Anna von Hausswolff

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Anna von Hausswolff
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Anna von Hausswolff.
Informations générales
Nom de naissance Anna Michaela Ebba Electra von Hausswolff
Naissance (37 ans)
Göteborg (Suède)
Activité principale Chanteuse, Auteur-compositeur
Genre musical Dark wave néo-classique
Art pop
Rock expérimental
Drone
Heavenly voices
Années actives Depuis 2008
Labels Kning Disk, City Slang, Southern Lord Records, Other Music Recording Co.
Site officiel annavonhausswolff.org

Anna Michaela Ebba Electra von Hausswolff est une chanteuse, pianiste, organiste et auteure-compositrice suédoise née le à Göteborg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Anna Hausswolff est la fille de l'artiste sonore Carl Michael von Hausswolff (en)[1]. Ses parents se séparent lorsqu'elle a deux ans, sa mère étant « super fatiguée du monde de l'art décadent des années 90 suédoises et des artistes exhibitionnistes »[1]. Elle grandit entourée de marginaux. Elle a fait des études d'architecture à l'École polytechnique Chalmers de Göteborg, inspirée par l'utopiste Buckminster Fuller[1].

Son premier single, Track of Time, sort le . En 2009, elle se produit au festival Way Out West et fait l’ouverture de Tindersticks à trois reprises. Elle tourne au Brésil avec Taken by Trees et Taxi Taxi! En 2011, elle fait trois fois l’ouverture de Lykke Li ainsi que pour M. Ward au Théâtre dramatique royal à Stockholm. Elle joue dans plusieurs grands festivals en Suède tels que Peace and Love, Storsjöyran, Way Out West, Arvika et Made Festival. Anna Hausswolff est appréciée pour sa voix expressive et ses performances sur scène.

En janvier 2013, elle fait polémique en Suède après avoir porté un t-shirt du groupe Burzum, mené par Varg Vikernes, également connu pour le meurtre d'Øystein Aarseth et ses idées racistes. Elle s'exprime plus tard pour rejeter tout soutien à l'extrême droite[2],[3]. Le , l’album Ceremony sort en Amérique du Nord avec Other Music Recording Co. Anna von Hausswolff fait son premier concert américain le au Glasslands Gallery à Brooklyn. Elle est citée dans le NPR Weekend Edition Saturday, le PRI's The World, le WNYC Soundcheck ou le New York Times...

En 2015, elle sort l'album The Miraculous dans lequel alternent ballades folk, métal et poèmes gothiques[4],[5]. Elle y joue sur l'orgue acoustique monumental de la ville de Pitea, dans le nord de la Suède.

Son quatrième album est Dead Magic, en 2018[1], enregistré sur un orgue de Copenhague, dans la petite église de Marmorkirken[6].

En 2020, elle sort l'album All Thoughts Fly, qui mêle ambiances gothiques électroniques et orgue liturgique[7].

Style musical[modifier | modifier le code]

La musique d’Anna Von Hausswolff est classée comme « gothique » ou « art pop, drone et post-métal ». Elle juxtapose les moments sombres et les moments lumineux. Le Guardian l'a décrite comme de la « pop funèbre »[8]. À la sortie en 2015 de The Miraculous, on a dit qu’il s’agissait d’une « splendeur gothique »[9]. L’album Dead Magic présente un « tempo plus brillant et plus éclatant ». Sa voix est comparée à celle de Nico, de la soprano péruvienne Yma Sumac, de Kate Bush ou de Siouxsie Sioux de la période A Kiss in the Dreamhouse[9]. Sa musique est associée au genre Krautrock avec des odes à Einstürzende Neubauten et Swans[9].

Controverse[modifier | modifier le code]

Le 7 décembre 2021, suivant un appel à la mobilisation mené par des sites comme Le Salon beige et celui du parti Civitas, des catholiques intégristes empêchent l'un de ses concerts en France dans l'église Notre-Dame-de-Bon-Port de Nantes, prétendant que l'artiste serait sataniste[10],[11],[12],[13]. Le concert, organisé par le Lieu Unique[14], avait pourtant été programmé avec l'accord de l'évêché. Le 9 décembre 2021, le concert prévu à l'église Saint-Eustache, également menacé[15],[16] est finalement déplacé à l'église protestante unie de l'étoile, lieu tenu secret jusqu'au dernier moment sauf pour les détenteurs d'un billet[17]. Dans un communiqué, le curé de l'église Saint-Eustache explique qu'il a pris cette décision « pas en raison du contenu de l’œuvre, mais bien pour des raisons de sécurité[18] ». Interrogés par le média Les Jours, les tourneurs d'Anna von Hausswolff et le Syndicat des musiques actuelles regrettent l'absence de soutien politique pour la tenue de ce concert[7]. L'organisateur et les spectateurs du concert annulé de Nantes annoncent vouloir porter plainte contre les intégristes ayant empêché le concert pour entrave à la liberté d'expression[14].

À Bruxelles, des prêtres dominicains de l'église devant recevoir un concert de la musicienne ont reçu également des menaces, bien que l'organisateur du concert, Le Botanique a indiqué que la chanson controversée ne figurait plus au programme. La tenue du concert est soutenue par le père Ignace Berten qui a déclaré « nous n’acceptons pas ce genre de diktat (...) Même si l’artiste est discutable, notre grand orgue a été restauré grâce aux financements publics et nous considérons donc qu’il doit être mis aussi au service de la culture »[19].

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]


Anna von Hausswolff au festival Haldern Pop en 2013.

Albums live[modifier | modifier le code]

  • Live at Montreux Jazz Festival (2022)

Filmographie[modifier | modifier le code]

Chansons[modifier | modifier le code]

On peut entendre certaines de ses chansons dans les films suivants :

Actrice[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Anna von Hausswolff: 'It’s still weird to see a woman screaming her nuts out' », sur the Guardian, (consulté le ).
  2. (sv) « Anna von Hausswolff får kritik för bandtröja » Accès libre, sur SVT Nyheter, (consulté le ).
  3. Sophian Fanen, « Anna von Hausswolff : la LDH inverse la morale » Accès payant, sur Les Jours, (consulté le ).
  4. Agnès Gayraud, « Anna Von Hausswolff, pour tout l’orgue du monde », sur Libération, (consulté le ).
  5. « Anna von Hausswolff, maîtresse de cérémonie », sur Le Courrier, (consulté le ).
  6. François Moreau, « L'orgue sacré d'Anna von Hausswolff résonne sur Dead Magic - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  7. a et b Sophian Fanen, « Anna von Hausswolff : des concerts crucifiés dans un silence de cathédrale » Accès payant, sur Les Jours, (consulté le ).
  8. Charlotte Richardson Andrews, « Anna von Hausswolff: Dead Magic review – doomy epic from a supernatural talent », sur The Guardian, (consulté le ).
  9. a b et c Natasha Scharf, « Anna von Hausswolff - Dead Magic album review », Teamrock.com, (consulté le ).
  10. « Un concert annulé sous la pression de catholiques intégristes à Nantes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Vade retro, satanas ! À Nantes, des catholiques intégristes bloquent un concert », sur Télérama, (consulté le ).
  12. « Nantes. Des catholiques intégristes empêchent la tenue d’un concert du Lieu unique », sur Ouest France, .
  13. « Concerts annulés : la communion des extrêmes droites », sur Les Jours, (consulté le ).
  14. a et b Sophian Fanen, « Concert annulé d’Anna von Hausswolff : le public renvoie les censeurs au tribunal » Accès limité, sur Les Jours, (consulté le ).
  15. Adrien Toffolet, « Deux concerts d’Anna von Hausswolff annulés à Nantes et Paris, après des pressions d’extrémistes catholiques », sur www.franceinter.fr, (consulté le ).
  16. Juliette Poulain, « Après Nantes, Anna von Hausswolff est déprogrammée à Paris - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le ).
  17. « L'artiste Anna von Hausswolff a pu finalement jouer à Paris, mais dans un lieu tenu secret », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  18. « Musique à Saint-Eustache », sur Eglise Saint Eustache (consulté le ).
  19. LIBERATION et AFP, « Après Nantes et Paris, le concert bruxellois d’Anna von Hausswolff à son tour menacé », sur Libération (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]