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Carlo Alberto Racchia (destroyer)

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Carlo Alberto Racchia
illustration de Carlo Alberto Racchia (destroyer)
Le croiseur éclaireur Racchia en navigation en 1916

Type Croiseur éclaireur (1916-1920)
Classe Mirabello
Histoire
A servi dans  Regia Marina
Commanditaire Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Constructeur Odero
Chantier naval Chantier naval Ansaldo - Sestri Ponente - Italie
Quille posée 10 décembre 1914
Lancement 2 juin 1916
Commission 21 décembre 1916
Statut Coulé par une collision avec une mine le 21 juillet 1920
Équipage
Équipage 8 officiers, 161 sous-officiers et marins.
Caractéristiques techniques
Longueur 103,75 mètres
Maître-bau 9,74 mètres
Tirant d'eau 3,6 mètres
Déplacement 1 819 tonnes en standard
2 040 tonnes en pleine charge
Propulsion 4 chaudières Yarrow
2 turbines à vapeur Parsons
2 hélices
Puissance 35 000 cv (25 760 kW)
Vitesse 34 nœuds (63 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement

en 1917:

  • 1 canons de 152/45 mm Modèle 1911
  • 7 canons de 102/35 mm
  • 2 canons de 76/40 mm
  • 4 tubes lance-torpilles de 450 mm

en 1920:

  • 8 canons de 102/45 mm Modèle 1917
  • 2 canons de 76/40 mm
  • 4 tubes lance-torpilles de 450 mm
  • 100 mines
Rayon d'action 23 800 milles nautiques à 12 nœuds

Le Carlo Alberto Racchia était un croiseur éclaireur italie, navire de tête de la classe Mirabello lancé en 1916 pour la Marine royale italienne (en italien : Regia Marina).

Conception et description

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Les navires ont été conçus comme des croiseurs éclaireurs (esploratori), essentiellement des versions agrandies de destroyers contemporains[1]. Ils avaient une longueur totale de 103,75 mètres, une largeur de 9,74 mètres et un tirant d'eau moyen de 3,3 mètres[2]. Ils déplaçaient 1 819 tonnes à charge normale, et 2 040 tonnes à pleine charge. Leur effectif était de 8 officiers et 161 sous-officiers et marins[3]

Les Mirabello étaient propulsés par deux turbines à vapeur à engrenages Parsons, chacune entraînant un arbre d'hélice à l'aide de la vapeur fournie par quatre chaudières Yarrow. Les turbines avaient une puissance nominale de 35 000 chevaux (25 760 kW) pour une vitesse de 34 nœuds (63 km/h)[2]. Les navires transportaient suffisamment de mazout pour avoir une autonomie de 2 300 milles nautiques (4 300 km) à une vitesse de 12 nœuds (22 km/h)[3].

Leur batterie principale était composée de huit canons de 102 mm (Cannone da 102/35 S Modello 1914) montés sur des supports simples et protégés par des boucliers, un à l'avant et un à l'arrière de la superstructure sur la ligne médiane, les autres canons étant positionnés sur les flancs au milieu du navire[4]. Le Carlo Mirabello était le seul navire terminé dans cette configuration, car ses navires-jumeaux (sister ships) avaient échangé un canon de 152/40 A Modèle 1891 (Cannone da 152/40 A Modello 1891) contre le canon avant de 102 mm; le Carlo Mirabello a reçu le sien en 1917. Le canon s'est avéré trop lourd pour les navires et sa cadence de tir était trop lente. La défense antiaérienne (AA) des navires de la classe Mirabello était assurée par une paire de canons AA de 76 mm (Cannone da 76/40 Modello 1916) dans des supports simples[2]. Ils étaient équipés de quatre tubes lance-torpilles de 450 mm dans deux supports doubles, un sur chaque flanc[4]. Le Augusto Riboty pouvait transporter 120 mines, alors que ses navires-jumeaux ne pouvaient en transporter que 100[2].

Modifications

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En 1919, les navires ont été réarmés avec huit canons de 120 mm (Cannone da 102/45 S, A Modello 1917) disposés selon la configuration originale du Carlo Mirabello. Les canons de 76 mm ont été remplacés par une paire de canons AA de 40 mm (Cannone da 40/39) en affûts simples en 1920-1922[2].

Construction et mise en service

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Le Carlo Alberto Racchia est construit par le chantier naval Chantier naval Ansaldo à Sestri Ponente en Italie, et mis sur cale le . Il est lancé le et est achevé et mis en service le . Il est commissionné le même jour dans la Regia Marina.

Histoire du service

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Déplacé à Brindisi, le Racchia participe activement aux opérations de la première guerre mondiale en mer Adriatique, dans des missions d'interception des forces ennemies, de pose de mines et de soutien aux attaques aériennes et aux vedettes-torpilleurs MAS (Motoscafo Armato Silurante).

Dans la nuit du 14 au , le canal d'Otrante fait l'objet d'une double attaque austro-hongroise visant à la fois à détruire les dériveurs, les bateaux de pêche armés qui patrouillaient le barrage anti-sous-marin du canal d'Otrante, et, par diversion, à détruire un convoi italien à destination de l'Albanie. A 4h10, le , à la suite de la nouvelle de telles attaques, le Racchia se prépare avec les croiseurs éclaireurs Aquila et Marsala, le croiseur léger britannique HMS Liverpool et les destroyers Insidioso, Impavido et Indomito[5]. À 5h30, la formation quitte Brindisi avec le croiseur léger HMS Dartmouth et deux autres destroyers, et à 7h45, les destroyers austro-hongrois (k.u.k. Kriegsmarine) Csepel et Balaton[5] sont aperçus. À 8h10, alors que les destroyers et le Aquila attaquent les deux navires ennemis, le Racchia, ainsi que le Marsala, le HMS Liverpool et le HMS Dartmouth, se dirigent vers Cattaro pour empêcher leur retraite[5]. Après une bataille à laquelle participent également d'autres unités italiennes et austro-hongroises, la bataille se termine avec quelques unités endommagées des deux côtés, mais pas de naufrage[5].

Le , avec son navire-jumeau (sister ship) Riboty, il sort en mer pour fournir un soutien à distance à un raid de bombardement contre Durres par 18 avions de Brindisi et Vlora[6].

Dans la nuit du 4 au , il soutient à nouveau à distance, avec le Aquila, une nouvelle attaque aérienne contre Cattaro[7].

Le , il est en mer avec le cuirassé Dante Alighieri, les croiseurs éclaireurs Rossarol, Pepe et Poerio et les destroyers Nievo et Schiaffino pour contrer une éventuelle contre-attaque de navires ennemis venant de Cattaro afin d'empêcher le bombardement de Durres par d'autres unités italiennes et britanniques[8].

Le , à 9 heures du matin, il appareille de Brindisi et participe, avec le navire de commandement Mirabello, à l'occupation de Lissa[9].

Le , il quitte Tarente pour se rendre à Constantinople. Il est affecté à la patrouille du canal du Bosphore et de la mer Noire[10].

Le , il appareille de Constantinople pour escorter jusqu'à Odessa un convoi formé par les navires à vapeur Calvi, Melpomene et Thalia avec à son bord 14 000[11] anciens prisonniers russes qui, capturés par les troupes italiennes après la capitulation austro-hongroise, ont été internés pendant deux ans à Asinara. A l'initiative du Parti socialiste italien, il est décidé de les " rendre " aux troupes communistes (en fait, en Russie, il y a une guerre civile entre " rouges " et " blancs ")[10]. Le à onze heures du matin, le Racchia, alors qu'il navigue à 9 milles nautiques (17 km) au sud-ouest du cap Fontana et à 19 milles nautiques (35 km) d'Odessa, est secoué au milieu du navire par l'explosion d'une mine, peut-être turque, qui cause de graves dommages et une vingtaine de morts et de blessés[10]. A une quarantaine de minutes après l'explosion, le navire, abandonné avec ordre par tout l'équipage, coule par l'avant sur un fond de 11 mètres; les survivants sont récupérés par le Calvi[10].

Parmi l'équipage du Racchia, on compte 10 morts et 9 blessés[10].

Après quelques tentatives infructueuses de récupération de l'épave, le croiseur éclaireur est finalement radié des cadres de la marine militaire en 1922[10].

Notes et références

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  1. Whitley, p. 158
  2. a b c d et e Gray, p. 265
  3. a et b Fraccaroli 1970, p. 51
  4. a et b McMurtrie, p. 283
  5. a b c et d Franco Favre, pp. 201–210.
  6. Franco Favre, p. 195.
  7. Franco Favre, p. 197.
  8. Franco Favre, p. 255.
  9. Franco Favre, tavole.
  10. a b c d e et f L'affondamento del Racchia e la Guerra Civile Russa - Betasom - XI Gruppo Sommergibili Atlantici.
  11. ITALIAN SHIP SUNK BY BLACK SEA MINE - Convoy of Repatriated Russian Prisoners Had Nine Killed and Many Wounded. - Article - NYTimes.com.

Bibliographie

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  • (en) Maurizio Brescia, Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-544-8)
  • (en) Aldo Fraccaroli, Italian Warships of World War II, Shepperton, UK, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0002-6)
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All The World's Fighting Ships 1922–1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7)
  • (en) Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway's All The World's Fighting Ships 1947–1995, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-55750-132-7)
  • (en) Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , Third Revised éd. (ISBN 1-59114-119-2)
  • (en) M. J. Whitley, Destroyers of World War 2: An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-85409-521-8)
  • (it) Giorgio Giorgerini, La guerra italiana sul mare. La Marina tra vittoria e sconfitta, 1940-1943, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50150-3).
  • (it) Franco Bargoni. Esploratori Italiani. Rome, Ufficio Storico della Marina Militare, 1996

Liens externes

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