Basilique Saint-Pierre-Chanel de Poi

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Basilique Saint-Pierre-Chanel de Poi
Image illustrative de l’article Basilique Saint-Pierre-Chanel de Poi
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Pierre Chanel
Type Basilique
Rattachement Diocèse de Wallis-et-Futuna
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Wallis-et-Futuna
Localité Poi
Coordonnées 14° 17′ 43″ sud, 178° 05′ 34″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Futuna
(Voir situation sur carte : Futuna)
Basilique Saint-Pierre-Chanel de Poi
Géolocalisation sur la carte : Wallis-et-Futuna
(Voir situation sur carte : Wallis-et-Futuna)
Basilique Saint-Pierre-Chanel de Poi

La basilique Saint-Pierre-Chanel est une basilique mineure catholique romaine, située à Poi à Wallis-et-Futuna. Elle abrite les reliques de Pierre Chanel, premier martyr de l'Océanie.

Description[modifier | modifier le code]

La basilique s'élève près de la côte septentrionale de l'île de Futuna, sur le territoire d'outre-mer français de Wallis-et-Futuna, dans la localité de Poi.

Historique[modifier | modifier le code]

Le père mariste Pierre Chanel arrive à Futuna le 1er novembre 1837 et entreprend de convertir la population locale au catholicisme. Il est assassiné le 28 avril 1841 par Musumusu, gendre du roi Niuliki, sur fond de conflit politique entre le roi, qui voit son autorité contestée, et son fils qui s'est rallié à la nouvelle religion et a bravé les interdits coutumiers[1]. Les restes du père Chanel sont récupérés par l'évêque Jean-Baptiste Pompallier en décembre de la même année et transportés en Nouvelle-Zélande[1], puis ramenés en France en 1848.

La première église est une simple case en bois[2] de 75 pieds de long pour 30 de large, érigé sur le lieu même du martyre et consacrée le 22 novembre 1843. L'Histoire de Futuna du père Fotofilli[source insuffisante] la décrit en détail

« Dans le sanctuaire, se trouve renfermé l'emplacement que le R.P. Chanel habitait ; la partie droite de l'autel couvre le lieu où il était assis quand il reçut le coup de la mort ; l'endroit où reposait sa tête et où a coulé son sang est aussi à droite, dans le sanctuaire, près de la balustrade ; la croix qui l'indique est telle que l'a planté Mgr Pompallier »

En 1846, Musumusu meurt. Converti au catholicisme deux ans plus tôt, il est enterré à sa demande sur les lieux du meurtre[3].

Illustration d'un livre de 1923 sur la vie de Pierre Chanel montrant la chapelle octogonale à Poi.

En 1873, l’évêque Louis Elloy, administrateur apostolique des Samoa[4], décide de la construction par la Mission de l'île d'une première chapelle octogonale.

Le site fait l'objet de pèlerinage et de visite officielle. Le projet de béatification est porté par Mgr Lamaze, administrateur apostolique de l'archipel des Navigateurs ; ce dernier se rend à Rome en 1889 pour la béatification de Pierre Chanel par Léon XIII et revient à Futuna en 1890. Une grande messe est célébré au sanctuaire en septembre 1890 où le navire de guerre le Volta vient louvoyer près des côtes pour tirer 21 coups de canon au moment de l'élévation.

En 1937, des grandes cérémonies sont célébrées dans la basilique pour fêter le centenaire de la Mission. Pierre Chanel est canonisé le 12 juin 1954 par le pape Pie XII et déclaré martyr de l'Océanie. Les Futuniens souhaitent récupérer les reliques de leur saint Patron mais le sanctuaire nécessite de lourdes réparations en 1972. Le Père Fotofili, le nouveau supérieur régional, entreprend des travaux pour refaire la véranda, ordonner la construction d'une route praticable. En 1976, la chapelle est restaurée[réf. souhaitée].

Les reliques de Pierre Chanel sont transférées du sanctuaire de Cuet et arrivent à Futuna le 28 avril 1977[3], acheminé à bord du navire la Marine Nationale « Enseigne de vaisseau Henry »[5]. La grande Basilique est bénite le 16 juillet 1986.

En 1987, pour le 150e anniversaire de l'arrivée de Pierre Chanel à Futuna, le crâne du martyr, conservé à Rome depuis 1954, fait son retour dans le sanctuaire[3].

En 2020, le projet de construction d'un nouveau musée ayant la forme d'un fale traditionnel, est lancé, projet financé notamment à hauteur de 4 millions de francs pacifique par les dons des pèlerins (le reste est financé par la chefferie d'Alo)[6].

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Nicolet, Claude, Vie du bienheureux Pierre-Louis-Marie Chanel : prêtre de la Société de Marie et premier martyr de l'Océanie, Lyon : E. Vitte, (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Delbos, Georges, L’Église catholique à Wallis-et-Futuna (1837-2004), CEPAC, (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Frédéric Angleviel, « Wallis-et-Futuna : l’alliance de la grande chefferie et de la croix dans la République », dans Jean-Yves Faberon, Florence Faberon, Religion et société en Nouvelle-Calédonie et en Océanie, Centre Michel de l'Hospital (P.U. Clermont), , 140-151 p. (ISBN 978-2-912589-38-5, lire en ligne)
  2. Frédéric Angleviel, « Les missions à Wallis et Futuna au XIXe siècle », Îles et Archipels, vol. 18, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c (en) Hugh Laracy, « Pierre Chanel of Futuna (1803–1841): The making of a saint », dans Watriama and Co, ANU Press, coll. « Further Pacific Islands Portraits », (ISBN 978-1-921666-32-2, lire en ligne), p. 1–32
  4. « Mgr Louis Elloy (1829-1878), chanoine d’honneur », sur www.chapitre-frejus-toulon.fr (consulté le )
  5. Bulletin du sanctuaire de Cuet du monde n°4
  6. « Un nouveau musée au sanctuaire de Saint Pierre Chanel à Futuna », sur Wallis-et-Futuna la 1ère (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]