Abbaye de La Grâce-Dieu à Benon

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Abbaye de La Grâce-Dieu
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Localisation
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L’abbaye de la Grâce-Dieu est une ancienne abbaye cistercienne, fondée par les moines de Clairvaux, et qui était située sur le territoire de l'actuelle commune de Benon, en Charente-Maritime.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

L'abbaye est fondée en 1135 par les moines de Clairvaux, dont c'est la seizième abbaye-fille[1]. La fondation est rendue possible par des dons faits notamment par Aliénor d'Aquitaine et le roi Louis VII[2].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Les moines se livrent à de grands travaux de valorisation des terres, en particulier par l'assèchement des marais d'Andilly[1].

Le monastère est prospère et relativement fécond : au cours des premières décennies, il fonde à son tour une abbaye-fille, celle de Charon, ainsi que les prieurés de la Névoire, et de Rioux.

La commende[modifier | modifier le code]

À partir de 1574, l'abbaye de la Grâce-Dieu tombe sous le régime de la commende : la gestion des biens de l'abbaye est désormais le fait d'une personne extérieure, qui jouit des richesses que produit le monastère sans être impliquée dans la discipline monastique. Comme dans l'immense majorité des maisons religieuses, cette pratique fait beaucoup baisser la ferveur religieuse et l'importance économique de l'abbaye[1]. Ainsi, en 1723, il n'y a que quatre religieux à l'abbaye[2].

En revanche, contrairement à beaucoup d'autres lieux, ce régime ne dura guère (jusqu'en 1630), car l'abbaye fut détruite en grande partie lors des guerres de Religion, en particulier lors des opérations militaires ayant mené au siège de La Rochelle[1].

Au XVIIe siècle, l'abbaye est partiellement rebâtie, sous l'impulsion des abbés Hugues Morisset et Élie Chevrauld[1].

L'abbaye après les moines[modifier | modifier le code]

Pigeonnier et dépendances.

À la Révolution française, l'abbaye est vendue le comme bien national[1] par Thomas-Jean Main, l'un des rénovateur de la chamoiserie et ganterie niortaises, pour 350 100 livres[3].

Le 7 décembre 1893, les restes de l'ancienne abbaye et son domaine sont acquis par Louis Godet (de la famille Cognac Godet), qui deviendra maire de la commune. Sa fille épouse Christian de La Motte Rouge, dont la descendance en hérite.

L'abbaye[modifier | modifier le code]

L'église abbatiale médiévale mesurait 41 mètres de long, 11 mètres de large, et 16 mètres sous voûte[1].

L'abbaye est notamment connue pour une fontaine dite miraculeuse, vers laquelle un pèlerinage annuel était organisé les 14 et [4].

Filiation et dépendances[modifier | modifier le code]

La Grâce-Dieu est fille de l'abbaye de Clairvaux et mère celle de Charon.

Liste des abbés[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Quelques références chronologiques clé de l’histoire de Grâce-Dieu », sur gracedieu.net, Abbaye de La Grâce-Dieu (consulté le ).
  2. a et b Jean-Jacques Amelot de Chaillou, « 1723 - L’Abbaye de la Grâce-Dieu à Benon (Charente-Maritime) », sur histoirepassion.eu, Histoire Passion, (consulté le ).
  3. « Thomas Jean Main » (consulté le ).
  4. Georges Musset, « La fontaine miraculeuse de la Grâce-Dieu à Benon (17) et ses légendes », sur histoirepassion.eu, Histoire Passion, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]