Charles Roger Galmiche-Bouvier

Ajouter des liens
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Galmiche et Bouvier.

Charles Roger Galmiche-Bouvier
Charles-Roger Galmiche Chef de bataillon
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Charles Roger GalmicheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Charles Roger Galmiche-Bouvier, né Charles Roger Galmiche à Vesoul (Haute-Saône) en 1838 et décédé à Franchevelle en 1894, est un officier supérieur chef d'escadron, écrivain, agronome éleveur et auteur breveté d'inventions sur la mécanisation culturale de la pomme de terre[2]. À 42 ans, il demande sa mise en disponibilité d’officier supérieur de l’armée territoriale[3],[4] et travaille avec le chartiste, Jules Finot[5], sur l’ouvrage critique des dernières années de l’ancien régime avec un comparatif des armées prussiennes et françaises[6]. Il se passionne pour l’agriculture qu’il défend à l’Assemblée nationale[7], innove en culture et élevage sur son domaine de Franchevelle. Galmiche-Bouvier décède en 1894 dans son château de Franchevelle[8].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine familiale[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Famille Galmiche (Bouvier).

Formation[modifier | modifier le code]

Charles Roger Galmiche est né à Vesoul le 2 août 1838. Après des études au lycée de Besançon et au collège Sainte-Barbe, il fait des études de droit et suit des cours de l'école des chartes[9].

Armée, écrits et fonctions électives[modifier | modifier le code]

Marqué par son prestigieux grand-oncle maternel, Jean-Baptiste-Joseph Bouvier, mort pendant la campagne de Russie lors de la bataille de Krasnoï, il fait ajouter Bouvier à son patronyme en 1878[10].

Charles Roger Galmiche-Bouvier est officier supérieur de l’armée territoriale. Il quitte l'armée comme chef de bataillon le 29 mai 1880[11].

Pendant sa carrière militaire, il assure parallèlement la présidence de 1870 à 1879 de la société d’agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône (SALSA)[12].

Château de Franchevelle détruit par les Allemands en 1944

Il est président de la société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, de 1870 à 1875[13].

Il se présente au suffrage universel, devient membre du conseil général de la Haute-Saône et maire de Franchevelle. Par contre, il échoue à la députation[14],[15].

Mettant à profit son expérience militaire, il reprend avec son collègue comtois de l'École des chartes Jules Finot[5] les écrits d'un autre Comtois de Champlitte (Haute-Saône), le Marquis de Toulongeon. Cet ouvrage une mission militaire en Prusse, en 1786 comprend[16] :

  • Voyage en Prusse en 1786.(p. 79-164), Quiconque veut connaitre l’Allemagne à la veille de la Révolution devra lire cette partie du volume[17].
  • Détails recueillis sur l'armée prussienne, observations sur les grandes manœuvres exécutées par l'armée prussienne, Comparaison avec ceux de la nôtre, Observation sur les uns et les autres.(p164-228)
  • Observations sur les grandes manœuvres exécutées par l'armée prussienne sous le commandement du Prince royal et du Duc de Brunswick[18] en mai 1786.(p. 2259-265)
  • Mémoires sur l'armée prussienne.

L'ouvrage est référencé en France[19], plus tard en Suisse[20] en langue allemande[21],[22]et anglaise[23].

Il participe activement au lancement du journal Le Réveil de la Haute-Saône en 1886 en devenant le principal actionnaire[24].

Défense et pratique du monde agricole.[modifier | modifier le code]

Intégration de l'agriculture dans les syndicats professionnels[modifier | modifier le code]

La loi de 1884 sur les syndicats inclut le mot agricole in extremis par amendement[25]. Charles Roger Galmiche-Bouvier fait partie des politiques conscients de l'opportunité de cette loi en battant la campagne pour promouvoir la création de syndicats agricoles officiels[7].

Culture[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle la Haute-Saône est essentiellement agricole et grosse productrice de pommes de terre. Charles Roger Galmiche-Bouvier y contribue par ses études pratiques sur le terrain et ses publications[26],[27].

Grâce à ses inventions, il améliore les conditions d'exploitation des pommes de terre depuis la préparation du terrain et plantage jusqu'au triage et nettoyage des tubercules[28].

Inventions[modifier | modifier le code]

Il est à l'origine de trois brevets permettant la mécanisation du labourage, plantage, triage et nettoyage des pommes de terre[2],[29]:

  • Herse piocheuse pouvant herser a plat ou sur billons.
  • Machine à planter et billonner les pommes de terre et autres tubercules[30].
  • Machine à trier et nettoyer les pommes de terre.

Production laitière[modifier | modifier le code]

Charles Roger Galmiche-Bouvier importe des vaches de race jersiaise en 1881. Elles sont appréciées pour leur longévité et leur bon rendement en lait fromager.Il fait plusieurs rapports sur son expérimentation concluante[31],[32],[33].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Charles-Roger Galmiche-Bouvier et Jules Finot, Une mission militaire en Prusse, en 1786 : Récit d'un voyage en Allemagne et observations sur les manœuvres de Potsdam et de Magdebourg, Paris, Firmin-Didot et cie, , 393 p. (ASIN B001D6R9EU, lire en ligne)
  • Charles-Roger Galmiche-Bouvier, La Pomme de terre, sa culture et ses variétés, A Suchaux, , 31 p. (ASIN B001C9CUBA)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Revue critique d'histoire et de littérature, Librairie A. Franck, (lire en ligne), P123
  • Société des agriculteurs de France, Comptes rendus des travaux de la Société des agriculteurs de France, vol. 24, Paris, La Société, (lire en ligne), P278-80 Étude du rendement de la fécule
  • Journal de l'agriculture de la ferme et des maisons de campagnes de la zootechnie, de la viticulture, de l'horticulture, de l'économie rurale et des intérêts de la propriété, vol. 2, Paris, (lire en ligne), P524
  • Journal de l'agriculture de la ferme et des maisons de campagnes de la zootechnie, de la viticulture, de l'horticulture, de l'économie rurale et des intérêts de la propriété, vol. 1, (lire en ligne)
  • Revue de synthèse historique, Paris, Librairie Léopold Cerf, (lire en ligne), P361 Toulongeon vit le Grand Frédéric, bien malade, sur la terrasse du château de Sans-Souci.
  • (en) William Oswald Shanahan, Prussian military reforms, 1786-1813, Columbia University Press, , 270 p. (lire en ligne), P24 ; 244
  • (en) Christopher Duffy, Army of Frederick the Great, Hippocrene Books, , 272 p. (ISBN 978-0-88254-277-5, lire en ligne)
  • (en) Pierre Gaxotte, Frederick the Great, Greenwood Press, (1re éd. 1941), 420 p. (ASIN B0007J76OC, lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Relevé généalogique sur Geneanet
  2. ↑ a et b Bulletin des lois de la République française no 1581 - Décret qui proclame les Brevets d'invention et des Certificats d'addition Paris Imprimerie nationale 1893 et 1894: 222468 Brevet de quinze ans 20 juin 1892 Galmiche-Bouvier représenté par Blétry ainé à Paris boulevard de Strasbourg n 2 Herse piocheuse pouvant herser a plat ou sur billons. 222469 Brevet de quinze ans 20 juin 1891 Galmiche-Bouvier représenté par Blétry ainé à Paris boulevard de Strasbourg n 2 Machine à planter et billonner les pommes de terre et autres tubercules. 222470 Brevet de quinze ans 20 juin 1890 Galmiche-Bouvier représenté par Blétry ainé à Paris boulevard de Strasbourg 11 2 Machine à trier et nettoyer les pommes de terre.
  3. ↑ Service historique de la Défense au Château de Vincennes
  4. ↑ Polybiblion : revue bibliographique universelle, E. de Boccard, (lire en ligne), P346
  5. ↑ a et b Daniel Mathieu, J. P. Nardy et André Robert, La Franche-Comté à la recherche de son territoire : Éléments de géographie historique de l'espace comtois, Presses Univ. Franche-Comté, (lire en ligne)
  6. ↑ « Repertoire des Travaux historiques », sur archive.org (consulté le )
  7. ↑ a et b Page:Revue des Deux Mondes - 1887 - tome 83.djvu/120Page 114 Si la loi de 1884 n’a que des effets peu sensibles parmi les ouvriers, elle a au contraire profondément remué le monde agricole, qui en tire les conséquences les plus heureuses et les plus inattendues.
  8. ↑ Journal d'agriculture pratique : de jardinage et d'économie domestique, Bureau de la maison rustique, (lire en ligne)
  9. ↑ Pierre Sonet, Dictionnaire biographique de la Haute-Saône : H - Z., Vesoul, Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, , 863 p. (ISBN 978-2-85642-060-7), P. 347 "Reçu docteur en droit et archiviste-paléographe, il se fait inscrire au barreau de sa ville natale…". Les archives de l'École des chartes ne garde aucune trace de lui et il est donc probable qu'il a simplement suivi certains cours en tant qu'auditeur libre
  10. ↑ Camille de Saint-Marc, État des personnes qui ont fait modifier leurs noms patronymiques par additions, substitutions ou autrement : (décrets de 1871 à 1900), Niort, L. Clouzot, (ASIN B0000DUQAW, lire en ligne), P129
  11. ↑ Historique de la Défense Château de Vincennes
  12. ↑ Pierre Sonet, Dictionnaire biographique de la Haute-Saône : H - Z., Vesoul, SALSA, , 863 p. (ISBN 978-2-85642-060-7), P347 devient secrétaire perpétuel, puis président de la SALSA de 1870 à 1879.
  13. ↑ Bulletin de la société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, Vesoul, A. Suchaux, , 182 p. (lire en ligne)
  14. ↑ Pierre Sonnet, Dictionnaire biographique de la Haute-Saône : H - Z., Vesoul, SALSA, , 863 p. (ISBN 978-2-85642-060-7), P347 Membre du conseil général de la Haute-Saône pendant quelques années, il échoue à la députation en 1889.
  15. ↑ France. Assemblée nationale (1871-1942) Chambres des députés, Annales : Débats parlementaires, vol. 3, Paris, (lire en ligne), P58 Galmiche-Bouvier 7090 voix
  16. ↑ Répertoire des Travaux historiques, Paris, Imprimerie nationale, , 1322 p. (lire en ligne), P712 texte par Jules Finot, ancien élève de l’École des chartes, et Roger Galmiche-Bouvier, ancien officier supérieur de l’armée territoriale. Paris, Firmin-Didot, 1881, in-12, LXVII-218 pages.
  17. ↑ « Revue critique d'histoire et de littérature / publiée sous la direction de MM. P. Meyer, Ch. Morel, G. Paris, H. Zotenberg. 1866-1935. », sur visualiseur.bnf.fr (consulté le )
  18. ↑ (en) Denis Showalter, The Projection and Limitations of Imperial Powers, 1618-1850 : Prussia’s military dialectic from Hubuertusberg to Waterloo, BRILL, , 226 p. (ISBN 978-90-04-22670-8, lire en ligne)

    « Page 85 The annual maneuvers were structured to showcase large-scale proficiency at drill and movement under field conditions. »

  19. ↑ Revue de synthèse historique, vol. 18, Paris, Librairie Léopold Cerf, (lire en ligne)
  20. ↑ Revue Militaire Suisse, (lire en ligne)
  21. ↑ (de) Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchives, Ferdinand Berger & Sohne Gesellschaft, , 452 p. (lire en ligne), P58
  22. ↑ (de) Germany Militärgeschichtliches Forschungsamt, Potsdam : Staat, Armee, Residenz in der preussisch-deutschen Militärgeschichte, Propyläen, , 637 p. (ISBN 978-3-549-05328-7, lire en ligne)
  23. ↑ (en) Studies in History, Economics, and Public Law, Columbia University Press, (lire en ligne)
  24. ↑ Jean Laruelle, La Presse haut-saônoise : 1808-1976, , 84 p. (lire en ligne), P14 Le Réveil de la Haute-Saône. L'acte de naissance date du 26 avril 1886. Le principal actionnaire est M. Charles Roger Galmiche-Bouvier...
  25. ↑ Alexandre Oudet,sénateur républicain comtois du Doubs, complète l’article 6 en ajoutant le mot agricole : « Les syndicats professionnels ont exclusivement pour objet l’étude et la défense des intérêts économiques, industriels, commerciaux et agricoles. »
  26. ↑ Bulletin des lois de la République française, Paris, Imprimerie nationale, , 1663 p. (lire en ligne), P595
  27. ↑ Société des agriculteurs de France, Comptes rendus des travaux de la Société des agriculteurs de France, Paris, La Société, (lire en ligne), P278-80
  28. ↑ Bulletn, Vesoul, Société d'agriculture, sciences, commerce et arts du département de la Haute-Sâone,, (lire en ligne), P10 ; 44 Conférences agricole de M. Roger Galmiche-Bouvier 1889
  29. ↑ Collectif, Dictionnaire biographique de la Haute-Saône : H - Z., Vesoul, SALSA, , 863 p. (ISBN 978-2-85642-060-7), P347 Agronome éleveur, il invente en 1892 un planteur automatique de pommes de terre, et donne au bulletin de la SALSA un grand nombre de rapports, dont le plus important traite du morcellement de la propriété, ainsi qu’un historique des fiefs de Frétigney.
  30. ↑ France. Office national de la propriété industrielle, Description des machines et procédés pour lesquels des brevets d'invention ont été pris sous le régime de la loi du 5 juillet 1844, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne)
  31. ↑ Émile Thierry, Les vaches laitières, Paris, Baillière, , 352 p. (lire en ligne), P106
  32. ↑ Journal de l'agriculture, de la ferme et des maisons de campagne, de la viticulture, de l'horticulture, de l'économie rurale et des intérêts de la propriété, vol. 2, Paris, Aux bureaux du Journal de l'agriculture chez M.G. Masson, (lire en ligne), P951 En ce qui concerne les autres races étrangères, il convient de citer une très belle collection d'animaux de race Jersey, exposée par M. Galmiche-Bouvier.
  33. ↑ M E Lecouteux, Journal d'agriculture pratique, t. 1 : Progrès avec prudence- Pratique avec science, Paris, Librairie agricole de la Maison rustique, , 935 p. (lire en ligne), P15 M Galmiche dans de nombreuses observations a constaté que toutes choses égales d’ailleurs, c'est-à-dire en comparant des vaches…

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Charles_Roger_Galmiche-Bouvier&oldid=214811599 ».