Chapelle Notre-Dame de Coulaures

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Chapelle Notre-Dame
La chapelle en 2009.
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
Style
Construction
XVIIe siècle
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
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La chapelle Notre-Dame du Pont est une chapelle catholique située à Coulaures, en France.

Elle fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

La chapelle est située dans le département français de la Dordogne, dans le village de Coulaures, à côté du pont sur l'Isle.

Historique[modifier | modifier le code]

La création de la première chapelle Notre-Dame est plus ou moins légendaire. Au XIIIe siècle, le seigneur de Lafaye de Chardeuil étant parti en campagne, s'est trouvé sur le point de faire naufrage dans le golfe de Gascogne. Il fit le vœu, s'il sortait indemne de ce danger, de construire une chapelle en l'honneur de la Vierge. Revenu sain et sauf, il a fait construire une petite chapelle sur l'arche du pont franchissant l'Isle. Elle avait cinq pieds de largeur sur trois de longueur.

De fortes crues, après le milieu du XVe siècle emportèrent une partie du pont avec la chapelle. Un acte de vente par Jean de Châtillon, comte de Périgord, daté du indique que l'église Saint-Martin et la chapelle Notre-Dame de Pitié du pont sont comprises dans les limites de la seigneurie de Coulaures vendue à Pierre de Duret.

Pendant plusieurs années il n'a pas été question de la reconstruire. Après huit années consécutives de ravages dus à la grêle et aux inondations dans les paroisses de Coulaures, Saint-Jory, Lasbloux, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Pantaly-d'Excideuil et Mayac, les habitants les ont attribué à la destruction de la chapelle. Ils ont décidé de la reconstruire mais non pas sur le pont, mais plus près de l'église paroissiale, sur le bord de la Loue sur un terrain donné par la famille de Lestrade de Conty. La chapelle construite à l'endroit qu'elle occupe actuellement avait 23 pieds de large sur 10 pieds de profondeur. La paroisse s'y rendait en procession chaque année, le lundi de Pentecôte. Depuis la construction de la chapelle, les récoltes sont devenues abondantes et les faveurs obtenues se sont faites connaître au loin. Une partie du chapitre de Périgueux s'y rendait le 15 août pour la fête de l'Assomption et y célébrait des messes. La dévotion permettait d'obtenir des sommes importantes.

En 1679, la chapelle est agrandie grâce à la libéralité de la famille de Lestrade de Conty. Sa longueur est portée à 33 pieds en conservant sa largeur de 23 pieds. Elle est fermée seulement par une grille, de 23 pieds de large et 10 pieds de hauteur, pour permettre aux habitants de voir et faire leurs dévotions sans entrer dans la chapelle. Les pèlerins venaient de loin, surtout pour la fête de l'Assomption et celle de la Nativité de la Vierge Marie, le 8 septembre.

Pendant la Révolution, la chapelle est considérée comme un bien national. Elle est vendue au citoyen Grandchamp Henry qui souhaitait la transformer en cabaret. Les habitants du pays se sont opposés à ce projet, et l'acheteur a dû s'enfuir. N'ayant pas payé le prix de la chapelle, elle est restée la propriété de la commune. La grille est démontée sur ordre du maire et la statue de la Vierge est prise par une femme pieuse pour la mettre à l'abri. La statue est ramenée dans la chapelle après la fin des troubles.

La chapelle est restaurée en 1861. Cette restauration a surtout concerné l'intérieur.

Protection[modifier | modifier le code]

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le [1].

Architecture[modifier | modifier le code]

Le plan de la chapelle est rectangulaire à nef unique avec un plafond lambrissé[1].

Mobilier[modifier | modifier le code]

La chapelle possède un autel aux colonnes sculptées et un retable montrant l'Assomption de la Vierge[2].

Vitraux[modifier | modifier le code]

Les vitraux décorant les fenêtres ont été exécutées par le maître verrier Jean Besseyrias de Périgueux, en 1876.

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Chapelle Notre-Dame », notice no PA00082501, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Cestac 2010, p. 407

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • André Jean Marie Hamon, curé de Saint-Sulpice, « Diocèse de Périgueux. Chapelle Notre-Dame de Coulaures », dans Notre-Dame de France, ou, Histoire du culte de la Sainte Vierge en France depuis l'origine du christianisme jusqu'à nos jours, t. 4, Paris, Henri Plon imprimeur-éditeur, (lire en ligne), p. 129-130 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Anne-Marie Cestac, « Sortie du 19 juin 2010 entre causse et rivières », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 137, no 3,‎ , p. 407 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]