Pierre Chanel
Pierre Chanel Saint catholique |
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Premier Martyr d’Océanie | |
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Naissance | Cuet, Ain |
Décès | (à 37 ans) Futuna |
Nom de naissance | Pierre-Louis-Marie Chanel |
Nationalité | ![]() |
Béatification | 17 November 1889 par Léon XIII |
Canonisation | par Pie XII |
Vénéré par | l'Église catholique romaine |
Fête | 28 avril |
Saint patron | Saint patron de l’Océanie |
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Pierre Chanel (1803 - 1841), l'un des nombreux saint Pierre, est né le à la ferme de la Potière à Cuet dans la commune de Montrevel-en-Bresse (Ain). Il a évangélisé l'île de Futuna (Pacifique Sud), où il a été tué le 28 avril 1841, devenant ainsi le premier martyr de l'Océanie.
C'est un saint catholique, fêté le 28 avril.
Sommaire
Ses origines[modifier | modifier le code]
Cinquième d'une famille de huit enfants, fils de Claude-François Chanel et Marie-Anne Sibellas, il travailla comme berger de l'âge de 7 ans à l'âge de 12 ans. Il alla aussi à l'école de Saint-Didier-d'Aussiat où résidait l'abbé Camus. Ce vénérable prêtre recevait régulièrement la visite du curé de Cras-sur-Reyssouze, le Père Trompier, qui connaissait Pierre. Il lui proposa de l'emmener avec lui, pour servir la messe et étudier avec lui, à l'école de Cras, qu'il intègre à l'automne 1814.
Il fit sa première communion le 23 mars 1817. C'est de cette époque que date son attirance pour les missions, à la suite de la lecture des lettres des missionnaires envoyés par Monseigneur Dubourg, de retour d'Amérique. Il dira plus tard : « C'est l'année où je formai le dessein d'aller dans les missions lointaines ».
Pierre Chanel quitte Cras en octobre 1820.
Études et sacerdoce[modifier | modifier le code]
Pierre Chanel fit ses humanités au petit séminaire de Meximieux. Il y étudia de 1819 à 1823 et obtint plusieurs prix et accessits en vers latins, doctrine chrétienne et discours français et latins. Il continua ses études théologiques au grand séminaire de Brou.
Le 15 juillet 1827, il fut ordonné prêtre et exerça d'abord comme vicaire à Ambérieu-en-Bugey puis comme curé à Crozet.
En 1831, il entra dans la Société de Marie et enseigna pendant cinq ans au Petit Séminaire de Belley. Son rêve était de partir en mission aux États-Unis, au lieu de quoi il exerça tour à tour les fonctions de professeur de 6e la première année, de directeur spirituel, d'économe les deux années suivantes, et de vice-supérieur de la maison les deux dernières années.
L'Océanie[modifier | modifier le code]
Le pape Grégoire XVI était fortement déterminé à envoyer des missionnaires en Océanie et à confier cette mission à la Société de Marie naissante. Pierre Chanel se porte volontaire, et, le 24 décembre 1836, il s'embarque au Havre, sur La Delphine, en compagnie de Mgr Pompallier, vicaire de l'Océanie occidentale, création récente de Rome (1835) confiée à la Société de Marie, pour un voyage de 10 mois qui les conduisit à l'île de Futuna. Il disait à cette occasion : « Depuis que je ne sens plus le collège de Belley sur mes épaules, je suis redevenu ce que dut être le cordonnier de la fable, lorsqu'il eut rendu au seigneur les cent écus qu'il en avait reçus pour avoir de nouveau ses chansons ! »
Tandis que Mgr Pompallier continuait le voyage vers la Nouvelle-Zélande, Pierre Chanel et deux compagnons s'installaient à Futuna. Il célèbre sa première messe sur l'île le 8 décembre 1837.
Pendant les deux premières années, hébergés par le roi local Niuliki, ils apprirent la langue du pays et baptisèrent des enfants mourants. Dès qu'il se sentit capable de prêcher, Pierre Chanel commença son travail d'évangélisation. Il tenta de lutter contre l'anthropophagie, encore en vigueur chez les autochtones, et de s'opposer aux guerres fratricides. Il était surnommé l'homme à l'excellent cœur.
Malgré tous ces obstacles, les conversions au christianisme prenaient de l'ampleur, ce qui déplut au roi Niuliki, lequel cessa rapidement d'héberger et d'offrir des vivres aux missionnaires.
Pour subsister, les missionnaires furent réduits à défricher un champ de manioc, tandis que, pour les forcer à fuir le pays, certains habitants détruisaient leurs récoltes. Réduits à la plus extrême pauvreté, les Pères durent aller jusqu'à manger leur chien. Menacé de mort, le Père Chanel répondit : « La religion est implantée dans l'île, elle ne s'y perdra point par ma mort, car elle n'est pas l'ouvrage des hommes, mais elle vient de Dieu. »
Le propre fils du roi, touché par les enseignements des missionnaires se convertit publiquement au christianisme. Cette conversion acheva d'exaspérer Niuliki et le décida à en finir avec cette religion qui se mettait en travers de sa puissance.
Le 28 avril 1841, à la pointe du jour, un important groupe d'hommes, conduits par le gendre de Niuliki, armés de lances, de massues, et de haches, envahit la maison des missionnaires en un moment où Pierre Chanel était seul. Ils pénétrèrent dans le jardin où se trouvait le missionnaire, l'assommèrent à coups de bâton et de massue, puis se livrèrent au pillage. Leur carnage terminé, voyant que le Père respirait encore, Musumusu, le gendre du roi, l'acheva d'un coup de hachette sur la nuque.
Toutefois, peu de temps après le massacre, tous les habitants de l'île de Futuna devenaient chrétiens, y compris les assassins de Pierre Chanel.
Sa devise[modifier | modifier le code]

« Aimer Marie et la faire aimer »
Canonisation[modifier | modifier le code]
Pierre Chanel a été canonisé par Pie XII le [1].
Le musée[modifier | modifier le code]
Un sanctuaire, à proximité de l'église du hameau de Cuet (XIe siècle) et un musée communal à Montrevel-en-Bresse, le musée océanien et de Saint-Pierre-Chanel, retrace sa vie, avec présentations d'objets historiques bressans et océaniens.
Etablissement[modifier | modifier le code]
Le collège et lycée privés Saint Pierre Chanel[2], situé à Thionville dans le Grand Est, porte ce nom en son hommage. Cet établissement catholique dont les cours de religion sont obligatoires, organise très souvent dans l'année des récoltes de dons reversées à diverses associations. Etablissement d'excellence avec un taux de réussite au bac de 100%, il se place 63e dans la liste des meilleurs lycées de France selon le journal L'Express[3].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « À Montrevel-en-Bresse : le musée océanien et de Saint-Pierre-Chanel », sur leprogres.fr, (consulté le 30 juillet 2011).
- Trotti'Net, « Saint-Pierre Chanel | Scolarité », sur www.saint-pierre-chanel.com (consulté le 18 mars 2018)
- « Le classement 2017 complet des lycées de France », sur LExpress.fr (consulté le 18 mars 2018)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Récit de sa vie :
Le Martyr de Futuna, Boston, Catholic Foreign Mission Bureau,
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale d’Espagne • WorldCat
- Célebrations du 200e anniversaire de la naissance de Pierre Chanel à Futuna
- Pierre Chanel éducateur
- Texte paru dans France catholique, no 2888, 27 juin 2003
- Saint Pierre Chanel, père de la Polynésie chrétienne, sur le site de Famille chrétienne
- Saint catholique français
- Saint canonisé par Pie XII
- Béatification par le pape Léon XIII
- Personnalité de Wallis-et-Futuna
- Personnalité religieuse liée à l'Ain
- Personnalité religieuse assassinée
- Chrétien martyr dans le Pacifique
- Naissance à Montrevel-en-Bresse
- Naissance en juillet 1803
- Décès en avril 1841
- Personnalité liée à la Bresse
- Personnalité de Crozet (Ain)
- Martyr catholique au XIXe siècle
- Décès à 37 ans
- Décès à Wallis-et-Futuna
- Histoire de Wallis-et-Futuna