Château de Louvois
Château de Louvois | |
La grille armoriée du château, devant les fossés vue depuis la place d'armes. | |
Période ou style | Classique |
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Type | Pavillon |
Début construction | XIIIe siècle |
Fin construction | XIXe siècle |
Propriétaire initial | Gaucher de Châtillon |
Propriétaire actuel | Laurent-Perrier |
Protection | Inscrit MH (2015, façades et toitures, parc) |
Coordonnées | 49° 06′ 18″ nord, 4° 07′ 09″ est[1] |
Pays | France |
Anciennes provinces de France | Champagne |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Commune | Louvois |
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Le château de Louvois est un château situé sur la commune de Louvois dans le département de la Marne.
Description
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]Le premier château de Louvois a été créé au début du XIIIe siècle, en tant que simple seigneurie, propriété de Gaucher de Châtillon, puis de la famille de Cramaille. De cette période il subsiste les douves, les caves, la prison.
Lors de son acquisition par Michel Le Tellier, marquis de Barbezieux et secrétaire d'État à la Guerre du jeune roi Louis XIV, la propriété fut érigée en marquisat, puis fit partie de la dot de mariage de son fils François Michel Le Tellier de Louvois avec des hectares de vignes et de nombreux bois. Coordinateur de la construction du château de Versailles après la mort de Colbert, ce dernier se fit construire un magnifique château sur des plans de Mansart et des jardins de cinquante hectares dessinés par Michel Le Bouteux, un élève de Le Nôtre[2]. Les terrassements et trois kilomètres de canalisations déversaient les eaux de Vertuelles et de la Fontaine fraîche dans le grand bassin supérieur qui lui-même alimentait le bassin de 60 pieds de la terrasse et les quatre bassins latéraux furent construits sous la conduite de Sébastien Le Prestre de Vauban et les Gardes suisses comme main-d’œuvre. Il constitua dans son domaine un équipage pour la chasse à courre.
À la suite de revers de fortune, le domaine devint en 1776 la propriété d'Adélaïde et Sophie, deux des filles du Roi Louis XV. Il est alors élevé en duché-pairie. Connu à cette époque sous le nom de château des Dames de France, en référence aux filles de Louis XV, c'est l'architecte Nicolas Durand qui interviendra pour des travaux au château[3].
Lors de la Révolution française le domaine fut détruit. Il ne subsiste que les fondations, la grille d'entrée, l'orangerie, les fossés, le vertugadin, l'adduction d'eau et les grands bassins. À son emplacement, fut édifié, au XIXe siècle, un simple pavillon de facture classique avec quelques matériaux d'origine et un jardin paysager.
Depuis 1989, le château, avec ses 35 hectares de jardins, est la propriété de la maison de champagne Laurent-Perrier. Une petite partie du jardin historique a été reconstitué à partir des plans originels. La propriété ne se visite pas.
Dates importantes[4]
[modifier | modifier le code]- 1218 : la seigneurie de Louvois est propriété de Gaucher V de Châtillon comte de Saint-Pol[5];
- 1352 : Eude Dazieu ;
- 1399 : famille de Sarbruc, Aimé puis Robert ;
- 1520 : famille de Silly, Charles puis Louis, Antoine et Catherine ;
- 1576 : Vente à Claude Pinart, seigneur de la Cramail, directeur des finances de Charles IX ; 1605 : Claude Pinart (fils), François de Mouville, Antoinette et Charlotte (ses enfants) ; Eustache III de Conflans (fils de Charlotte).
- 1625 : La baronnie de Louvois est érigée en marquisat pour Henri de Conflans.
- : vente à Michel Le Tellier, puis cession à François Michel Le Tellier de Louvois le , à l'occasion de son mariage et qui prend le titre de marquis de Louvois.
- 1681 : fin des travaux d’aménagement du parc et du château.
- 1694 : propriété du Marquis de Barbezieux (fils de Louvois). En 1701, rachat par Anne de Souvré, la veuve de Louvois ; le château reste dans la famille jusqu'à Louis-Sophie le Tellier, arrière-petit-fils de Louvois.
- : Achat par Mesdames Adélaïde et Sophie de France, filles de Louis XV et tantes de Louis XVI[6].
- 1793 : Saisie révolutionnaire et vente du château comme bien national, à la condition qu'il ne soit pas démembré et que l'acquéreur fasse la preuve de revenus nécessaire à son entretien. Acquis par sieur Louis Vincent Pommier (1798) puis, successivement, par le banquier Hainguerlot (1799) et le sieur Pierre Dambrun (1805) ; lors de cette période il est démantelé, les pierres, puis du bois, vendus.
- : Achat par l'entrepreneur Jean-Joseph Davias, qui le restaure en partie.
- : il devient la propriété de Claude-Julien Provost, qui le vend, le à Pierre Charles, 2e baron Hémart de La Charmoye. Il passe ensuite à son fils Pierre Elie, 3e baron Hémart de La Charmoye (1826-1871), puis est vendu par le fils de son cousin germain et beau-frère, Lazare Elisée, 5e baron Hémart de La Charmoye puis par la tante de celui-ci, Marie-Françoise Hémart de La Charmoye, comtesse de Bengy . C'est la période où un jardin paysagé est édifié.
- : il est acheté par Frédéric Gabriel Chandon de Briailles (A.D. Marne, 69 D 120) qui a pour objectif de lui rendre son aspect du XVIIIe siècle. Il reste dans la famille et passe à François puis Frédéric.
- 1973 : il est acheté par El Tajir establishment pour Zayed ben Sultan Al Nahyane.
- 1983 : achat par la famille Garnier.
- 1989 : achat par Laurent-Perrier.
- : le château et le parc sont inscrits au titre des monuments historiques[7].
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Vue du parterre de Louvois depuis le haut de la Grotte
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Vue depuis le bassin circulaire situé au-dessus de la Grotte
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Vue depuis le haut de l'escalier central. Le parterre est "effacé" et le bassin s'ajuste parfaitement avec le château. Jeu visuel typique d'André Le Nôtre
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Vue du jardin de Louvois depuis l'allée haute centrale
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Géoportail
- Notice no IA51000628, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série, , p. 72 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
- Conférence DRAC Champagne-Ardenne, André Le Notre et le parc de Louvois, par Aurélien Boyé, Voncent Brot, Maxime Faure
- La chronique de Champagne, volume 1, Henri Fleury& Louis Paris, Paris, 1837 , page 292 sur Google boosk
- Guillaume Garcia-Moreau, « Entre tradition et Lumières, les choix de Mesdames Tantes », Antologia di Belli Arte, , p. 94-119
- JORF n°0095 du 22 avril 2016 texte n° 55 Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2015
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Louis André, Michel le Tellier et Louvois, Paris, A.Colin, 1942 ;
- Guillaume Garcia-Moreau, "Entre tradition et Lumières, les choix de Mesdames Tantes", Antologia di Belli Arte, 2009, p. 94-119, lire l'article
- Bertrand Jestaz, Jules Hardouin-Mansart, Paris, Picard, 2008 ;
- Thierry Mariage, L'univers de Le Nostre, Sprigmont, Mardaga, 2003 ;
- Aurélia Rostaing, Les jardins à la française : une auberge espagnole, Monumental, 2001, p. 14-21 ;
- Louis Savot, L'architecture françoise des bastiments particuliers, Paris, 1624 ;
- Gerold Weber, Brunnen und Wasserkunste in Frankreich im Zeitalter von Louis XIV : Mit einem typengeschichtlichen Uberblick uber die franzosischen Brunnen ab 1500, Worm, Werner'sche Verlagsgsellechaft, 1985 ;
- La guerre et les grands bâtiments, correspondance expédiée par François-Michel Le Tellier marquis de Louvois, secrétaire d'État de la guerre et surintendant des bâtiments du roi, 1683-1691 ; réédition par Thierry Sarmant, ..., Vincennes, Service historique de l'armée de terre, imprimeur EIAT, 1999.