Amrita Sher-Gil

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Amrita Sher-Gil
Amrita Sher-Gil en 1936.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 28 ans)
Lahore (Pendjab (en), Raj britannique)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
ਅੰਮ੍ਰਿਤਾ ਸ਼ੇਰਗਿਲ ou امریتا شیرگلVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Père
Umrao Singh Sher-Gil (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Genres artistiques
Œuvres principales
Groupe de trois jeunes femmes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

Amrita Sher-Gil née le à Budapest et morte le à Lahore est une peintre hungaro-indienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Amrita Sher-Gil naît à Budapest, en Hongrie, d'Umrao Singh Sher-Gil Majithia, un aristocrate sikh érudit en sanskrit et en persan, et de Marie-Antoinette Gottesmann, une chanteuse d'opéra juive hongroise. Sa mère se rend en Inde comme demoiselle de compagnie de la princesse Bamba Sutherland. Amrita est l'aînée des deux filles. Sa sœur cadette, Indira Sundaram (née Sher-Gil), est la mère du plasticien Vivan Sundaram (en) (né en 1943). Elle passe la majeure partie de sa petite enfance à Budapest, notamment durant la Première Guerre mondiale[1],[2],[3].

En 1921, sa famille déménage à Summer Hill, dans les faubourgs de Shimla, en Inde. Elle y commence l’apprentissage du piano et du violon. Même si elle dessine très tôt, elle commence à prendre des cours de peinture à huit ans. En 1923, sa mère déménage en Italie avec elle et obtient son inscription dans une école d'art de Florence. Amrita retourne toutefois en Inde en 1924[4].

En 1926, Amrita Sher-Gil se rend en Europe avec sa mère pour se former comme peintre à Paris, d'abord à l’Académie de la Grande-Chaumière, puis à l’atelier de Lucien Simon où elle rencontre Boris Taslitzky et à l'École des beaux-arts, de 1930 à 1934. Elle réalise surtout des portraits dans un style proche du postimpressionnisme et du réalisme d’entre-deux-guerres. Ses premiers tableaux sont marqués par l’influence significative des modes occidentales sur la peinture, en particulier celles pratiquées dans les cercles bohèmes de Paris au début des années 1930[2],[5]. À partir de 1934, son style est plus dépouillé et plus introspectif, elle s'interroge sur son identité, sur sa culture, sur les traditions de l'art indien, et décide de revenir en Inde[2].

En , à Shimla, Amrita Sher-Gil rencontre le journaliste anglais Malcolm Muggeridge, qui travaille alors comme rédacteur en chef adjoint et éditorialiste pour le Calcutta Statesman. Ils vivent une relation courte mais intense[6],[7]. Elle voyage ensuite sur les conseils d'un collectionneur et critique d'art, Karl Khandalavala, qui l'encourage à poursuivre sa passion pour la découverte de ses racines indiennes. Elle est notamment impressionnée et influencée par les écoles Mughal et Pahari de peinture et les peintures rupestres d'Ajanta.

En 1938, elle épouse son cousin germain hongrois, le docteur Victor Egan, et déménage avec lui dans la maison de sa famille paternelle à Saraya, Gorakhpur, en Uttar Pradesh. Elle y peint les rythmes tranquilles de l'Inde rurale. En 1941, quelques jours avant l'ouverture de sa première grande exposition personnelle à Lahore, elle tombe gravement malade et tombe dans le coma. Elle meurt le [2].

Hommage[modifier | modifier le code]

Depuis 2008, un cratère de la planète Mercure est nommé Sher-Gil en son honneur[8].

La romancière française Nathalie Rouanet publie en 2023 un livre retraçant la vie d'Amrita Sher-Gil : Rouge indien (éditions Perspective Cavalière[9]).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Singh 2010.
  2. a b c et d Ferlicchi 2013, p. 3970.
  3. Singh Kang 2009.
  4. Amrita Shergill sur le site sikh-heritage.co.uk
  5. Amrita Shergill sur le site indianartcircle.com.
  6. Bright-Holmes 1981, p. 426.
  7. Wolfe 2003, p. 136-137.
  8. « Planetary Names: Crater, craters: Sher-Gil on Mercury », sur planetarynames.wr.usgs.gov (consulté le ).
  9. « Rouge indien, de Nathalie Rouanet », sur PERSPECTIVE CAVALIERE, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) John Bright-Holmes, Like It Was : The Diaries of Malcolm Muggeridge, Collins, (ISBN 978-0-688-00784-3, lire en ligne), p. 426.
  • (en) Kuldip Dhiman, « Great Minds. Amrita Sher-Gill », The Tribune,‎ (lire en ligne).
  • (en) Gregory Wolfe, Malcolm Muggeridge : A Biography, Intercollegiate Studies Institute, , 462 p. (ISBN 1-932236-06-6), p. 136-137.
  • (en) Kishore Singh, « Most expensive Indian artists », Rediff,‎ (lire en ligne).
  • (en) Khushwant Singh, « Hamari Amrita », Outlook (magazine),‎ (lire en ligne).
  • (en) Kanwarjit Singh Kang, « The Princess who died unknown », The Tribune,‎ (lire en ligne).
  • (en) Rahul Singh, « Budapest Diary », Outlook (magazine),‎ (lire en ligne).
  • Judith Ferlicchi, « Sher-Gil, Amrita [Budapest 1913 – Lahore 1941 ] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 3970-3971.
  • (en) Yashodhara Dalmia, Amrita Sher-Gil : A Life, Penguin UK, , 280 p.
  • Patricia Reznikov, Amrita, Flammarion, 2020.

Liens externes[modifier | modifier le code]