Chapelle Saint-Pierre de Saint-Étienne-des-Sorts

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Chapelle Saint-Pierre
de Saint-Étienne-des-Sorts
Image illustrative de l’article Chapelle Saint-Pierre de Saint-Étienne-des-Sorts
Présentation
Culte catholique
Type chapelle
Rattachement Bénédictins, puis diocèse de Nîmes
Début de la construction XIe siècle
Style dominant Art roman languedocien
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Ville Saint-Étienne-des-Sorts
Coordonnées 44° 11′ 38″ nord, 4° 42′ 04″ est
Géolocalisation sur la carte : Gard
(Voir situation sur carte : Gard)
Chapelle Saint-Pierre de Saint-Étienne-des-Sorts
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Chapelle Saint-Pierre de Saint-Étienne-des-Sorts
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chapelle Saint-Pierre de Saint-Étienne-des-Sorts

La chapelle Saint-Pierre est une chapelle romane en ruines située à Saint-Étienne-des-Sorts, au sud de Pont-Saint-Esprit, dans le département français du Gard en région Occitanie.

Localisation[modifier | modifier le code]

La chapelle se dresse au bout du chemin Saint-Pierre, à quelques centaines de mètres au nord-ouest du village de Saint-Étienne-des-Sorts, sur le sommet d'une colline aux pentes raides, face au Rhône[1].

Vue d'ensemble du site.

Historique[modifier | modifier le code]

La chapelle, en ruines, date du XIIIe siècle et a été fondée par les bénédictins de Pont-Saint-Esprit[2].

Saint-Étienne-des-Sorts était un « prieuré régulier relevant d'abord de Cluny et uni plus tard à la sacristie du chapitre collégial de Saint-Martial d'Avignon »[3].

Le prieuré faisait partie de la viguerie de Bagnols, une viguerie du diocèse d'Uzès : l'évêque d'Uzès avait droit de collation pour le prieuré[3].

Il est mentionné sous le nom d'Ecclesia de Sancto-Stephano de Sors en 1314, de Saint-Estienne des Sorts en 1627 et de Saint-Estève de Sors en 1715[3].

Architecture[modifier | modifier le code]

Architecture extérieure[modifier | modifier le code]

La nef[modifier | modifier le code]

La nef, qui a perdu sa toiture, est édifiée en moellons et percée de trous de boulin (trous destinés à ancrer les échafaudages).

Ses façades latérales sont dépourvues de contreforts mais possèdent de puissants chaînages d'angle réalisés en blocs de pierre de grande taille.

Le chevet[modifier | modifier le code]

La chapelle possède un petit chevet semi-circulaire composé d'une abside unique édifiée en moellons et percée de trous de boulin.

Cette abside, qui a perdu sa toiture, est percée d'une fenêtre axiale à simple ébrasement. Cette petite fenêtre est flanquée de chaque côté d'un piédroit harpé constitué de trois blocs de pierre et est sommée d'un linteau monolithe.

Les marques de tâcheron[modifier | modifier le code]

La chapelle présente de belles marques de tâcheron sur les pierres de l'encadrement de la fenêtre absidiale.

On notera un signe en forme de lettre U sur le linteau monolithe de la fenêtre, un double U sur l'imposte gauche et une faucille sur l'imposte droite.

Les marques de tâcheron
Marque de tâcheron en forme de double U sur l'imposte gauche.
Les trois marques de tâcheron
de la fenêtre absidiale.
Marque de tâcheron en forme de
U sur le linteau monolithe de la fenêtre.
Marque de tâcheron en forme de faucille sur l'imposte droite.

Architecture intérieure[modifier | modifier le code]

L'intérieur de la nef.

L'intérieur, en ruines et sans dallage, présente une nef aux parois de moellons, surmontée d'une voûte en berceau légèrement brisé.

L'abside est constituée de murs en moellons surmontés d'une voûte en cul-de-four réalisée en pierre de taille assemblée en grand appareil, reposant sur une corniche moulurée.

L'arc triomphal est, comme l'abside, réalisé en moellons dans sa partie inférieure et en pierre de taille dans sa partie supérieure.

La voûte en cul-de-four de l'abside.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gard provençal
  2. Observatoire du patrimoine religieux
  3. a b et c Eugène Germer-Durand, Dictionnaire topographique du département du Gard, Imprimerie impériale, Paris, 1868, p. 205.