Alexandre-Pierre-François Goüin de La Grandière

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Alexandre Goüin de La Grandière
Fonctions
Président
Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine
-
Président
Chambre de commerce et d'industrie de Touraine
-
Président
Tribunal de commerce de Tours (d)
-
Conseiller municipal de Tours
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
ToursVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Père
Mère
Anne-Marie-Renée Leroux de Broons (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Henri Jacques Goüin-Moisant
Anne-Marie-Céleste Goüin (d)
Agathe-Charlotte-Pauline Goüin (d)
Geneviève Goüin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Alexandre Goüin
Frédéric Goüin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Propriétaire de
Membre de
Conseil général du commerce (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Alexandre-Pierre-François Goüin de La Grandière, né le à Tours et mort dans la même ville le , est un banquier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alexandre-Pierre-François Goüin naît le à Tours. Son père, Henry-Pierre Goüin (1732-1782), est banquier à Tours, où il dirige la Banque Goüin fondée par son grand-père en 1714, et habite l'hôtel Goüin, propriété de la famille depuis 1738[1]. Le , son père épouse Anne Marie Renée Leroux, fille de Jacques Leroux, propriétaire de La Plaine-Fondettes, et tante de Marie-Félix Faulcon de La Parisière.

Poursuivant la voie familiale du négoce et de la banque, Alexandre-Pierre-François Goüin rentre dans les affaires. En 1784, conjointement avec son frère aîné Henri Jacques Goüin-Moisant, il succède à son père à la direction de la banque familiale.

Le , dans la chapelle du château de la Plaine (Fondettes), il épouse Marie-Madeleine Benoist de La Grandière, fille du maire de Tours Étienne Benoist de La Grandière, en présence du corps de la ville de Tours[2]. De ce mariage naîtrons quatre enfants :

Il prend à la suite de ce mariage le nom de « Goüin de La Grandière », pour se distinguer notamment de son frère aîné qui prend lui le nom de « Goüin-Moisant » après le sien. On le retrouve également parfois sous le nom de Goüin du Tillais ou Goüin-Dutally[4].

Goüin-Lagrandière est élu officier municipal de Tours.

Le château d'Hodebert, à Saint-Paterne-Racan.

Il acquiert avec son épouse le château d'Hodebert et le manoir de Saché, situés à Saint-Paterne-Racan, au nord-ouest de Tours, dans la Gâtine de Touraine. S'occupant de ses terres, il agrandit son domaine par l'acquisition de la Suze, de la Normandie (proche du Breuil), du pré de la Noiraie, de terres en sainfoin au clos des Haloires (Saint-Christophe-sur-le-Nais), ainsi que d'anciens bois dépendant de l'abbaye de La Clarté-Dieu et situés sur la commune de Saint-Aubin-le-Dépeint. Ils assurent secours (bois, pain, bouillons, vêtements, etc) et charité en faveur des familles démunies de Saint-Paterne[5].

L'Hôtel Goüin à Tours.

Héritant de l'hôtel particulier familiale à Tours en 1809, il entreprend des travaux d'aménagements sur l'hôtel Goüin, faisant ainsi notamment démolir le bâtiment qui ferme la cour l'année suivante, de manière à ouvrir la cour sur la rue avec un portail. Il accueille et loge dans son hôtel le général Philippe-Paul de Ségur en 1813, qui, à la suite de la défaite en Russie, a pour mission de constituer le troisième corps des Gardes d'honneur à Tours[6].

Juge au tribunal de commerce de Tours depuis 1799, il en est le président de 1814 à 1820. Il succède également à son frère à la tête de la Chambre de commerce de Tours, qu'il préside entre 1817 et 1832, année de son décès. Sous sa présidence, la ville obtient notamment l'ouverture de la bourse de Tours en 1827. Il est nommé membre du Conseil général du commerce en 1825[7].

En 1816, il préside le jury d'assises d'Indre-et-Loire lors des poursuites contre les six accusés de propos séditieux contre le roi Louis XVIII dans l'affaire de Luynes[8].

Il est nommé président du collège électoral d'Indre-et-Loire par Charles X sous la Seconde Restauration.

De 1825 à 1832, il est également président de la Société d'agriculture, arts, sciences et belles-lettres du département d'Indre-et-Loire. Lors de son élection à la majorité des voix, devançant Calmelet-Daen et Deslandes-Preuilly, il en avait décliné la charge, conduisant alors le ministre, qui regrettait se refus, à prendre un arrêté pour lui imposer la présidence[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jacquet 2015, p. 21.
  2. Béatrice Baumier, Tours entre Lumières et Révolution: Pouvoir municipal et métamorphoses d'une ville (1764-1792)'’, Presses universitaires de Rennes, 2015
  3. Annuaire rétrospectif de la magistrature XIXe – XXe siècles : Frédéric GOUIN
  4. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, volume 43, 1904
  5. Revue historique et archéologique du Maine, 2006
  6. abbé Louis-Auguste Bosseboeuf, Notice historique, avec planches et figures dans le texte, Bulletin de la Société archéologique de Touraine, Tours 1901 (Gallica) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  7. Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire (16 juillet 1825)
  8. Michel Laurencin, La Terreur blanche en Touraine et le premier pamphlet politique de Paul-Louis Courier : L'affaire de Luynes (1816), Bulletin de la Société archéologique de Touraine, 1981
  9. Michel Laurencin, « La Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département d'Indre-et-Loire : Du siècle des Lumières à l'époque contemporaine »

Pour en savoir plus[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christophe Aubouin, La banque Goüin frères : clientèle et fonctionnement d'un établissement de Touraine de 1884 à 1914, Tours, Université François-Rabelais, , 126 p.
  • Alain Jacquet, Les Goüin, une famille tourangelle de renom, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, volume LXXII, , 90 p. (ISBN 978-2-36536-048-7).
  • Rang-Ri Park-Barjot, La Société de construction des Batignolles : Des origines à la Première Guerre mondiale (1846-1914), Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, , 544 p. (ISBN 978-2-84050-389-7).
  • Françoise Raynaud, Une banque de province au XIXe siècle, la Banque Goüin à Tours de 1845 à 1884, Tours, Université François-Rabelais, , 105 p.
  • Cent cinquantenaire de la Chambre de commerce de Tours, 1803-1953, Arrault, 1953
  • Louis Bergeron, Grands notables du Premier Empire, Centre national de la recherche scientifique, 1983

Liens externes[modifier | modifier le code]