Andreas Heinemann

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Andreas Heinemann, né le à Neuss (Allemagne), est un juriste et économiste allemand et suisse. Il est professeur de droit à l'Université de Zurich. Depuis , il préside la Commission de la concurrence suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Andreas Heinemann est né le à Neuss (près de Düsseldorf)[1],[2]. Il fait ses études de droit à Bonn, Hagen, Genève (pendant un an[3]). Il obtient un diplôme supérieur de droit comparé à Strasbourg[4]) et Munich[2] et, en 1990-1991, un diplôme international d'administration publique (DIAP) de l'Institut international d'administration publique (depuis intégré à l'École nationale d'administration)[2],[4],[5]. Il passe les examens pour devenir avocat à Berlin[4]. Il soutient en 1995 à l'université de Munich une thèse de doctorat en droit sur les limites de monopoles d'État dans le contexte des traités CE[6], pour laquelle il reçoit un prix (de) du ministère bavarois de la culture[7]. Il obtient son habilitation à l'université de Munich en 2000[8].

D'origine allemande, il est également naturalisé suisse[5],[3].

Carrière académique[modifier | modifier le code]

Andreas Heinemann est assistant à Institut de droit international de l'université de Munich de 1993 à 2000 (entre autres pour l'Institut Max-Planck de propriété intellectuelle et droit de la concurrence)[9]. Il devient par la suite professeur remplaçant de droit à l'université de Munich et de Iéna entre 2000 et 2001[9]. En 2001, il est nommé professeur à l'université de Lausanne[3],[9], où il enseigne la langue juridique allemande et de droit privé allemand[8]. Tout en maintenant un mandat d'enseignement à Lausanne, il enseigne depuis 2007 le droit économique et européen à l'Université de Zurich[2],[9].

Considéré comme un expert en droit économique européen, suisse et international[2], son domaine de compétence est le droit des cartels et de la propriété intellectuelle. Il est impliqué dans l'évaluation de la loi suisse sur les cartels dans les années 2000[2].

Nomination à la Commission de la concurrence[modifier | modifier le code]

Andreas Heinemann est membre de la Commission de la concurrence depuis 2011[10]. En , le Conseil fédéral le nomme à la présidence de la Commission de la concurrence, succédant en à Vincent Martenet[2],[3]. Comme son prédécesseur, il conserve ses mandats d'enseignement à Lausanne et Zurich en parallèle de sa présidence[2]. En cette qualité, il est surnommé le « policier de la concurrence » par le Tages-Anzeiger[3]. Certains de ses critiques lui reprochent d'être trop pro-européen dans l'application du droit de la concurrence, dans la mesure où il émet des décisions systématiquement conforme au droit européen ; Heinemann se justifie en affirmant ne suivre que la jurisprudence du Tribunal fédéral[3]. Selon ses propres dires à la Weltwoche, l'École de Fribourg, et en particulier Walter Eucken et Franz Böhm, contribuent à former sa vision en économie politique[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Heinemann, Andreas (1962 - ) », sur unil.ch (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h (de) ng., « Wechsel an der Spitze der Wettbewerbskommission », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne Accès libre).
  3. a b c d e et f (de) Andreas Valda, « Der Wettbewerbspolizist », Tages-Anzeiger,‎ (ISSN 1422-9994, lire en ligne Accès limité, consulté le ).
  4. a b c et d (de) Beat Gygi, « Deutsche Ideen gegen Baukartelle », Weltwoche, no 21,‎ , p. 30 (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b (de) Christoph G. Schmutz, « Ein Anwalt des Wettbewerbs », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne Accès limité).
  6. Andreas Heinemann, Grenzen staatlicher Monopole im EG-Vertrag (thèse de doctorat en droit), Munich, Beck, , 224 p. (ISBN 3-406-40995-4 et 978-3-406-40995-0, OCLC 43991801).
  7. (de) LMU Munich, « Habilitationsförderpreise », LMU-Chronik,‎ , p. 120 (lire en ligne).
  8. a et b Université de Lausanne, « Andreas Heinemann », sur unil.ch (consulté le ).
  9. a b c et d (de) « Prof. Dr. iur. Andreas Heinemann, Diplom-Ökonom, DIAP (ENA, Paris) », sur ius.uzh.ch (consulté le ).
  10. ATS, « Andreas Heinemann présidera la COMCO », Tribune de Genève,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]