont il rapporte la citation :
    « Dieu, la famille, et la patrie, voilà en effet les grandes idées que les textes sacrés nous enseignent. Écoutez l'impétueuse éloquence d'Isaïe et d'Ézechiel, ou les chants plaintifs de Jérémie et du roi-prophète. À l'amour de Jehovah ne joignent-ils pas celui du sol natal, de la terre donnée par le Dieu d'Abraham et de Jacob ? Leur enthousiasme n'est-il pas à la fois religieux et patriotique ? » Jacob Kaplan, Témoignage sur Israël, Regain, 1949 (p.45).
    Dictionnaire de la Réplique, Godefroy de Bouillon, 2004, p. 174-175.
  7. Christophe Forcari, « Antony s'enfonce dans l'opposition », sur Libération (consulté le )
  8. Numéro de juin 2008.
  9. Numéro de mars 2008
  10. Numéro de février 2008.
  11. Numéro de septembre 2006